L'entrepreneur aéronautique européen français, allemand et espagnol a annoncé la suppression d'environ 15.000 postes au total
La faute à la Covid-19 !...
Fragilisé par la crise liée à l'épidémie de Covid-19, L'avionneur européen a annoncé mardi 30 juin la suppression d'environ 15.000 postes, soit 11% de ses effectifs, dont le tiers en France. Ce jeudi, ce plan social se précise avec la suppression annoncée d'un peu plus de 3.500 postes à Toulouse, dont 2.398 à la production, 980 au siège et plus de 200 dans des filiales de la ville, a indiqué à la presse le responsable syndical FO Jean-François, deux jours après l'annonce du vaste plan social de l'avionneur européen.
Pour la production, 386 postes sont aussi visés à Saint-Nazaire et 484 à Nantes.
La filiale Stelia, implantée à Rochefort, Mérignac, Méaulte et Saint-Nazaire, doit aussi perdre plusieurs centaines de postes, a précisé J.-F. Knepper, rendant compte de l'information communiquée aux syndicats par la direction du groupe.
"Nous allons vers un cataclysme social à l'automne", a mis en garde ce délégué du premier syndicat de l'avionneur. "Comment l'Etat peut-il accepter autant de licenciements?", a-t-il demandé. Les syndicats vont "maintenant s'asseoir à la table des négociations (...) On commence lundi matin et on est parti pour quatre mois", a-t-il prévenu.
FO a rappelé que l'objectif des syndicats restait "zéro licenciement sec".
Toulouse, où Airbus et ses filiales emploient près de 30.000 salariés, "est la capitale de l'aéronautique: quand l'orage arrive, Toulouse est plus mouillée que les autres", mais "ce n'est pas une raison pour justifier tout et n'importe quoi", a-t-il ajouté estimant, comme les autres syndicats, que la crise est conjoncturelle.
Seulement 1.500 emplois pourraient être sauvés en France.
Thierry Baril, le directeur des ressources humaines d'Airbus a annoncé mercredi, qu'environ 1.500 postes pourraient être sauvés en France. "On aura sans doute les moyens de réduire ce chiffre au travers du dispositif sur lequel l'Etat nous aide, notamment grâce au dispositif de chômage partiel de longue durée", a indiqué Thierry Baril.
Les dispositifs d'aide de l'Etat (les contribuables) devraient permettre de "sauver" 2.000 emplois, n'avait pas hésité à avancer mercredi le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, en comptant l'investissement humain dans la nouvelle génération d'avions verts.
Airbus travaille en effet sur un premier avion "décarboné" pour les années 2030. Selon le directeur commercial de l'avionneur européen, Christian Scherer, si le démonstrateur, baptisé E-Fan X, conçu en partenariat avec le motoriste Rolls Royce (propriété du constructeur allemand BMW Group) pourrait voler dès 2021, le lancement d'un premier avion régional à propulsion électrique ou hybride ne pourrait pas intervenir avant les "années 2030"... "Le grand pas [le défi] à franchir sera de passer des batteries à la production d'électricité en temps réel à bord de l'avion", avoue-t-il.Le véritable objectif n'est pas de lancer un avion régional hybride au début des années 2020, mais bien de préparer l'arrivée du successeur de l'A320, qui devra être fortement "décarboné", même s'il ne sera certainement pas à propulsion électrique et qui n'arrivera pas avant 2035, au mieux. L'objectif visé serait donc de parvenir non pas au "zéro émission" à ce stade, mais à une réduction d'au moins 80 % des émissions de CO2 par passager et une réduction du bruit de 75 %.
Djebbari a en revanche admis que les licenciements secs ne pourraient pas forcément être évités.
"Je ne sais pas dire comment les Français et les Européens vont re-voyager, s'ils vont re-voyager loin, si la clientèle d'affaires va revenir dans les avions. Je ne sais pas prévoir les carnets de commandes des avions", a-t-il raconté sur BFMTV, précisant que le retour à la normale n'est pas prévu avant deux à trois ans et que l'avionneur européen aura "une période très difficile à vivre". "La responsabilité politique, c'est de ne pas faire de promesse que d'aucuns ne sauraient réellement tenir", a-t-il asséné.
A l'annonce du plan social d'Airbus, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait jugé son ampleur "excessive". "Nous attendons d'Airbus qu'il utilise pleinement les instruments mis en place par le gouvernement pour réduire le nombre de suppressions", avait insisté Bercy dans un communiqué.
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RépondreSupprimerFélicitations aux opposants à la liberté d'expression et au pluralisme.
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