L'épreuve-phare de la section reine visée par les fossoyeurs du bac

Photo, ci-contre, du premier exercice
de probabilité du bac S,
postée sur un site de jeux
lundi soir, la veille de l’examen national
(cliquer pour agrandir).
Prémonition ou incitation ?
Dans la semaine qui a précédé le début des épreuves, les organes de presse avaient consacré avec insistance leurs reportages aux tricheries au bac.
"Nous avons eu plus de fraude l'année dernière que l'année précédente, c'est un indicateur. Deuxièmement, le rôle de l'Education nationale c'est de s'adapter, aujourd'hui (la fraude) ce n'est plus l'antisèche cachée dans le taille-crayon", a-t-il observé sur Canal+.
Selon les données EXIF liées à l'image, la photographie aurait été prise le 11 juin 2011, à 18h17, avec un BlackBerry 8520.

La cible n'est pas anodine
C’est un des exercices de mathématiques réservés aux séries S qui a été divulgué avec un jour d’avance sur l'Internet. L’information s’est répandue hier sur le web, au point de décider l’Education nationale à ouvrir une enquête sur ces soupçons de fuite.
Les agresseurs n'ont pas atteint leur objectif
Les 165.000 candidats, sur les 654.548 aspirants bacheliers de cette session 2011, n’auront pas à repasser l’épreuve.
L'épreuve ne sera pas annulée: seul l’exercice sera neutralisé.

A en juger par la qualité du sujet d'examen (ci-dessus), apparu, dupliqué et diffusé sur le net, cette photo-copie photo de qualité fort médiocre serait due à un internaute anonyme, qui pour s'assurer que les épreuves seront bien annulées, recopie clairement l’intitulé de l’exercice et termine son message par un post-scriptum truffé de fautes d’orthographe, pour faire plus d'jeun, plus authentiquement lycéen:
"ps: j'ai déjà mon bac je vous rend services donc soyez content"
Plus vrai que nature, ce message d'illettré confirmerait que le malveillant pourrait ne pas être un véritable potache, mais un agresseur de bac, comme il existe aussi des destructeurs de caténaires.
Après enquête sur ces fuites présumées, Luc Chatel, le ministère de l’Éducation nationale, a annoncé avoir porté plainte.

Une énigme bientôt résolue
Qui est à la source de cette fuite ?
Le concepteur du sujet, ou un proche ? S'agit-il d'un employé du service des examen: un militant, syndiqué ou non, qui aurait voulu narguer le ministère ? L’Éducation nationale a en effet publié le 26 mai une circulaire visant à renforcer la lutte contre la fraude aux examens. Si le fraudeur est identifié, il sera passible de "trois ans de prison et 9.000 euros d’amende", a rappelé le ministre ce matin.
Avec les soutiens syndical et médiatique, ainsi qu'une peine avec sursis, le vertueux humaniste ne risque rien, sinon la notoriété !

Bientôt le bac pour tous, remis avec le livret de la Caisse d'Epargne à la naissance ?
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