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vendredi 2 novembre 2007

Précarité : AC condamne Delanoë, les Communistes et Les Verts , comme les autres, en bloc !

Expulsion du local d’AC ! par ...la Mairie de Paris
Les défiants citoyens défiés par les drôles de citoyens de AC ! Les défiants ne peuvent pas mieux que les défiés (et inversement) malgré leurs déclarations édifiantes et leurs people compatissants.
La Mairie socialiste de Paris s’est en effet illustrée en plein mois d’août, alors que la presse est en sommeil et que les nantis ont les doigts de pieds en éventail sur les plages de France et de Navarre.
Voici l’extrait d’un communiqué de AC ! , en date du jeudi 30 août 2007. Seule la partie propagande a été retranchée.
Expulsion du local d’AC ! par la Mairie de Paris :
cachez ces pauvres que la gauche ne veut pas voir
Ce matin, 30 août 2007, d’importantes forces de police ont expulsé le local d’AC !, au 23, bis rue Mathis dans le 19ème arrondissement.
Ce petit local appartient à la SIEMP, une des sociétés immobilières de la Ville de Paris, présidée par Fabienne Giboudeaux (Les Verts).
Après deux ans de lutte,
la gauche parisienne place donc la rentrée des précaires sous le signe de la répression.
Un signal fort en ce début de campagne municipale : malheur à ceux qui ne se satisfont pas d’une politique sociale qui se résume à Vélib et à Paris Plage.
Depuis plus de trois ans, au 23 bis rue Mathis, des permanences hebdomadaires accueillaient les précaires de tous statuts : chômeurs, travailleurs pauvres, SDF, confrontés à des problèmes de survie quotidiens et multiples : coupures d’électricités, radiations de l’ANPE ou suspension du RMI, accès impossible aux services sociaux, trop perçus CAF ou ASSEDIC.
Si la politique de l’Etat et de l’UNEDIC explique certaines de ces difficultés, beaucoup d’autres sont évidemment du ressort des élus parisiens, d’autant plus que la Ville a à la fois les compétences d’une municipalité et celles d’un département.
A qui la faute si les services sociaux sont surchargés, notamment dans les quartiers pauvres, au point qu’en cas d’urgence sociale, le déblocage d’une aide financière de quelques dizaines d’euros prend souvent plusieurs semaines, à qui la faute si la simple obtention d’un rendez vous avec un travailleur social prend souvent le même temps ?
A qui la faute si l’insertion professionnelle à Paris se résume à la multiplication des contrats précaires, comme le Contrat d’Avenir, avec des salaires dérisoires qui ne permettent même pas d’accéder aux droits fondamentaux, dans une ville où tout est plus cher qu’ailleurs ?
A qui la faute si le contrôle, les suspensions de RMI se multiplient, si les allocataires sont envoyés dans des boites de reclassement privées au coût astronomique et à l’efficacité douteuse (comme Patrick Devedjian dans les Hauts de Seine, Bertrand Delanoë a ainsi choisi de faire appel à Ingeus) ?
La responsabilité des élus Socialistes, Verts et Communistes est évidemment écrasante, surtout dans un département riche où aucun problème de budget ne peut être soulevé : en six ans, l’équipe gauche plurielle aurait pu choisir d’améliorer les conditions de vie des Parisiens pauvres, aurait pu, en commençant par ses propres services, créer autre chose que des emplois précaires et sous-payés.
En lieu et place, face à ces critiques concrètes qui se traduisent effectivement au quotidien par de nombreuses actions, notamment d’occupation et d’interpellation des élus parisiens, la Ville de Paris a tenté d’instaurer la même forme de clientèlisme tant reprochée à ses prédécesseurs de droite.
Ainsi en ce qui nous concerne, lors des négociations avec le cabinet Delanoë et de nombreux élus Verts, comme Mylène Stambouli, ou le président du groupe René Dutrey, c’est toujours les mêmes propositions qui nous ont été faites : tout était possible, un local, voire même une subvention pour en payer le loyer, à une seule condition : renoncer à une partie de nos activités, celles qui concernaient la critique en actes de la politique sociale parisienne. Concrètement, cela signifiait fermer nos portes à tous ceux qui en sont victimes.

Notre raison d’être, c’est la lutte contre la misère et la précarité sous toutes ses formes, et quelle que soit la couleur politique des responsables qui l’entretiennent.

Soit ! Mais pouvons-nous ajouter, ‘quelle que soit l’origine’ des précaires ou quel que soit le baileur ? Pourquoi Didier (son histoire dans La Provence) obtient-il les soutiens de la Confédération nationale du logement, du collectif contre les inégalités et du PC qui sont refusés à AC !, nous demandons nous ? Didier habite une ville UMP dans un département PS et son bailleur est la SA Vaucluse Logement (35 % de son parc de logement sur Avignon, 65 % sur le reste du département).
AC ! c’est Agir ensemble contre le chômage, une association française de lutte contre le chomage fondée en 1993 par des syndicalistes trotskistes, originaires surtout de l'Union syndicale Solidaires, de la FSU et du courant gauche de la CFDT, des militants associatifs et des personnalités politiques ou intellectuelles.

A noter que, depuis le 30 août 2007, l'immeuble de la SIEMP, au 23, bis rue Mathis dans le 19ème arrondissement, est inoccupé... Le CAL, ou DAL, l'a-t-il investi?
Les Verts l'ont-il offert aux 'mamans' africaines?

Contacter
SIEMP Société d'économie mixte de la Ville de Paris
29 Boulevard Bourdon
75180 Paris cedex 04
Tél. : 01 42 77 20 20

Demander Fabienne Giboudeaux: elle a 46 ans et habite Belleville, dans le XX° arrondissement, où il se passe toujours quelque chose...

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