Arnaud Montebourg a critiqué la campagne très courte et offensive de son adversaire.
L'ancien premier ministre ne sortira son programme que ce mardi 3 janvier
Il sillonnait déjà les régions alors qu'il était encore à Matignon, se faisant notamment enfariner à Strasbourg, mais Valls va donc mener une campagne officielle de terrain d'à peine 20 jours. Il devient en effet urgent pour les candidats de se lancer car le premier tour du scrutin aura lieu le 22 janvier.
Nono-le-gommeux prend la pose |
Du coup, Nono Montebourg est passé à l'attaque ironisant sur l'offensive éclair prévue par Manuel Valls.
"Je voudrais vous dire que l'année 2017 commençant sur les chapeaux de roue, en ce qui concerne cette campagne qui a commencé maintenant il y a huit mois, c'était le 16 mai au Mont Beuvray, qui culmine à 821 mètres.
Vous avez remarqué que le mot de 'Blitzkrieg', n'est pas dans mon vocabulaire. D'abord parce que c'est un hommage saugrenu au général Guderian (ci-dessous), qui a conquis la France en trois semaines mais de l'extérieur. En ce qui nous concerne, nous la séduisons de l'intérieur".
Une référence à l'Allemagne nazie
Hommage de Valls,
le 7 septembre 2016,
aux blessés des guerres de Le Drian
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Le terme n'était peut-être pas heureux...
La "Blitzkrieg" est une opération menée par la Wehrmacht, l'armée nazie du IIIème Reich allemand, au début de la Seconde Guerre mondiale. Elle consista à concentrer un puissant ensemble de forces offensives sur un front étroit. Quant à Heinz Guderian, il s'agit d'un général nazi qui a appliqué cette tactique de la guerre éclair lors de l'invasion de la France en 1940.
La comparaison risque de déclencher une des terribles crises de Manuel Valls,
Montebourg reprend à son compte
les allusions des réseaux sociaux
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d'autant que le nazi tomba en disgrâce auprès d'Hitler après son échec à la bataille de Moscou à la fin 1941.
Une petite dernière sur Guderian-Valls.
Prisonnier de guerre des Américains de 1945 à 1948, Guderian fut libéré sans être inculpé de crimes de guerre.
Carvounas et Valls devront enfin garder en mémoire que le général nazi joua un rôle important lors de la mise en échec de la conjuration du 20 juillet (complot pour la tentative planifiée d'assassinat du Führer), arrêtant lui-même les unités engagées dans la prise du quartier-général berlinois de la SS... et excluant de l'armée 55 officiers compromis dans la conjuration, les livrant ainsi aux juridictions civiles.
Le peuple socialiste décidera-t-il de la disgrâce de Valls ?
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