Si Montebourg était député, il ne voterait pas la loi travail
Le très contesté texte de la loi travail est un "moins-disant social", explique l'ancien ministre Arnaud Montebourg. "La loi El Khomri a ce défaut méthodologique de n'avoir consulté personne" avant son arrivée à l'Assemblée nationale, fustige Montebourg, l'ancien avocat, devenu vice-président du conseil de surveillance d'Habitat et président du conseil de surveillance de NewWind, trublion français de l'énergie éolienne et solaire, dimanche sur France 2.
Voterait-il cette loi s'il était encore député? "Je ne voterais pas cette loi", répond l'ancien ministre de l'Economie, exhortant ses camarades frondeurs à suivre sa voie.
"S'il y a des responsabilités à prendre" en vue des échéances électorales de 2017, il les prendra"
C'est l'annonce du jour de l'ancien ministre du Travail (et du chômage) pompeusement chargé du Redressement productif (mai 2012-mars 2014), toujours sur France 2 dimanche, même si "le moment n'est pas venu".
Dans l'émission "13h15 Le dimanche", l'ancien avocat devenu entrepreneur décrit la politique comme "un système aujourd'hui bloqué, tombé dans le formol, en tout cas au plan national".
"Il va falloir certainement apporter un vent radical de transformation du monde politique", préconise l'ancien ministre.
Toujours membre du PS par "fidélité à ses convictions", Montebourg se positionne comme un recours du PS dans la déconfiture de Hollande et de la gauche en vue de la présidentielle de 2017. "S'il y a des responsabilités à prendre, dans une période où le pays s'interroge (...), je les prendrai", prévient Arnaud Montebourg. Mais, ajoute-t-il, "c'est une décision difficile à prendre, elle demande réflexion et travail. Je n'en suis pas là, nous n'en sommes pas là, le moment n'est pas venu", assure-t-il, bien qu'on le dise derrière le mouvement anarchiste et trotskiste "Nuit Debout", comme dans la mouvance des "frondeurs".
Ce renouveau, "je ne crois pas que ça passe par les appareils politiques", déclare Arnaud Montebourg.
"La droite a trouvé une solution, la primaire. La gauche pour l'instant la refuse", regrette celui qui était arrivé troisième avec 17,19 % des voix, lors de la primaire de gauche de 2011, derrière François Hollande (39,17 %) et Martine Aubry ((30,42 %)), loin devant Manuel Valls (5,63 %). "La société n'est pas convoquée pour participer à la construction de la solution de l'année prochaine", déplore l'ex-ministre de l'Economie, alors que "les Français ont compris que la primaire est l'airbag anti-21 avril".
Dans un pays qui ne va, selon lui, pas mieux, contrairement à ce qu'affirme François Hollande, "vous avez besoin aujourd'hui d'un renouveau, avec des idées nouvelles, y compris iconoclastes", mais, regrette cet animateur de Nuit Debout, "l'ancienne génération dit non".
Arnaud Montebourg s'en prend aussi à son successeur au ministère de l'Economie, le populaire Emmanuel Macron, qui s'est défini "ni à droite ni à gauche". "Je ne sais pas comment se définir avec une double négation, on ne se définit que positivement", lui rétorque Montebourg, même s'il y a "des solutions nouvelles à gauche et à droite". LIRE PaSiDupes: "Révélation: Montebourg, "principal défaut" du gouvernement !"
"Je serais prêt à discuter de ce qu'il (E. Macron, qui célèbrera la mémoire de Jeanne d'Arc ce dimanche, au côté du maire Les Républicains d'Orléans) propose", mais "je ne sais pas ce qu'il propose, je ne comprends pas ce qu'un ministre de l'Economie fait quand il fonde un mouvement politique: quand on est ministre de l'Economie, on a beaucoup de problème à régler", souligne Arnaud Montebourg, malgré son bilan. LIRE PaSiDupes "Montebourg impute ses échecs à Bercy au "sarkhollandisme"
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Si Montebourg était député, il ne voterait pas la loi travail
Toujours sur France 2, l'ancien ministre explique que s'il était encore député, il ne voterait pas la très contestée loi travail, un texte selon lui de "moins-disant social". "La loi [travail de Valls, portée par] El Khomri a ce défaut méthodologique de n'avoir consulté personne" avant son arrivée à l'Assemblée nationale, fustige Arnaud Montebourg.
"Pour moi, c'est une loi de moins-disant social: vous ne pouvez pas construire un contrat social en disant aux uns 'vous, on vous réduit' et aux autres 'vous, vous prenez tout'", explique
"Je ne voterais pas cette loi", répond l'ancien ministre de l'Economie de Hollande.
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