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mercredi 18 décembre 2019

Réforme des retraites : la pédagogie contre-productive du pouvoir sur l'opinion

57% des Français sondés sont opposés à la réforme des retraites
Et c'est un sondage Elabe pour... BFMTV qui le confirme
Le "grand" débat était déjà
une première imposture

C'est une condamnation du gouvernement.
Depuis la démission de Jean-Paul Delevoye, l'exécutif est désormais placé face à une opposition de plus en plus puissante. Un nouveau sondage Elabe publié par BFMTV fait état d'un nouveau constat marquant : 57% des Français interrogés se déclarent opposés à la future réforme des retraites. Une hausse de huit points depuis le 11 décembre. 
Ils ne sont plus que 43% à y être favorables, soit une baisse de sept points.

Seules les personnes âgées de 65 ans ou plus - qui ne sont pas directement concernées-  représentent encore un dernier bastion pour le gouvernement, et encore ne sont-elles qu'un peu plus de la majorité (53%) à soutenir le projet Macron. 
Opposants majeurs à la réforme, les professions intermédiaires (61%) et les employés (60%) se disent prêts à continuer le mouvement de contestation, en dépit de l'offensive médiatique téléguidée par l'Elysée ne présentant que des témoignages d'usagers mécontents des transports et, depuis peu, des commerçants (restaurateurs, en première ligne) sur BFMTV, CNews et LCI et TF1. 

La grève nationale organisée par les syndicats est soutenue par 54% des Français
et grimpe même dans certains secteurs professionnels comme dans le privé.

Une volonté de mettre la grève en pause lors des fêtes

Puisque la population juge les revendications des syndicats de plus en plus justifiées, le pouvoir actionne désormais les leviers médiatiques contre les modes d'action syndicale. Si la majorité des Français (54%) éprouve du soutien ou de la sympathie pour cette mobilisation contre la réforme des retraites, 63% d'entre eux aimeraient, selon Elabe et son donneur d'ordre BFMTV,  que le mouvement se mette en pause lors des vacances de Noël et du Nouvel An. 
Seuls 36% comprennent que Macron a décidé de se dévoiler sur son projet à l'approche de la "trêve des confiseurs" pour briser la mobilisation. Le sondage lui vient en appui en mettant en avant cette pause contre la nécessité d'une prolongation de la grève, notamment parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (62%).

Commandé et diffusé par BFMTV, le sondage Elabe fait - autant que faire se peut - état des points anxiogènes du projet dévoilé au compte-gouttes (supplice chinois) qui cristallisent les tensions entre le gouvernement et une forte majorité de Français.
67% d'entre eux s'accordent sur la suppression des 42 régimes spéciaux, un score en baisse de trois points, alors qu'e Macron en a recréé plusieurs, tels ceux en faveur des policiers et militaires qui vont bien garder leur régime dérogatoire !


La mise en place d'un système de retraite universel par points n'est acceptée que par 52% des sondés mais ses partisans perdent six points pendant que les opposants en gagnent sept (48%)

Point majeur de la gronde populaire : le nouvel âge pivot est rejeté par 67% des Français interrogés, une hausse de treize points en une semaine.

Macron va devoir demander à Philippe d'assouplir sa position pour répondre à cette opposition grandissante, s'il veut véritablement offrir aux Français des fêtes de fin d'année familiales. 

49% des Français souhaitent une "révision en profondeur" du projet, 24% réclament le retrait pur et simple du projet, tandis que seulement un Français sur quatre (26%) souhaite son maintien.

samedi 14 décembre 2019

Réforme : Macron, président sécuritaire, bat en retraite face aux policiers en colère

Reculade du pouvoir : les policiers suspendent leur mobilisation
Les policiers garderont leur régime spécial de retraite...
Résultat de recherche d'images pour "Edouard PHILIPPE OEIL AU BEURRE NOIR"
Non, Philippe ne dort pas.
Des policiers l'ont mis KO: même pas besoin de lacrymo !
 


Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé samedi le recul de l'exécutif face aux syndicats de policiers. Dans un courrier, loin des caméras, il a justifié la marche-arrière du président Macron par le fait qu’ "ils occupent des fonctions régaliennes de protection de la population" et "compte tenu des dangers auxquels ils sont exposés". Les policiers continueront donc de "bénéficier des dérogations à l’âge de départ à la retraite", a écrit le ministre.


"Les policiers comme les gendarmes, sont confrontés à la dangerosité pas seulement au moment de l’action", selon Beauvau. "La fonction même de policier les exposent au risque", insiste-t-on, bien que ce soit un risque consenti, à la différence des enseignants ou des infirmiers

Les policiers derrière les ordinateurs de leur bureau sont inclus dans la reculade. Les syndicats étaient montés au créneau il ya seulement quelques jours, craignant que ces avantages ne soient réservés aux seuls fonctionnaires directement exposés à des risques, excluant ceux qui occupent par exemple des fonctions administratives. Mais tous les policiers seront les protégés du président sécuritaire. 

Ils avaient déjà été rassurés jeudi lors d’une réunion avec Castaner, le secrétaire d’Etat Laurent Nuñez et le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye. Ils avaient aussitôt suspendu leur mouvement de protestation. 

Le régime spécial des policiers est reconfiguré, mais maintenu


Des policiers manifestent devant le Cese, le 11 décembre, pour défendre leur régime spécial.
C'est la fête dans les casernes de CRS et de gendarmerie
La bonification spéciale dite "du cinquième" ou "quinquennale" sera "remplacée par une sur-cotisation du ministère de l’Intérieur", a également consenti le gouvernement. Elle assure une annuité (quatre trimestres) de cotisation tous les cinq ans. 

Pour ne pas avoir l'air de céder sur la suppression du premier des 42 "régimes spéciaux", il  est dit "dérogatoire". Son maintien est cependant corrélé à la fonction de policier. "On va poursuivre le travail d’identification dans la police -  comme dans la gendarmerie - des fonctions de substitution qui n’ont pas vocation à être occupées par un policier ou un gendarme", tente d'expliquer Beauvau. Un policier, qui souhaiterait ainsi rester sur un poste de secrétariat, par exemple, ne pourra pas bénéficier du régime dérogatoire.

Policiers et gendarmes (des militaires) obtiennent la co-gestion de leur situation.
Les syndicats seront "associés au groupe de travail" chargé de proposer une "cartographie des postes à substituer".

Depuis une semaine, les organisations syndicales avaient appelé à de nombreuses actions pour protester contre le projet de réforme des retraites susceptible de toucher les fonctionnaires de police. 
Elles obtiennent gain de cause dès le 9e jour. 
Les médecins de ville entent aujourd'hui dans l'action...