Hollande n'inspire aucun respect à DSK
Selon L'Express, les critiques de l'ancien favori de la présidentielle de 2012 sur l'actuel chef de l'État sont sévères
Pour lui, François Hollande n'a pas su s'imposer sur la scène européenne ni éviter la dégringolade de la France.
«Hollande, il est très malin. Avec son scooter, il se glisse partout. Le problème, c'est qu'il tourne en rond autour de la place de la Concorde». Rapportés dans une enquête de L'Express à paraître mercredi, ces propos de Dominique Strauss-Kahn datent de l'été 2012. Ils incriminent l'incapacité de F. Hollande à faire évoluer le traité budgétaire européen. Le chef de l'État avait promis de le renégocier pendant sa campagne en 2012, une promesse qu'il n'a pas vraiment tenue. Seul «un volet croissance» est venu pour l'heure amender le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG).
L'Express révèle que pendant la campagne présidentielle, alors qu'il s'était disqualifié de la course par les affaires du Sofitel de New York et du Carlton de Lille, DSK aurait conseillé François Hollande.
Les deux hommes se seraient rencontrés chez le président de Capgemini Paul Hermelin. L'ancien patron du FMI professait alors: «Va voir Merkel tout de suite, prends des initiatives fortes.»
Des conseils qui n'ont pas été suivis, estime DSK.
Il déplore: «J'avais une idée ou deux quand nous étions sur la margelle du puits, pour éviter d'y tomber. Mais maintenant qu'on est au fond…» Le quinquennat de François Hollande avançant, l'ex-ministre de l'Économie ne retient plus ses coups contre un président qu'il juge «sans vision», «petit arrangeur», «impuissant».
Ce n'est pas la première fois que la presse se fait l'écho de critiques adressées par DSK à François Hollande.
En mars dernier, toujours cité par L'Express, il jugeait en ces termes l'action du chef de l'État: «Une fusée qui ne part pas droit ne monte pas au ciel.»
En octobre 2012, à Séoul, DSK avait mis en doute les compétences économiques de l'actuel président: «Le président français se félicite d'emprunter à des taux historiquement bas. Ce n'est pas un bon signe. C'est justement une conséquence du problème.»
Lors d'une conférence à Las Vegas en mai 2013, il avait encore fustigé le «grand pays européen qui tue l'esprit d'entrepreneuriat en taxant les plus fortunés». Une critique au vitriol de la politique fiscale de François Hollande.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):