Commentaires et vacheries fusent de la gauche-peau de chagrin
Au lendemain de son discours historique devant le Congrès, le chef de l'Etat a finalement redistribué les principaux portefeuilles de l'équipe Fillon. Alors qu’il ne devait s’agir que d’un réajustement consécutif aux élections de deux ministres, Michel Barnier et Rachida Dati, au Parlement Européen, c’est en fait un remaniement en profondeur du gouvernement de François Fillon qui a été annoncé hier mardi 23 juin pendant les journaux télévisés de 20H00. Pour la gauche et les media, le changement est marqué par un changement aux ministères clés de la Justice, de l'Intérieur, du Travail et de l'Education et les arrivées du neveu de François Mitterrand, ancien président socialiste de la République, et de Michel Mercier, un proche de l’ex-premier opposant à Nicolas Sarkozy.
Les permutations
Ministre de l'Intérieur depuis mai 2007, Michèle Alliot-Marie est promue ministre d'Etat au poste de Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Jean-Louis Borloo, numéro 2 du gouvernement, partage désormais ce titre tout en conservant son portefeuille de ministre de l'Ecologie, en charge d’un ministère élargi à la Mer, aux Technologies vertes et aux négociations sur le climat.
Ministre du Travail depuis cinq mois, Brice Hortefeux, un fidèle de Nicolas Sarkozy, succède à Michèle Alliot-Marie à l'Intérieur. C'est un autre poids-lourd du gouvernement, Xavier Darcos, qui lui succède rue de Grenelle.
L’ancien secrétaire d'Etat à l'Industrie, Luc Chatel, considéré comme l'un des ministres préférés de Nicolas Sarkozy, est promu à l'Education et reste porte-parole du gouvernement.
Rama Yade (1973, musulmane d’origine sénégalaise, mariée avec Joseph Zimet, conseiller au cabinet du secrétaire d'État Jean-Marie Bockel et fils du célèbre chanteur yiddish Ben Zimet, aura la mission de relancer le secrétariat d'Etat chargée des sports, auprès de la ministre de la santé et des sports, R. Bachelot.
Ceux qui permutent ou sont promus
Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat, voit ses attributions renforcées à l'Ecologie.
Bruno Le Maire (1969, ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin et député de l'Eure) est promu de secrétaire d'État aux Affaires européennes à la suite de Jean-Pierre Jouyet, à ministre de l'Alimentation, de l'agriculture et de la pêche.
Christian Estrosi (1955), député-maire sarkozyste de Nice, ancien-ministre délégué à l'Aménagement du territoire du gouvernement Dominique de Villepin et ancien secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer dans le gouvernement de François Fillon II, il est promu ministre de l’Industrie auprès de la ministre de l’Economie.
Les assimilations
Les transfuges de l’opposition confirmés à leur poste, ministres de l’ouverture, qui ont reçu les injures des impuissants de la gauche aigrie et divisée, ont en revanche été récompensés par le Chef de l’Etat qui leur conserve sa confiance.
Bernard Kouchner (PS) reste ministre des Affaires étrangères et européennes.
Hervé Morin (Nouveau Centre) conserve le ministère de la Défense.
Eric Besson (1958, ex-PS), ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du développement solidaire. Démissionnaire de son mandat de secrétaire national à l'économie du PS le 21 février 2007, il est secrétaire général adjoint de l'UMP depuis le 24 janvier 2009.
Jean-Marie Bockel (1950, PS), ancien membre du gouvernement Fabius, poursuivra sa tâche de secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Justice et des libertés.
Fadela Amara (1964, d’origine kabyle), anciennes conseillère municipale PS à Clermont-Ferrand et présidente de l'association ‘Ni Putes Ni Soumises’, est reconduite au secrétariat d'Etat auprès du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, chargée de la Politique de la Ville.
Anne-Marie Idrac (ex-Jupette avait rejoint François Bayrou à Force démocrate, puis à l'UDF), reste secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, chargée du Commerce extérieur.
Valérie Létard (1962, Nouveau Centre), conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais depuis 1998, était secrétaire d'État chargée de la Solidarité dans le gouvernement Fillon II et devient secrétaire d'État chargée de l'Écologie et du Développement durable.
Christian Blanc (1942, Nouveau Centre), haut fonctionnaire (RATP, Air France, etc), il reste secrétaire d'État chargé du Développement de la région capitale, un poste nouvellement créé mars 2008.
Martin Hirsch (1963), maître des Requêtes au Conseil d’Etat et professeur à l’ENA, ancien président d'Emmaüs France (successeur de l’Abbé Pierre) et de l'Agence nouvelle des solidarités actives, il fut (mai 2007) Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, dans le Gouvernement François Fillon. Depuis 2009, il est (et reste) Haut commissaire à la Jeunesse (tout en conservant le Haut commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté).
Les UMP entrants
- Pierre Lellouche (1951) devient secrétaire d'État aux Affaires européennes. Aavocat, il est co-fondateur de de l'Institut français des relations internationales ( IFRI). Docteur en droit de la Faculté de Droit de Harvard, il enseigne parallèlement à l’ENA, à l’INSEAD (Institut européen d'administration des affaires établi à Fontainebleau, Singapour et Abu-Dhabi) et à l'Université Galatasaray (université publique turque francophone établie à Istanbul). Jusqu’ici représentant spécial de la France pour le Pakistan et l'Afghanistan, entre pour la première fois dans un gouvernement.
- Henri de Raincourt (1948), agriculteur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs et de techniciens pour l'agriculture et ancien sénateur de l'Yonne, il est le nouveau ministre délégué aux relations avec le Parlement.
- Benoist Apparu (1969), chef de cabinet du ministre délégué à l'enseignement scolaire puis à la coopération Xavier Darcos (2002), et conseiller puis directeur adjoint du cabinet du ministre délégué à la cohésion sociale, Catherine Vautrin (2005 et 2007), et député de la Marne, il accède au poste de secrétaire d'État chargé du Logement et de l’Urbanisme, auprès de Jean-Louis Borloo, à la suite de Christine Boutin, ministre.
- Nora Berra, représentante de la diversité née à Lyon en 1963, elle est médecin. Conseillère municipale UMPde Lyon, elle fut élue en juin 2009 aux Européennes dans le Sud-Est (bien que 5e de liste).sera en charge des « aînés » auprès de Xavier Darcos, ministre du Travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité.
- Marie-Luce Penchard, jeune quinqua guadeloupéenne et fille de l’ex-ministre chiraquienne Lucette Michaux-Chevry, succède à Yves Jego. Chargée de mission à l’Élysée pour l’Outre-mer en 2007, elle devint en 2008 conseillère technique en charge de l'Outre-mer, et fut nommée secrétaire nationale de l'UMP chargée de l'Outre-mer et veilla à la mise en œuvre de la départementalisation de Mayotte.
Les UMP confirmés
Roselyne Bachelot (1946), docteur en pharmacie de profession, reste ministre de la Santé et des Sports.
Patrick Devedjian (1944), avocat et président du Conseil général des Hauts-de-Seine, nommé le 5 décembre 2008, il reste ministre auprès du Premier ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance.
Valérie Pécresse (1967), auditrice au Conseil d'Etat et professeur de droit constitutionnel à l'IEP de Paris, elle conserve son poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (depuis mai 2007)
Laurent Wauquiez (1975), ENA, maître des requêtes au Conseil d’Etat, qui a pris la mairie du Puy-en-Velay en mars 2008 à la maman de l’ex-meneur étudiant (UNEF), Bruno Julliard, est renouvelé au secrétariat d'État à l'Emploi auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi.
Nathalie Kosciucko-Morizet (1973), polytechnicienne, maire de Lonjumeau, fut nommée secrétaire d'État à la prospective et au développement de l'économie numérique, auprès du Premier Ministre (2007) est confirmée au secrétariat d'État chargé de l'écologie auprès du ministre d'État, Jean-Louis Borloo.
Nadine Morano (1963), issue du milieu ouvrier, est confirmée au secrétariat d'État en charge de la Famille et de la Solidarité auprès du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité Xavier Darcos.
Au lendemain de son discours historique devant le Congrès, le chef de l'Etat a finalement redistribué les principaux portefeuilles de l'équipe Fillon. Alors qu’il ne devait s’agir que d’un réajustement consécutif aux élections de deux ministres, Michel Barnier et Rachida Dati, au Parlement Européen, c’est en fait un remaniement en profondeur du gouvernement de François Fillon qui a été annoncé hier mardi 23 juin pendant les journaux télévisés de 20H00. Pour la gauche et les media, le changement est marqué par un changement aux ministères clés de la Justice, de l'Intérieur, du Travail et de l'Education et les arrivées du neveu de François Mitterrand, ancien président socialiste de la République, et de Michel Mercier, un proche de l’ex-premier opposant à Nicolas Sarkozy.
Les permutations
Christian Estrosi (1955), député-maire sarkozyste de Nice, ancien-ministre délégué à l'Aménagement du territoire du gouvernement Dominique de Villepin et ancien secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer dans le gouvernement de François Fillon II, il est promu ministre de l’Industrie auprès de la ministre de l’Economie.
Les assimilations
Les transfuges de l’opposition confirmés à leur poste, ministres de l’ouverture, qui ont reçu les injures des impuissants de la gauche aigrie et divisée, ont en revanche été récompensés par le Chef de l’Etat qui leur conserve sa confiance.
Les UMP entrants
- Pierre Lellouche (1951) devient secrétaire d'État aux Affaires européennes. Aavocat, il est co-fondateur de de l'Institut français des relations internationales (
- Henri de Raincourt (1948), agriculteur diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs et de techniciens pour l'agriculture et ancien sénateur de l'Yonne, il est le nouveau ministre délégué aux relations avec le Parlement.
- Benoist Apparu (1969), chef de cabinet du ministre délégué à l'enseignement scolaire puis à la coopération Xavier Darcos (2002), et conseiller puis directeur adjoint du cabinet du ministre délégué à la cohésion sociale, Catherine Vautrin (2005 et 2007), et député de la Marne, il accède au poste de secrétaire d'État chargé du Logement et de l’Urbanisme, auprès de Jean-Louis Borloo, à la suite de Christine Boutin, ministre.
- Nora Berra, représentante de la diversité née à Lyon en 1963, elle est médecin. Conseillère municipale UMPde Lyon, elle fut élue en juin 2009 aux Européennes dans le Sud-Est (bien que 5e de liste).sera en charge des « aînés » auprès de Xavier Darcos, ministre du Travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité.
- Marie-Luce Penchard, jeune quinqua guadeloupéenne et fille de l’ex-ministre chiraquienne Lucette Michaux-Chevry, succède à Yves Jego. Chargée de mission à l’Élysée pour l’Outre-mer en 2007, elle devint en 2008 conseillère technique en charge de l'Outre-mer, et fut nommée secrétaire nationale de l'UMP chargée de l'Outre-mer et veilla à la mise en œuvre de la départementalisation de Mayotte.
Les UMP confirmés
Les sortants
Dans un style fort différent, son suppléant, l'UMP Frédéric Lefebvre, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, ne siégera plus à l'Assemblée.
Les intégrations
Frédéric Mitterrand sera le nouveau ministre de la Culture et de la communication. Il arrive de la direction de la Villa Médicis à Rome, mais surtout de la famille de feu le président socialiste Mitterrand !
La gauche minimise l'arrivée auprès de Nicolas Sarkozy du neveu de François Mitterrand, qu'elle a qualifiée de "coup".
Féroce, la numéro un du PS Martine Aubry a même assuré que le neveu de l'élu socialiste de 1981 par la grâce de la gauche plurielle , Frédo Mitterrand, n'avait "jamais été socialiste". La Ch'tite Aubry aurait-elle donc du mépris pour les Radicaux de gauche, comparses de Tonton ? (Merci à l'aimable et fidèle lecteur qui nous donne l'occasion de ce supplément d'information).
Notons aussi que celle qui était dite calamiteuse est désormais regrettée de certains à gauche !...
Mais ce sont ses liens avec François Bayrou qui créent l’événement. Jusqu’ici président du groupe Union centriste au Sénat depuis 2002, il a été également trésorier de l'UDF et du MoDem, il resta fidèle à la stratégie de Bayrou face à la politique gouvernementale de Dominique de Villepin et singulièrement celle de Gilles de Robien, ministre de l'Éducation Nationale et alors seul centriste des gouvernements Raffarin et Villepin.
Aujourd’hui qualifié de prise de guerre, il inaugure le nouveau ministère de l'Espace rural et de l'aménagement du territoire. Pourtant, plutôt que de l’interroger sur la nature des attributions de son ministère, la presse engagée préfère lui poser des questions insipides qui n’apportent rien, sinon qu’elles détournent l’attention de son amitié avec Zizou-Bayrou et déplace sur sa personne l’intérêt suscité par la nomination du neveu de Tonton…
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