Affrontements entre migrants à Calais: un Afghan recherché
Un clandestin afghan aurait été particulièrement impliqué dans l'un des violents affrontements de la veille à Calais
Dans Calais ou au coeur de Paris |
Quatre migrants de nationalité érythréenne avaient alors été blessés par balle, selon le parquet de Boulogne-sur-Mer.
Tous les quatre, qui seraient âgés de 16 à 18 ans, étaient toujours entre la vie et la mort vendredi, selon une source proche du dossier. Ils ont été touchés aux cervicales, au thorax, à l'abdomen (pour le plus gravement blessé) et à la moelle épinière.
Trois rixes successives se sont produites entre Afghans et Erythréens
Trois rixes successives se sont produites entre Afghans et Erythréens
Elles ont fait 21 blessés, selon les pompiers.
Cinq ont été atteints par balle, jeudi après-midi et en début de soirée.
Le ministre de l’Intérieur s’est aussitôt rendu sur place
Le ministre de l’Intérieur s’est aussitôt rendu sur place
"On a atteint une escalade de la violence devenue insupportable pour les Calaisiens et les migrants."
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, s’est exprimé en ces termes dans la nuit de jeudi à ce vendredi, à Calais (Pas-de-Calais), où il s’est rendu après de graves affrontements entre migrants.
"C'est un degré de violence jamais connu", a-t-il estimé un peu plus tôt devant la presse au commissariat, déplorant des événements «exceptionnellement graves». «Je suis venu réaffirmer notre mobilisation face aux passeurs qui nourrissent quotidiennement violences et rixes», a ajouté le ministre, qui a rencontré les forces de l'ordre, les pompiers et des membres de l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
"Une escalade de la violence insupportable," déclare Gérard Collomb :
A l’occasion d’un point presse organisé ce vendredi matin, le ministre de l’Intérieur a annoncé le renfort de deux compagnies de CRS, ainsi que la prise en charge par l’Etat de la distribution de repas d’ici deux semaines.
On en sait un peu plus sur la violence des affrontements entre migrants afghans et africains. Les affrontements ont concerné des centaines de personnes. 22 personnes ont été hospitalisées, selon un dernier bilan officiel. Cinq migrants ont été touchés par balle, dont quatre grièvement, et l'un d'eux a reçu une balle dans la nuque, selon une source policière. Ces quatre victimes seraient toutes des Erythréens âgés de 16 ans à 18 ans. Les autres blessés souffrent de traumatismes et de blessures diverses dont certaines causées par armes blanches. Deux policiers ont également été blessés.
Au vu du nombre de victimes, "on est revenu à une situation qui ressemble beaucoup à celle de 2015", année de création de la 'Jungle', démantelée en octobre 2016, a-t-on commenté de source judiciaire. Toutefois, "chaque jour ne se ressemble pas en termes de violence", a ajouté cette source anonyme.
Une première rixe a éclaté vers 15h30 entre une centaine de migrants érythréens et une trentaine d'Afghans, en un lieu proche du centre hospitalier de la ville où avait lieu une distribution de repas. Des coups de feu tirés par un ressortissant afghan - détenteur d'une arme à feu, donc - seraient à l'origine, non pas de cet affrontement, comme l'écrit Le Parisien, mais de la bataille générale qui a dégénéré, ce qui pourrait accréditer la thèse de la présence de passeurs sur place.
Vers 16 heures, une deuxième rixe s'est déroulée à environ 5 km, à Marck-en-Calaisis. "Une centaine de migrants africains armés de bâtons ont voulu s'en prendre à une vingtaine d'Afghans", a rapporté le Parquet. La police a protégé les Afghans pris à partie par 150 à 200 Erythréens, selon la préfecture.
Puis, en fin d'après-midi, de nouvelles violences ont éclaté dans la zone industrielle des dunes à Calais.
Le bilan des victimes est le plus lourd depuis le 1er juillet 2017 lorsque des bagarres inter-ethniques ont fait 16 blessés, dont un grave. Un an plus tôt, le 26 juin 2016, d'autres rixes ont fait 40 blessés, dont aucun n'a été atteint gravement. Environ 800 migrants, qui veulent passer au Royaume-Uni, vivent actuellement à Calais selon les derniers chiffres des associations, entre 550 et 600 selon la préfecture.
On notera que la qualification des affrontements en "bagarres inter-ethniques" est suspecte. Elle dissimule des conflits religieux: les Afghans sont des musulmans purs et durs, tandis que les Erythréens sont essentiellement des Chrétiens orthodoxes, improprement dits 'coptes', en communion avec leurs homologues éthiopiens et égyptiens.
Pour régler le problème de Calais, le ministre de l'Intérieur doit prendre conscience du rôle néfaste de certaines associations d'activistes qui entretiennent les divisions et sont fauteurs de troubles. Pour ne pas échouer, il devra dégager les migrants de leur emprise et organiser lui-même les centres d'accueil. Il devient nécessaire et urgent que le préfet du Pas-de-Calais prenne un arrêté pour interdire la présence dans le département des associations telles que UTOPIA 56 et l'Auberge des migrants. Celles-ci sont à Calais pour entretenir le chaos et propager leurs idées anarchistes du type No border et Notre-Dame-des-Landes.
"Le problème de Calais ne serait pas le désir d’Angleterre et le passage bloqué, écrit Libération du 6 mars 2016, mais les activistes énervés qui voudraient ouvrir la frontière. Qui sont-ils ? En majorité des Anglais, des jeunes, étudiants, salariés ou entre petits boulots et chômage. Combien ? «Environ 100 la semaine et 300 le week-end», avance la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio. Maya Konforti, bénévole à l’Auberge des migrants, sursaute : «Ils ne sont pas plus de douze.» Un No Border français assurait lundi qu’ils étaient dix à Calais, «quatre dans la jungle». En tout cas, «ultra-minoritaires», assure Vincent De Coninck, chargé de mission au Secours catholique, «mais pour l’Etat, dès que quelqu’un parle anglais et porte un jean, c’est un No Border» [selon lui].Ces activistes ont créé un centre d’information dans la jungle et donnent des conseils juridiques en cas d’arrestation. A l’époque où les migrants étaient en ville, il y a un an, ils ouvraient aussi des squats. Ils ont {eux-mêmes] monté des dossiers [à charge] sur les violences policières, transmis [directement] au défenseur des droits [qui les a pris pour argent comptant], qui ont débouché sur un rapport sévère. Dans les années 2010, ils vivaient dans les squats avec les migrants et les avertissaient au sifflet d’une descente de police. La préfète : «Ils manipulent une centaine de migrants, surtout des jeunes. Lundi, ils les ont encouragés à jeter des pierres. Un CRS a eu la main cassée en trois endroits.» De Coninck : «C’est n’importe quoi. C’était les jeunes exilés kurdes et afghans qui avaient la rage.» On peut ajouter que les anciens peshmergas et les jeunes Afghans qui fuient les talibans n’ont besoin de personne pour avoir envie d’en découdre.» Ont-ils poussé les neuf Iraniens à se coudre la bouche, mercredi ? «Certainement pas, insiste Maya Konforti. Mais comme l’"info center" des No Border est abrité et chaud, ils leur ont ouvert la porte et les soutiennent.»"Cette posture compassionnelle visant à endormir la vigilance des plus faibles est aussi celle des islamistes. La préfète : «Ils ont un discours préparé, ils ont tagué les gilets des personnels de la maraude, leur ont craché dessus, les ont insultés. Ils ont fait redescendre les migrants du bus» qui s’apprêtait à rejoindre un centre d’accueil.[...]un membre d’une organisation proche de l’Etat raconte : «Ils désinforment les migrants. Il y a parmi eux une poignée de petits cons. Il y a aussi des bons No Border. Mais ils se perdent souvent dans leur combat et on se demande qui ils servent : les migrants ou leur cause ? qui se rapprochent des plus démunis, se rendent indispensables et instrumentalisent les événements sociaux à des fins politiques : c'est selon ce mode opératoire que les islamistes de Daech ont déclenché le 'Printemps arabe', embrasant le Proche Orient.
On trouvera bientôt dans PaSiDupes un article consacré au double jeu de Yann Moix, sa lettre ouverte à Macron et son débat avec le préfet du Pas-de-Calais. Lien (qui sera activé quand cet article sera disponible)
La Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) et la brigade mobile de recherches de la police aux frontières ont été saisies. Aucune interpellation n’a eu lieu dans la soirée.
En attendant, Collomb est en passe de battre le record de visites à Calais établi par son prédécesseur Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur a la consigne de se montrer plus réactif que sa collègue de la Place Vendôme qui avait mis six jours pour un brushing et une visite éclair aux gardiens de prisons en révolte contre leur insécurité face aux islamistes détenus.
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