L'activisme du NPA dans les usines
Alerte rouge !
Olivier Besancenot et son Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) gagnent du terrain. Mais ce sont les méthodes de ce parti politique qui alarment bien davantage les syndicats.
Quatre jours avant la mobilisation interprofessionnelle du 19 mars, le secrétaire national de la CFDT a reproché au porte-parole du NPA son attitude dans les conflits sociaux, affirmant que 'les militants NPA font le tour des entreprises en difficulté', comme des avocats les mis en garde à vue. 'Ça fait un peu rapace, on attend la misère pour agir', a-t-il ajouté.
Si François Chérèque est surpris de voir des militants anticapitalistes à la sortie des entreprises, il va falloir qu'il prenne sur lui parce qu'il va en voir de plus en plus', a rétorqué le facteur fauteur de troubles révolutionnaires.
Voilà des années que les militants politiques de la gauche anti-républicaine radicalisent les actions sociales dans les entreprises, sur le terrain syndical.
Si Olivier Besancenot s'est fait une spécialité de campagne électorale de visiter les entreprises en lutte, on y croise souvent aussi Marie-George Buffet pour le PCF ou Arlette Laguiller pour LO.
Voilà des années que les militants politiques de la gauche anti-républicaine radicalisent les actions sociales dans les entreprises, sur le terrain syndical.
Si Olivier Besancenot s'est fait une spécialité de campagne électorale de visiter les entreprises en lutte, on y croise souvent aussi Marie-George Buffet pour le PCF ou Arlette Laguiller pour LO.
L’infiltration des syndicats est trop souvent occultée
Les syndicats ne communiquent pas volontiers sur leurs désordres intestins. L’opinion soupçonne bien quelques gastro, mais n’a pas droit à la vérité. Pourtant, les vents de révolte chers à Sa Cynique Majesté Royal handicapent en effet cruellement la FSU et oriente la girouette Aschieri du côté que la majorité socialiste ne souhaite pas vraiment. C’est ainsi que personne ne reconnaît plus non plus la CFTC, qui elle-même ne reconnaît pas ses petits. La CGT, CFDT et FO, à des degrés divers et bon gré, mal gré, souffrent aussi en silence de tranchées creusées par les trotskistes, si bien qu’elles commencent à chercher comment éradiquer le mal : les pansements gastriques ne suffisent plus ; le temps est venu de les évacuer par des traitements de cheval.
Les syndicats ne communiquent pas volontiers sur leurs désordres intestins. L’opinion soupçonne bien quelques gastro, mais n’a pas droit à la vérité. Pourtant, les vents de révolte chers à Sa Cynique Majesté Royal handicapent en effet cruellement la FSU et oriente la girouette Aschieri du côté que la majorité socialiste ne souhaite pas vraiment. C’est ainsi que personne ne reconnaît plus non plus la CFTC, qui elle-même ne reconnaît pas ses petits. La CGT, CFDT et FO, à des degrés divers et bon gré, mal gré, souffrent aussi en silence de tranchées creusées par les trotskistes, si bien qu’elles commencent à chercher comment éradiquer le mal : les pansements gastriques ne suffisent plus ; le temps est venu de les évacuer par des traitements de cheval.
Infiltration des entreprises
Par deux fois, en 1974 et 1980, la LCR a tenté sans grand succès de "s'implanter" dans les usines, en y faisant embaucher quelques dizaines de militants chevronnés. Avec la popularité d'Olivier Besancenot et l'afflux de nouvelles recrues, la donne a changé. "Les militants du NPA ne sont plus simplement à la porte des usines, ils sont aussi à l'intérieur", note Florence Johsua, doctorante au Cevipof. Le "travail ouvrier" est désormais organisé par une "commission d'intervention sur les lieux de travail".
Le recrutement est visible notamment dans l'automobile avec de nouveaux adhérents,aussi bien à Renault, Citroën, Peugeot, Ford, que dans les secteurs les plus ouvriers des services publics comme La Poste ou la SNCF, grâce à SUD, en particulier, et Solidaires. Mais pas encore suffisant pour constituer des bastions. "On s'est renforcés mais nous n'avons pas encore de grandes sections d'entreprises", tempère Basile Pot, un de ses responsables. Mais l'influence des mots d'ordre de Besancenot est, elle, bien réelle. C'est peut-être cette radicalisation qui fait peur à la CFDT.
François Chérèque décoche ses flèches dans une situation sociale particulièrement tendue.
Le climat social vire à l'exaspération
Et ce n’est pas seulement dû à l'aggravation de la crise économique et à la multiplication d'annonces de fermetures d'usine et de licenciements. Certes, les débrayages se multiplient dans les usines et les blocages de sites se répandent ; les conflits sociaux risquent de partir plus vite avec des salariés qui n'ont plus rien à perdre, analysent de nombreux syndicalistes. "Les propos de M. Chérèque traduisent une inquiétude qui va croissante au fur et à mesure que l'audience d'Olivier Besancenot augmente", remarque Jérome Fourquet, directeur de l'institut IFOP.
Depuis son passage sur le canapé de Michel Drücker, le temps de la curiosité et de la supercherie est révolu.
Le porte parole du NPA a maintenant écorné son image d’Epinal de gentil petit facteu, mais la cote de confiance n’a pas faibli: selon le dernier sondage de BVA pour BFM et La Tribune, paru le 14 mars, il est jugé "capable de changer les choses" par 35 % des Français interrogés, soit seulement trois points de moins que Nicolas Sarkozy.
De plus, ses discours incendiaires et ses méthodes musclées comblent les plus jeunes qui veulent tout « faire péter » tout de suite.
Cette efficacité politique inquiète aussi à la CGT Mais Bernard Thibault se garde bien d'attaquer le Che-Besancenot de front, car Dominique Mezzi, permanent au NPA, le souligne, "le mot d'ordre des 200 euros pour tous comme en Guadeloupe a un vrai écho dans les boîtes". Nanard s'est contenté, le 10 mars, de contrer toute tentative de "d'importation" du conflit guadeloupéen, comme le souhaite le leader du NPA.
Le PS a manqué la reconquête sociale annoncée
Il a suffi d’annoncer la venue d’Elie Domota à Paris, dans le cortège syndical du 19 mars pour que le PS cède le pavé au NPA et batte en retraite, Désirdavenir à Poitiers et la Ch’tite Aubry à Lille…
Par deux fois, en 1974 et 1980, la LCR a tenté sans grand succès de "s'implanter" dans les usines, en y faisant embaucher quelques dizaines de militants chevronnés. Avec la popularité d'Olivier Besancenot et l'afflux de nouvelles recrues, la donne a changé. "Les militants du NPA ne sont plus simplement à la porte des usines, ils sont aussi à l'intérieur", note Florence Johsua, doctorante au Cevipof. Le "travail ouvrier" est désormais organisé par une "commission d'intervention sur les lieux de travail".
Le recrutement est visible notamment dans l'automobile avec de nouveaux adhérents,aussi bien à Renault, Citroën, Peugeot, Ford, que dans les secteurs les plus ouvriers des services publics comme La Poste ou la SNCF, grâce à SUD, en particulier, et Solidaires. Mais pas encore suffisant pour constituer des bastions. "On s'est renforcés mais nous n'avons pas encore de grandes sections d'entreprises", tempère Basile Pot, un de ses responsables. Mais l'influence des mots d'ordre de Besancenot est, elle, bien réelle. C'est peut-être cette radicalisation qui fait peur à la CFDT.
François Chérèque décoche ses flèches dans une situation sociale particulièrement tendue.
Le climat social vire à l'exaspération
Et ce n’est pas seulement dû à l'aggravation de la crise économique et à la multiplication d'annonces de fermetures d'usine et de licenciements. Certes, les débrayages se multiplient dans les usines et les blocages de sites se répandent ; les conflits sociaux risquent de partir plus vite avec des salariés qui n'ont plus rien à perdre, analysent de nombreux syndicalistes. "Les propos de M. Chérèque traduisent une inquiétude qui va croissante au fur et à mesure que l'audience d'Olivier Besancenot augmente", remarque Jérome Fourquet, directeur de l'institut IFOP.
Depuis son passage sur le canapé de Michel Drücker, le temps de la curiosité et de la supercherie est révolu.
Le porte parole du NPA a maintenant écorné son image d’Epinal de gentil petit facteu, mais la cote de confiance n’a pas faibli: selon le dernier sondage de BVA pour BFM et La Tribune, paru le 14 mars, il est jugé "capable de changer les choses" par 35 % des Français interrogés, soit seulement trois points de moins que Nicolas Sarkozy.
De plus, ses discours incendiaires et ses méthodes musclées comblent les plus jeunes qui veulent tout « faire péter » tout de suite.
Cette efficacité politique inquiète aussi à la CGT Mais Bernard Thibault se garde bien d'attaquer le Che-Besancenot de front, car Dominique Mezzi, permanent au NPA, le souligne, "le mot d'ordre des 200 euros pour tous comme en Guadeloupe a un vrai écho dans les boîtes". Nanard s'est contenté, le 10 mars, de contrer toute tentative de "d'importation" du conflit guadeloupéen, comme le souhaite le leader du NPA.
Le PS a manqué la reconquête sociale annoncée
Il a suffi d’annoncer la venue d’Elie Domota à Paris, dans le cortège syndical du 19 mars pour que le PS cède le pavé au NPA et batte en retraite, Désirdavenir à Poitiers et la Ch’tite Aubry à Lille…
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