"Illettrés", "enfoiré", "salaud" : des rapports de camarades de chambrée
Un vocabulaire de corps de garde logique d’un garde du corps à l’égard d’un président de la République ?
Emmanuel Macron et ses gardes du corps se tiennent un langage qui renouvelle les pratiques au sommet de l'Etat... Un agent de sécurité s’est fait surprendre tenant un langage peu respectueux de Jupiter.
Clairement, la tension intérieure du quadra est plus explosive qu'il y paraît, si on en croyait sa palpation systématique de ses interlocuteurs, ses mains dans le dos ou derrière la nuque, qui jette un doute sur la sincérité de ses marques ostentatoires de sympathie, doute corroboré par ses sourires retenus, voire crispés.
Le nouveau venu en politique a besoin de soulever le couvercle de la marmite et verse volontiers dans la familiarité. Pendant l’un des bains de foule du chef de l’Etat la semaine dernière à Clermont-Ferrand, les caméras de l’émission Quotidien de Yann Barthès sur TMC, le 26 janvier, ont surpris une scène stupéfiante de vulgarité, en présence d'enfants rassemblés autour de lui pour une séance de dédicaces "improvisée".
Emmanuel Macron est-il vraiment un "enfoiré" ?
Alors qu'il cherche un support rigide pour signer ses autographes, "donnez-moi un truc pour signer dessus", lance le chef de l’État à l’un de ses gardes du corps qui s’empresse alors de lui donner une mallette en kevlar, élément de la panoplie du parfait petit garde du corps matériel utilisé comme pare-balles. Dépliable en cas de danger ou de menace, la mallette peut parer aux tirs assassins d'un "déséquilibré". Mais non pas pour lui servir de table apparemment.
Macron se moque de la mort pour l'exorciser.
"C’est pas un truc blindé en fait, c’est de la daube !", réplique le gamin taquin, avant d’expliquer pourquoi son agent de sécurité ne dispose pas d’un super attaché-case de cinéma en guise d'..."écritoire", comme au 18e siècle.
Ce à quoi l’agent de sécurité réplique, familièrement : "enfoiré", suivi d’un "oh, le salaud". Un moment d'intimité capté, précisons-le, à l’insu des carabins, provoquant le rire gras de la très raffinée conseillère communication Sibeth Ndiaye, bon public au diapason.
Un président à la "parole rare": pas assez ...
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