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dimanche 19 août 2012

Hollande recourt au Grand emprunt qu'il a combattu

Après l'avoir critiqué, la gauche se sert du Grand emprunt


Manuel Valls, ministre de l'Intérieur de Hollande, fait du Sarkozy: dans la forme, il perpétue l'omniprésence et, dans le fond,  il occupe le terrain sécuritaire en poursuivant la politique de la droite sur les Rom et les émeutes urbaines (Amiens, Aigues-Mortes ou Mulhouse). Alors que Nicolas Sarkozy montait partout au front des fermetures d'usines, François Hollande se démultiplie en signature d'autographes et distributions de bisous sur les plages ensoleillées. Les Français ont aussitôt senti en quoi consiste le changement opéré par le président normal et banal. 


Président ambigu, François Hollande n’a pas remis en cause les objectifs assignés au projet de Grand emprunt, qui sera un des outils au service de la mission assignée à Arnaud Montebourg: plus de 26 milliards d’euros sur 35 ont déjà été attribués !

"Le Grand emprunt, c’est l’affaire de tous; pas une question de droite ou de gauche. Pour que les investissements d’avenir soient efficaces, il faut oublier la politique ": ainsi s’exprimait, en 2010, René Ricol, nommé commissaire général à l’investissement par le Premier ministre, François Fillon, pour gérer les 35 milliards d’euros du Grand emprunt destiné à soutenir l’innovation et les filières innovantes en France. La neutralité politique semblait de mise, d’autant que des personnalités de gauche et de droite comme Michel Rocard  et Alain Juppé  s’étaient prononcées en faveur de cette initiative de l'Elysée.


VOIR et ENTENDRE les critiques de Pierre Moscovici en novembre 2009, alors qu'il n'était pas encore ministre de l'Economie de Hollande:

Ce Grand emprunt est bien plus politique qu’on ne le dit

Lorsqu’il en était encore à l’état de projet, François Hollande en campagne en avait caricaturé jusqu'au principe: "Le grand emprunt, c’est le grand impôt", avait-il lancé, assurant que "les emprunts d’aujourd’hui, ce sont les impôts de demain".


Mais le discours de Hollande a de nouveau varié. 

Pendant la campagne, le président de Conseil général a eu l’occasion de flouter son appréciation réductrice du Grand emprunt. En février à Toulouse, au forum Futurapolis, il ne fermait plus aucune fenêtre: il avait affirmé qu'il irait de l’avant  et il accélérerait le rythme des dotations afin qu’on puisse profiter plus vite de ses retombées. Il fallait lire entre les lignes.

Hollande fera du Sarkozy
La structure mise en place par le président Sarkozy changera peut-être de nom, mais, sur le fond,  sa mission n'est nullement menacée par l’alternance… d’autant moins que l’innovation fait partie des principes moteurs affichés par François Hollande pour relancer la production industrielle en France. Un rôle dévolu à Arnaud Montebourg dans le gouvernement Ayrault, en tant que ministre du Redressement productif. 

La France à la remorque


La gauche au pouvoir saura-t-elle se déterminer ?

Depuis trente ans, les initiatives se succèdent en France sans parvenir à ramener l’effort de recherche et développement au niveau des grands pays industriels. La responsabilité de la gauche dans une opposition stérile est donc largement engagée. Or, la concurrence est aujourd’hui bien plus vive, avec des pays émergents qui ne sont plus de simples ateliers 'low cost' du monde, mais aussi des concepteurs de nouveaux produits à valeur ajoutée.

Face à la Chine, qui voit augmenter de 25% par an les budgets de recherche des entreprises, le retard s’accroît.  Il hypothèque surtout l’avenir dans les secteurs de haute technologie, à cause du non-renouvellement du tissu industriel et d’une focalisation sur des secteurs traditionnels de faible intensité en R&D.

En France, la recherche privée —celle des entreprises— est celle qui a le plus marqué le pas, bien plus que la recherche publique menée par les organismes d’Etat, souligne le Centre d’analyse stratégique.  L’OCDE  avait d’ailleurs lancé une mise en garde sur une hausse trop faible des budgets de R&D des entreprises: sur 35 pays étudiés, la France n’arriverait en fait qu’en… 33e position. "Alors que les dépenses de R&D ont triplé dans les pays de l’OCDE en 20 ans, elles n’ont progressé que de 50% en France", commente un spécialiste.

La France avait commencé à inverser la tendance en embrayant, en 2000, sur la stratégie de Lisbonne par laquelle l’Europe affichait son ambition de devenir dix ans plus tard la première économie de la connaissance dans le monde. L’échec est patent: "Le pari n’a pas été gagné", avait constaté Nathalie Kosciusko-Morizet lorsqu’elle était en charge de l’économie numérique. Quant à elle, Fleur Pellerin reste inexpressive.

Risque de saupoudrage

L'inaction -ajoutée à la crise- risque de précipiter la dégringolade. L’idée d’un Grand emprunt germa donc en 2009 et le coup de rein pour l’innovation fut donné à partir de 2010. Mais la gauche socialo-communiste mit des entraves dont on ressent aujourd'hui les effets: les cycles industriels subissent les échéances politiques. Pourtant, le Commissariat général a travaillé. Entre juin 2010 et fin avril 2012, 91 appels à projets ont été lancés et 87 sont clos, indique le cabinet de Philippe Bouyoux, commissaire adjoint qui assure la transition.

Parmi les dossiers soutenus par la droite, on trouve des projets de recherche d’instituts hospitalo-universitaires, d’autres concernant des laboratoires spécialisés dans les biotechnologies, les nanotechnologies et la bio-informatique

Dans l’industrie, des financements vont à l’aéronautique et à l’espace, mais aussi à la recapitalisation des PME et aux aides à la réindustrialisation, tandis qu'après 100 jours de gouvernement socialiste, on cherche toujours en quoi consiste l'action de Montebourg, pompeux ministre du "redressement positif". Luc Chatel, François Baroin et Christian Estrosi devront être très attentifs à ce que le Nono ne fasse pas du "démontage" de l'industrie.

Le numérique, globalement, est d'ores et déjà bien servi, qu’il s’agisse de nanoélectronique, de réseaux intelligents, d’e-santé ou de e-éducation. Fleur Pellerin saura-t-elle faire s'épanouir le secteur ? 

Et le développement durable, avec son volet énergie, n’est pas oublié, aussi bien pour favoriser des projets de transports en commun que pour pousser des énergies renouvelables marines ou des réacteurs nucléaires de quatrième génération. La petite Batho saura-t-elle valoriser le travail accompli par ses prédécesseurs ?

René Ricol, au départ, voulait éviter le piège du saupoudrage. 
Or, certains des projets se complètent et participent à la création d’écosystèmes dont le fonctionnement a un effet démultiplicateur sur les soutiens apportés. A ce titre, compte tenu de l’interactivité de certains projets, on constatait jusqu'ici moins de saupoudrage que ce que le gouvernement hétéroclite de Jean-Marc Ayrault risque de produire.

Il est encore trop tôt pour mesurer le retard opéré par l'arrivée de la gauche Le Grand emprunt était pourtant prometteur sur la relance de l’innovation. A fin avril, le Commissariat avait affecté 26 milliards d’euros à des projets identifiés, sur les 35 milliards du total de l’emprunt. 

Mais on est toujours dans l'attente que le nouveau gouvernement boucle  l’attribution des aides aux derniers projets, mette en œuvre ceux retenus par le précédent et assure le suivi de l’ensemble. Si on croyait François Hollande, le gouvernement Zayrault aurait dû déjà en accélérer le rythme...

En gros, le plus dur reste à faire, mais la méfiance qu'inspire la gauche est-elle de nature à réchauffer la frilosité des banques, stigmatisée  par François Hollande dans sa campagne électorale.

Admettons, malgré l'apathie du tandem Hollande-Ayrault, que ces banques incriminées ont besoin de travailler et que les PME finiront par obtenir l’effet de levier du Grand emprunt. 
Sans attendre 100 jours de plus ?


3 commentaires:

  1. C'est une litanie bien connue :

    FAITES CE QUE JE DIS ET PAS CE QUE JE FAIS

    PAR

    MOIJEPRÉSIDENT ALLIAS PATAPOUF FLAMBY ET J'EN OUBLIE de la gauche ECOLOSOCIALOCOCO a promis des merveilles, mais il a perdu

    et sa baguette de magicien

    et son chapeau qui va avec.

    Question : QUI va payer la note en finalité ?

    EN ESPÉRANT QUE CELA SERVIRA À QUELQUE CHOSE DE POSITIF ET NON PAS À NOUS COULER DAVANTAGE, ce qui est plus probable HÉLAS

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  2. Comment, quoi ?

    Patapouf veut investir sur notre avenir

    d'abord, lequel d'avenir, celui des musulmans, des roms, des pauvres délinquants.

    JE CRAINS TOUT DE MÊME LE PIRE.

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  3. Hôôôô, j'entends encore il me semble Moscovici accuser dans son délire menteur d'avoir affaire au déficit financier du gouvernement précédent.

    Hé bien, ils ne se gênent pas ces emberlificoteurs de bazar.



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