Et avec ça, les LGBTI+ haineux veulent de l'amour...
"On est là pour hurler qu'on veut des droits"
Plusieurs milliers de personnes en tout genre se sont rassemblées samedi à Paris pour une marche des fiertés politique et inter-sectionnelle, entre soi, cinquante ans après la première Gay Pride et les émeutes de Stonewall, dans le quartier de Greenwich Village à New York, le 28 juin 1969.
Place Pigalle, entre 2.000 et 3.000 joyeux manifestants se sont répandus dans les rues de Paris comme une seule et même vague bigarrée. Flottaient les drapeaux de la communauté LGBTQI - lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles - aux côtés des parapluies rouges des travailleurs et travailleuses du sexe, des pancartes antiracisme ou encore des symboles féministes.
La voix de Mimi, présidente d’Acceptess-Transgenres, recouvrit soudain les chants et slogans. Debout à l’arrière d’un camion, mégaphone au poing, elle résuma en quelques mots l’enjeu de cette marche des fiertés : "Nous sommes là pour la pride la plus radicale, la plus politisée et la plus revendicative, n’est-ce pas ?"
L’année 2020 marque le cinquantième anniversaire de la Gay Pride.
Mais l’événement parisien, initialement prévu le 27 juin, a été reporté au 7 novembre, en raison de l’interdiction de grands rassemblements dans le contexte de crise sanitaire.
Pour Fred Bladou, militant de AIDES et activiste de la lutte contre le sida, il était impensable d’attendre l’automne pour se rassembler dans un contexte "d’oppression politique" : maso, en plus ? Le confinement a flingué les minorités déjà précaires comme nous et le gouvernement n’a rien fait pour nous aider. C’est important de montrer qu’on est toujours là !"
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Une marche des "opprimés", plus politique que jamais
En tête, les personnes queer racisées mènent le cortège en direction de la place de la République. Au milieu de tout ce monde, Pi se faufile entre les manifestants pour rejoindre l’avant de la foule : "C’est un symbole très fort politiquement qu’on soit en tête ! Les minorités parmi les minorités prennent la place", s’exclame la comédienne de 27 ans.
Politiser cette marche des fiertés, c’est justement ce qui motive les militants rassemblés ce samedi.
Cette mobilisation, organisée en quinze jours seulement, fait l'économie de la multitude de chars et des haut-parleurs déversant des décibels étourdissants de musique. Selon Giovanna Rincon, figure de la lutte pour les droits des trans, "la musique la plus importante, c’est celle qui va crier notre colère, raconter nos histoires et chanter nos combats. Aujourd’hui, on montre tous à quel point on n’en peut plus du pinkwashing et du capitalisme qui cherche à s’enrichir sur le dos de nos luttes à chaque pride !"...
Un besoin de révolte qui s’inscrit pour beaucoup dans la lignée des émeutes de Stonewall, en 1969, quand la plupart n'étaient pas né.e.s: "C’est ce qui a marqué le début des mouvements revendicatifs LGBT. Des femmes trans, racisées et travailleuses du sexe ainsi que des lesbiennes butch étaient en première ligne pour défendre les droits des minorités sexuelles et de genre face à la police", rappelle Cécile Chartrain, présidente de l’association Les Dégommeuses. "Avec cette pride, on réinvente ce qui s’est passé il y a cinquante ans dans un contexte où tout est fait pour nous empêcher d’être là. Ce n’est pas juste une fête, c’est une lutte collective", s'exalte Giovanna Rincon.
"C’est la convergence des luttes"...
"La vie des noirs compte" ; "Et tout le monde déteste la police"…
Dans les rues de Paris, les militant.e.s s'alignent sur les autres mouvements pour se donner de l'importance scandant les slogans du moment symbolisant l’ensemble des combats qui réunissent les manifestants. "Nous sommes fortes, nous sommes fières et féministes et radicales et en colère !"
"C’est la convergence des luttes. On est là pour hurler qu’on veut des droits, on veut du travail, un accès à la santé ! On est aussi là pour dire qu’on ne veut plus de la précarisation des travailleuses du sexe, des violences policières et du racisme !", clame Fred Bladou.
Malgré l’importance de la mobilisation, Anaïs de Lenclos, porte-parole du Syndicat du travail sexuel (Strass), n’ose même pas caresser l’infime espoir de voir les voir choses changer bientôt, face à un gouvernement "absolument pas progressiste" : "Je sais que je lutte pour quelque chose que je ne verrai pas. Mais quand je vois la force de la relève, je croise les doigts pour l’avenir."
Avec plusieurs dizaines d’années de militantisme au compteur, Giovanna Rincon se projette elle aussi vers les prochaines générations pour agir pour les luttes intersectionnelles : "Nos slogans sont encore plus beaux quand ils sont criés par la jeunesse queer, car je sais qu’elle ne lâchera pas le combat après nous !"
A la demande de l’organisation, la tête de cortège n’a pas été photographiée pour protéger l’identité des manifestant·es : après l'ostentation prosélyte, c'est la dernière tendance ou lubie
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