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mercredi 18 avril 2018

Strasbourg : Macron refuse toute critique de son intervention militaire en Syrie

Le "chef de guerre" français a dénoncé avec véhémence ceux qui "à chaque fois s'indignent", mais "restent assis"

A Strasbourg, Macron a haussĂ© le ton pour dĂ©fendre ses frappes sur la Syrie 


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Emmanuel Macron assure qu'il "aime particuliĂšrement l'exercice du dĂ©bat avec le Parlement". Mais, alors qu'il s'exprimait pour la premiĂšre fois devant les 750 dĂ©putĂ©s europĂ©ens, dont 74 Français, rĂ©unis en sĂ©ance plĂ©niĂšre Ă  Strasbourg ce mardi, le chef de l'Etat est montĂ© sur ses grands chevaux. Au cours de son allocution de vingt-cinq minutes, le prĂ©sident de la RĂ©publique n'a fait aucune annonce nouvelle : il n'a fait que haranguer son auditoire.Tout juste a-t-il repris, au nom de la France, une idĂ©e qui circule depuis plusieurs semaines au Parlement europĂ©en: un programme europĂ©en pour financer les collectivitĂ©s locales accueillant des rĂ©fugiĂ©s. Macron a surtout dĂ©veloppĂ© sa vision de la dĂ©mocratie en Europe pour faire face aux tentations autoritaires; objectif "raviver l'Europe des peuples".

D'abord lorsqu'il a sĂšchement rĂ©pondu aux eurosceptiques Florian Philippot et Nicolas Bay. 

Mais surtout lorsqu'il a Ă©voquĂ© l'intervention française en Syrie qu'il "assume parfaitement", une phrase creuse. "Je vous le demande: les mĂȘmes qui, Ă  chaque fois, s'indignent devant les images que nous avons vues, d'enfants (et) de femmes morts d'attaques de chlore, restons-nous assis ? DĂ©fendons-nous des droits en disant: “les droits, c'est pour nous", "les principes, c'est pour nous", mais "la rĂ©alitĂ©, elle est pour les autres" ?  Non ! Non ! (...) Trois pays sont intervenus et, je vous le dis avec beaucoup de franchise [ou d'aplomb]: pour l'honneur de la communautĂ© internationale !", a-t-il pensĂ© en haussant le ton, pour tenter de donner force Ă  son propos. ïżŒ
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El-Assad "mĂšne une guerre parallĂšle contre le peuple syrien et ses opposants" Rappelant que la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis sont intervenus "dans un cadre lĂ©gitime, multilatĂ©ral (et) de maniĂšre ciblĂ©e" - une affirmation controversĂ©e, puisque la triade a passĂ© outre l'aval de l'ONU - qu'il a contribuĂ© Ă  "impuissanter" - et ignorĂ© les Ă©tats de la rĂ©gion - il a fait valoir qu'"aucune victime humaine" n'est Ă  dĂ©plorer. 

Il s'est également félicité que "trois sites de production et de transformation d'armes chimiques" ont été détruits. Or, la Syrie ironise en précisant que l'une des cibles atteintes était une usine de production de liquide vaisselle...

"Regardons nos principes en face; regardons le droit international en face, et demandons-nous oĂč nous voulons aller ?", a-t-il poursuivi, en dĂ©pit du mĂ©pris des alliĂ©s pour leurs parlements respectifs, l'ONU et les Ă©tats arabes, telle l'Arabie saoudite, sous les applaudissements d'une partie de l'hĂ©micycle et le silence glacĂ© de l'autre. 

Enfin, des questions pour dénoncer cette action sans mandat de l'ONU ont déstabilisé Macron

En réponse, le cowboy est entré dans une colÚre noire pour défendre les frappes.


Emmanuel Macron a concĂ©dĂ© que "ces frappes ne rĂšglent rien". "Mais elles mettent fin, simplement, Ă  un systĂšme auquel nous nous Ă©tions habituĂ©s qui est que, en quelque sorte, le camp du droit serait devenu le camp du faible. Et je ne m'y rĂ©sous pas", a-t-il considĂ©rĂ©.

"Nous continuons le travail (...) diplomatique et humanitaire", a-t-il ajoutĂ©, se dĂ©fendant encore de n'avoir "dĂ©clarĂ© la guerre Ă  personne" d'autre que Daech. 

Et d'accuser le pouvoir - pour le coup lĂ©gitime - de Bachar el-Assad, qui "mĂšne une guerre parallĂšle contre le peuple syrien et ses opposants", en fait contre les rebelles soutenus par l'Ă©tranger et contre Daech. ïżŒ 

Macron a Ă©tĂ© ridiculisĂ© par un eurodĂ©putĂ© Ă©colo belge

L'Ă©lu lui a offert une corde, non pas pour qu'il se pende, mais pour dĂ©noncer son expression "premiers de cordĂ©e".


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