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vendredi 11 septembre 2015

Navires Mistral: le démontage des équipements russes prendra quatre mois pour rien

Emblématique: le chantier travaillera à blanc jusqu’en janvier

Méthode Pénélope Hollande: faire et défaire pour maintenir les détenteurs d'un emploi

Les démontages des équipements spécifiques des besoins de la Russie sont la conséquence de la rupture de contrat par Hollande des deux navires de guerre commandés par Poutine. Les Mistral sont restés la propriété de la France depuis que Hollande a refusé de les livrer malgré un engagement  qui liait Paris et Moscou. Stationnés dans le port de Saint-Nazaire dans l'attente d'un repreneur, ils sont actuellement dépouillés de toutes les options commandées par la Russie.  

Ce chantier de démontage devrait durer jusqu’en janvier, selon des informations transmises par un haut responsable français à des parlementaires. Des équipes d’ingénieurs et de techniciens russes, assistées d’équipes techniques françaises, sont à Saint-Nazaire pour effectuer ces travaux. Si le coût de ce nouveau chantier n’est pas encore connu, Louis Gautier, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, a fait savoir, lors d’auditions parlementaires organisées mardi à huis clos, que le montant total des indemnisations à verser au constructeur DCNS devrait grimper à 1,1 milliard d’euros, en attendant une éventuelle revente des navires. Cette estimation inclut notamment des frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel des navires – qui s’élèvent à 2 millions d’euros par mois.   

Le gouvernement avait jusqu’à présent prétendu que l’annulation de la vente coûterait moins de 1 milliard d’euros à la France
Le montant exact de la facture avait fait l’objet d’une controverse, notamment après la publication d’informations de l’hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné. Pour un contrat initial de 1,2 milliard d’euros, il évaluait l’addition à 2 milliards d’euros en comptant une série de coûts annexes – frais de modification et de gardiennage des navires notamment, ainsi que l’annulation du contrat de maintenance. 

Négociateur français avec Moscou dans ce dossier, L. Gautier a toutefois nié cette information du Canard Enchaîné, qualifiant le montant d' "absurde". 

Le député Les Républicains Thierry Mariani avait évalué l’addition autour de 1,5 à 1,6 milliard d’euros, tenant compte notamment du coût de "dérussification" des navires, c’est-à-dire le retrait des équipements aux normes russes. 

L’accord de compromis avec Moscou, le 5 août, porta d'abord sur 949,7 millions d’euros à verser par la Banque de France à la Banque de Russie. Cette somme inclut l’avance de 893 millions d’euros versée par la partie russe, plus un montant de 56,7 millions d’euros payé par l’Etat français, qui couvre notamment des frais de formation de marins russes.
Après les mois d'obstination de Hollande, la France s'est retrouvée avec la "pleine propriété et la libre disposition" des deux navires sur les bras, dès le début août. 

La marine française n’ayant pas l’intention de les garder, restrictions budgétaires obligent, Paris s’est mis en quête de nouveaux acquéreurs. Selon le négociateur français, le Canada, l’Inde, Singapour, mais surtout l’Egypte auraient exprimé leur intérêt "sérieux" pour les navires. Un responsable français anonyme avait même lancé au début de septembre que l’Egypte mène des discussions avec "une partie du financement [qui] viendra de pays du Golfe".
Depuis plus d'un mois, le mystère s'épaissit sur les intentions de ces repreneurs potentiels. 
Aucun des quatre ne semble pressé de conclure et, dans le meilleurs des cas, il faut s'attendre à un bradage. 

    

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