Au lendemain des incidents survenus sur son site de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), le groupe américain Molex dit vouloir étudier la sécurité du site et de ses employés. Pour ce faire, et depuis son siège américain dans l'Illinois, le fabricant de composants électroniques annonce la fermeture de son usine française.
Escalade dans l'épreuve de force
L'usine de Villemur, qui emploie quelque 280 salariés, est jugée "non rentable" par la direction du groupe américain Molex, qui a annoncé la fermeture pour le 31 octobre.
Ils se relaieront 24 heures sur 24. Le dirigeant du développementsort, encadré de deux membres du personnel de sécurité, quand Eric Doesburg est pris à parti par des grévistes et de syndicalistes. Selon le personnel, il a été bousculé et atteint par des jets d'oeufs. Une ITT de sept jours lui est prescrite par un médecin. Selon la direction, il est « blessé dans un incident violent sur le site », "par un groupe d'une quarantaine de personnes comprenant des membres du comité d'entreprise local et des représentants syndicaux". Dans la foulée, la direction informe les cadres de l'entreprise, que l'entreprise est fermée à compter du lendemain, mercredi 5 août. Elle annule également une réunion concernant d'éventuelles solutions de reprise, prévue le 5 août. Ainsi, la direction est-elle passée à la phase supérieure de fermeture de l'usine.
Les réactions
Selon ses déclarations rapportées par Molex, la police, locale et nationale, n'aurait pas répondu aux appels à l'aide "répétés".
"Nous avons été attaqués alors que nous quittions le site en fin de journée", a déclaré Eric Doesburg dans le communiqué. Il se dit "indigné" à la fois par les violences et par le silence de la police.
Eric Doesburg s'est vu reconnaître une incapacité de travail de sept jours, indiqua Molex.
"Ce n'est pas acceptable et nous sommes prêts à prendre toutes actions que nous jugerons nécessaires pour assurer la sécurité de nos employés et de l'usine", a-t-il déclaré dans le communiqué.
Les syndicats ne facilitent donc pas la tâche de médiation du ministère
Le gouvernement s'était engagé à tout faire pour trouver une solution de reprise, en prenant contact à la fois avec la direction de Molex aux Etats-Unis, et avec PSA, principal client de l'usine d'équipements automobiles.
Christian Estrosi avait en effet demandé à recevoir le directeur du développement après l'annonce de la décision de Molex de renoncer à toute discussion sur l'opportunité d'une cession de son site de Villemur-sur-Tarn. Ce rendez-vous, qui devait avoir lieu mercredi, a été reporté en raison de l'agression.
Les syndicats ne s'y prendraient pas autrement s'ils avaient la volonté d'envenimer ce conflit social à des fins politiques.
La CGT, qui assure que la direction prendrait les employés pour des « neu-neu », fait monter la pression. Mais après des violences aux personnes, sequestrations et agressions, est-il pourtant encore possible d'accuser le gouvernement d'impuissance auprès de l'opinion?
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