Le président borné de l'Assemblée interrompt les explications de la ministre des Armées
Le règlement, c'est le règlement, selon le monstre froid du perchoir...
François de Rugy s'est fait huer par les députés de la majorité pour avoir brusquement coupé le micro de la ministre des Armées, interrompant la réponse de Florence Parly à un député de la majorité, lors de la séance de questions d'actualité, alors qu'elle détaillait les postes de dépenses du nouveau plan d'investissements des Armées, mercredi 21 février.
"Merci, madame la ministre", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, jugulaire jugulaire, faisant s'élever des huées dans l'hémicycle.
— Fr Cornut-Gentille (@FCornutGentille) 21 février 2018
Deux minutes, ni plus ni moins, c'est le temps réglementaire accordé aux ministres pour répondre à une question posée par un député. Et, selon le bourrin du perchoir, cette règle doit être respectée en toutes circonstances. Il est resté sourd aux désapprobations des députés et a donné la parole au porteur de la question suivante, adressée à Elisabeth Borne par Joaquim Pueyo, député DVG de la circonscription Alençon, Orne, à propos du service public ferroviaire.
VOIR et ENTENDRE l'incident, à partir de la 59ème minute de la vidéo de l'Assemblée nationale :
Les 30 secondes de la honte pic.twitter.com/qznKO5cJUt— Fr Cornut-Gentille (@FCornutGentille) 21 février 2018
La ministre des Armées avait commencé par un hommage aux deux soldats tués au Mali mercredi, Emilien Mougin et Timothée Dernoncourt, dans le cadre de l'opération anti-djihadiste Barkhane, puis répondu à la question en évoquant les "26 milliards d'euros" qui vont être investis pour améliorer le quotidien des soldats entre 2019 et 2025. Alors qu'elle détaillait les différents postes de dépense, François de Rugy l'a sèchement interrompue d'un "Merci, madame la ministre".
22soldats français sont morts au Mali
Le temps consacré à l'hommage qui leur est rendu est
déductible du temps de parole de leur ministre de tutelle
Le compteur a été suspendu, a tenté de se justifier le totalitaire.
Interloquée, la ministre s'est retournée. "Je tiens à vous dire mes chers collègues que le compteur est systématiquement arrêté lorsque des hommages sont rendus et cela a été fait tout à l'heure", s'est expliqué le robot froid en se retranchement derrière le règlement, en dépit du temps consacré à l'hommage aux deux soldats morts en mission.
Les informations détaillées sur les investissements prévus par le plan du gouvernement devront donc attendre une autre question.
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