Le ministre de l'Intérieur a menti en interprétant les chiffres
Sa lecture de certains chiffres est une falsification du nombre de véhicules incendiés dans la nuit de la Saint-Sylvestre. Une insulte aux Français.
Premier bilan officiel de Pruno Le Roux et premier mensonge du ministre de l'Intérieur. Son interprétation des chiffres officiels est à l'image du bilan de Hollande. Cette fois, après le nombre de chômeurs minimisé par leur envoi en formation sans garantie finale d'emploi ou ceux de la croissance ou encore ceux de la dette publique, c'est le nombre de véhicules brûlés pendant la nuit de la Saint-Sylvestre qui est trafiqué.
A en croire l'escroc de , dans la lignée des Cahuzac et des Sapin à Bercy,
le réveillon du 31 décembre 2016 se serait déroulé "sans problème majeur". Mieux encore, "le phénomène des voitures incendiées est contenu", a-t-il ajouté - "les yeux dans les yeux" - dans une démonstration mensongère démontée par Le Monde .
"Cette année encore, le bilan des véhicules brûlés montre qu'aussi intolérable soit-il, le phénomène est contenu par rapport à 2016, avec 650 mises à feu directes, là où elles étaient à 602 l'an passé."
Le mensonge est une vertu socialiste dont est superbement doté Pruno Le Roux.
Ancien chef de meute PS à l'Assemblée, nouveau ministre de l'Intérieur et proche de François Hollande, Bruno Le Roux s'est fait prendre en flagrant délit de trucage de son CV.
Pendant quelques jours sur le site du ministère, l'ancien patron des députés socialistes était présenté comme ancien élève de HEC et de l'Essec, révèlent Atlantico et Marianne qui certifient qu'il n'a jamais été diplômé de ces deux écoles prestigieuses, pas plus que Taubira de sa prétendue série de doctorats.
"Une erreur"? Depuis le fuitage de la tromperie sur ces vrais-faux diplômes, leur mention a disparu du site du ministère. Et la biographie falsifiée de Bruno Le Roux sur le site du groupe socialiste à l'Assemblée est inaccessible. Joint par Marianne, le cabinet de Bruno Le Roux assure que tout le monde peut se tromper et que cette fiche "n'a jamais été validée par Bruno Le Roux" qui n'était évidemment au courant de rien. "Il est titulaire d'un DEA de stratégie et management à Paris-X, en partenariat avec HEC et l'Essec, bidouille l'entourage. Il y a dû y avoir des cours à HEC et l'Essec, mais ça n'en fait pas un ancien étudiant pour autant", bredouillent ses proches. Paris X, c'est justement Nanterre... "C'est une personne [bienveillante !] qui a mal interprété les diplômes de Bruno Le Roux sur un premier site. Les autres biographies n'ont fait que copier-coller", signale à l'hebdomadaire un collaborateur [tout aussi bardé de diplômes authentiques ?] du nouveau ministre, spécialiste du travail facile...Cette malencontreuse "erreur" n'est pas sans rappeler la polémique provoquée par un autre menteur, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. En 2014, Mediapart avait révélé qu'en 1985 - années Mitterrand - l'apparatchik avait obtenu d'une Université amie un doctorat sans avoir le moindre diplôme universitaire de niveau inférieur. Un tel degré universitaire aurait justifié que le trotskiste exerçât un emploi en rapport de cette prestigieuse certification, mais Kostas n'a jamais rien fait de ses dix doigts: un gâchis ? Le premier secrétaire avait fini par avouer la... supercherie.
Au final, nul ne s'étonnera plus que ces bras cassés ont mis la France par terre.
Bruno Le Roux ne comptabilise que "les mises à feu directes"
Contrairement à ses prédécesseurs, Bernard Cazeneuve et Manuel Valls, qui prenaient en compte l'ensemble des voitures brûlées, Zorro de Beauvau peut ainsi expliquer une baisse qui n'existe que dans sa tête.
Comme l'expliquent Les Décodeurs [et, sur le sujet, je n'ai pas entendu cet autre 'fact checker', l'Antoine Krempf de chez Ikea France Info] si on ne s'intéresse qu'à ce chiffre brandi par l' 'intoxiqueur' Pruno Le Roux, on note une hausse de 8 % par rapport au réveillon du 31 décembre 2015. Difficile donc de parler de "un phénomène contenu".
📌 La nuit de la Saint-Sylvestre s’est déroulée sans incident majeur. Plus de 100 000 personnels étaient mobilisés pour la sécurité en 🇫🇷 pic.twitter.com/MsOFINuPkS— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 1 janvier 2017
Qui croire dans ce gouvernement de malhonnêtes ?
Certes, il se trouvera un analyste [diplômé !], un consultant émérite [on verrait bien Elkkabach] ou un décrypteur de base (puisque le moindre journaliste, même le lecteur ânonnant de dépêches le plus crasse s'affuble de ce terme éblouissant la plèbe] pour vanter le bilan du tout nouveau ministre qui réussit si bien comme garde chiourme socialiste au Palais Bourbon.
Les chiffres publiés par Bruno Le Roux prouvent eux-mêmes la tromperie.
"Sur les cinq dernières années, le nombre total de véhicules brûlés – directement (par "incivilité" ciblée) ou indirectement (par contamination de voisinage) – a diminué de 20 %," raconte-t-il. Sans donner de chiffre d'ensemble, il se contente d'évoquer un pourcentage. Or, 804 voitures avaient été carbonisées en 2016, 940 en 2015, 1 067 en 2014 et 1 193 en 2013. En appliquant cette baisse de 20 % indiquée par le ministre à ce dernier chiffre, on peut affirmer que 954 véhicules ont été détruits par les flammes ce 31 décembre 2016. Bien loin des 650 "mises à feu directes" indiquées dans le communiqué du ministère.
A la vérité, le nombre de voitures brûlées est en hausse de... 17,5%
Il a donc fortement augmenté, passant de 804 l'an dernier à 945.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, avoue désormais "945 voitures brûlées ou endommagées", soit une hausse de 17,5% par rapport à l’année dernière.
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