Clearstream-2-Le PS est pour la peine capitale.
La gauche républicaine n'aura de cesse qu'elle n'obtienne la tête de Monsieur de Villepin.
Sans l'ombre d'une preuve, elle nous fait tout un flan de l'affaire Clearstream, comme si elle avait des certitudes, et a lancé hier la menace d'une motion de censure. S'agit-il de prendre la Justice de court et, tels des porcs, de se vautrer dans la boue des autres qu'ils font mine de détester? Ce n'est pas vraiment de rendre la justice qui les démange. Non, ce qui les gratte, c'est l'humiliation des élections de 2002. Tous les moyens sont bons pour chercher une victime expiatoire chez les autres?
On accapare les médias complaisants et on les abreuve de pensées définitives: voici un florilège de citations aussi malsaines qu'inutiles.
Dominique Strauss-Kahn, candidat putatif à la présidence et ancien ministre socialiste : Il s'agit d'une "sorte de watergate à la française". J'attends "que des décisions soient prises dans les jours qui viennent". " Ce qui est clair, c'est que la France ne peut pas rester le seul pays au monde qui ait une démocratie dans lequel une situation de cette nature existe sans qu'aucune traduction politique ne soit prise".
Monsieur le professeur républicain n’est pas sans savoir que tout accusé, même politique, est présumé innocent.
"Le pays est en panne et ça c'est totalement inacceptable. "
Monsieur le professeur d’économie ne dispose donc pas des derniers chiffres de la baisse du chômage ? Ce n’est pas moi qui vais le briefer…
"La justice a démontré que ces écrits, ces listings étaient tous des faux, faux grossiers".
Si l'affaire a été jugée, il faudrait nous prévenir. Ou alors il bénéficie de fuites ?...
Pour autant, "je veux savoir qui manipule cela, qu'est ce qu'il y a derrière, à quelles fins, pourquoi tout ce montage a été fait" (Déclarations au 20 heures de TF1, dimanche 30 avril)
Moi, je chercherais du côté de St-Just-Montebourg ou de Vincent Peillon, mais Strauss connaît la musique et il doit bien le savoir, allez !
Jack Lang (PS) explique au Premier Ministre que 'le meilleur service que vous puissiez rendre est de partir.[…] Le gouvernement, décrédibilisé comme il l'est, ne pourra plus gouverner. (Déclaration, vendredi 5 mai)
Sauf que les chiffres sont favorables et prouvent que l’action gouvernementale porte ses fruits. Désinformation d’un prétendant vieillissant à la présidence. Il faut suivre...
Henri Emmanuelli, député PS des Landes: Nicolas Sarkozy devra prendre "ses responsabilités" si le Premier ministre restait à Matignon. "Le Premier ministre, afin de conserver un pouvoir qu'il ne doit qu'à la faveur du prince (ignore-t-il que c’est la Constitution qui le veut ainsi ?), s'est enfermé dans une ligne de défense qui ne convainc personne d'autre que lui"
Affirmation gratuite…Les sondages montrent que les Français saturent avec ce coup fourré.
Et de dicter au Ministre de l’Intérieur ce qu’il devrait faire ! "Si le chef de l'Etat ne prend pas rapidement les décisions qui s'imposent, en nommant un nouveau Premier ministre, il appartient à M.Sarkozy, en tant que président du parti sans le soutien duquel le Premier ministre n'a plus aucune légitimité". (Déclaration jeudi 4 mai)
C’est une re-lecture personnelle de la Constitution. A l’entendre, il apparaît nécessaire de faire passer un test de droit constitutionnel à tout candidat à la députation. Mais dans son cas personnel de professionnel de la politique, je suggère un alcotest.
Daniel Vals (PS) n’a rien de plus à ajouter, mais ne peut faire moins que les autres et prend la parole à son tour pour occuper le terrain.
Jean-Pierre Bel, président du groupe socialiste au Sénat: "C'est l'ensemble de ce gouvernement qui devrait démissionner et il faudrait que l'on puisse avoir une nouvelle consultation des Français." "Il faudrait qu'il se produise quelque chose et que les Français puissent s'exprimer."
Ah, l’idée, quelle est bonne ! A condition que le PS ait un programme sur lequel se prononcer…En attendant ils parlent un peu trop à notre place et nous saoulent.
Alain Bocquet, président du groupe PCF à l'Assemblée nationale : - "Il est temps que les choses changent pour ce pays. Il faut que cela s'arrête. le peuple ne veut pas de ce marigot. On est en train de nourrir les extrêmes" (Déclarations dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mercredi 3 mai)
Remarquez qu’il ne fait pas pitié, le camarade : est-ce à dire que l’extrême gauche communiste est en train de se gaver?
Claude Bartolone, député PS: "Il est temps que le ménage soit fait. "
C’est le larbin du PS qui vous le dit !
Henri Emmanuelli (encore Riton) : " Ce spectacle n'est pas acceptable, il est dommageable pour les intérêts de la République, pour nos institutions et notre pays" (Déclarations dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mercredi 3 mai)
‘Dommageable pour…’ : ne dit-on pas ‘Dommageable à…’, monsieur le professeur?
François Loncle, député PS (qui a l'intime conviction, déjà) : Dominique de Villepin "est un spécialiste des coups tordus. J'ai la conviction depuis qu'il a été ministre des Affaires étrangères que c'est un homme dangereux, avec sa gestion de l'affaire Ingrid Betancourt" (Déclarations dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mercredi 3 mai)
Digression un brin subjective, amalgame, non ? Tonton, tes ‘raisonnements’ ne me paraissent pas très fiables. Tes collègues ont tellement pris la parole, que tu ne sais plus comment te distinguer. Alors, tais-toi donc. Il ne connaît même pas ses classiques : n’est pas sEGOlène qui veut, qui affirme que ses silences font plus de bruit que ses déclarations. Encore une qui gagnerait à respirer de temps en temps.
Noël Mamère député Verts : "C'est un feuilleton tragi-comique qui ne fait que nourrir les extrêmes" (Déclarations dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mercredi 3 mai)
Flagrant délit de plagiat !! Chacun sait que Noël n’est pas un cadeau, mais cette fois il me déçoit : si peu d’imagination, c’est mauvais signe. Surmené par le CPE? Un coup de mou, pépère ?
"L'image de la France est souillée. "
Cà y est, il nous fait le coup de la marée noire…
Pierre Mauroy, très ancien Premier ministre socialiste : "C'est une affaire extraordinairement grave".
Paroles impérissables qui manquaient au débat autant que sa personne à la France..
Laurent Fabius, ancien ‘Premier ministre-PS- de la France’, parle :"il n'y a que deux choses claires dans cette affaire". "La première est que ce gouvernement est carbonisé, la seconde que cette présidence qui a commencé dans le mensonge, va finir dans la boue". Que de boue, que de boue ! Encore un maniaque de la savonnette : il doit se laver les mains dix fois par jour.
"Je suis frappé de voir qu'il n'y a plus de pilote dans l'avion. Le président de la République ne préside plus, le gouvernement ne gouverne plus" (Intervention sur Europe-1, mercredi 3 mai)
Frappé, il l’est…
Arnaud Montebourg, dit St-Just, procureur-député PS : "Quand il y a blocage au sommet, violence politique, incapacité de gouverner, obstination contre la société toute entière, je crois que la réponse intelligente, raisonnable, dans toute démocratie, c'est le retour aux urnes. Nous devons obtenir les élections législatives anticipées de manière à ce que cette affaire soit tranchée". (Lundi 1° mai)
Raisonnable et intelligent ? Et c’est celui qui est dominé par ses mauvais sentiments et ne maîtrise pas ses mauvais instincts qui s’exprime ainsi ? Vade retro satanas !
Outre que la vache, qui ne rit pas, répète ce que dit J.P. Bel…
Vincent Peillon, son comparse député socialiste européen: "Aujourd'hui, alors qu'il (le Premier ministre) est pris dans une affaire judiciaire d'une telle gravité, (...) alors qu'il est mis de toute façon au dossier des juges et donc qu'il y a un soupçon, comment penser à son intégrité, aimer la France, vouloir l'incarner et en même temps vouloir continuer." (Déclaration sur France Inter, 29 avril)
Soupçon vaut donc culpabilité pour les démocrates patentés. Et la présomption d’innocence, toujours pas ?
Mais il y pense tout à coup : "Mais à la base, il y a aussi des problèmes fondamentaux: ce système financier international, ces chambres de compensation qui aujourd'hui encore ne sont absolument pas contrôlées."
Le PS n’a-t-il jamais été au pouvoir, ou n’a-t-il pas fait une priorité d’en contrôler les activités, lorsqu’il était aux affaires ? "Aujourd'hui encore", et hier déjà ?
Julien Dray, le porte-parole et factotum du Parti socialiste : Dominique de Villepin a "menti à la radio, menti à la représentation nationale". "La France peut-elle avoir à sa tête un Premier ministre qui ment?". (Déclarations dans les couloirs de l'Assemblée, mercredi 3 mai)
Sans mentir, on l’imagine bien dissimulé derrière les piliers de la salle des pas perdus.
"On attendait d'abord et avant tout des explications. Force est de constater qu'après les professions de bonne foi, le Premier ministre n'a rien clarifié et que, plus on pose des questions, moins on a de réponses".
Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Le PS n'entend pas se comporter en "procureur" et respecte "la présomption d'innocence …" (Déclaration, mardi 2 mai)
Il fallait oser le dire et Juju a osé : qui d’autre en aurait été capable ? A vrai dire, on a l’embarras du choix parmi les faux-culs du PS. Mais nous connaissons sa rhétorique : il faut inverser tout ce qu’il dit pour connaître le fond de sa pensée, et ça donne : "nous sommes les procureurs du peuple" et nous ne respectons pas "la présomption d'innocence …".
Michel Charasse (PS):"Voilà ce qui arrive quand on utilise des lettres anonymes, comme sous le régime de Vichy et sous les dictatures". (Déclaration à la presse, lundi 1er mai)
L’archétype de l’archaïque qui n’a pas entendu parler de toutes les dictatures, et du stalinisme. Le comique du PS a la mémoire sélective et pas mal de lacunes.
François Hollande (Premier secrétaire du PS et futur président consort): (C'est) "tout le système du président Jacques Chirac qui se délit(e) (…) (Jacques Chirac) ne peut pas laisser l'Etat dans cet état (…) C'est son règne qui finit dans l'agonie, c'est à lui d'en écrire la dernière page". (Déclaration, le dimanche 30 avril)
On dirait du Corneille.
Marie-sEGOlène Royal (PS): "Une confirmation de plus de la décomposition du régime chiraquien. La fin d'un règne sans éthique, l'explosion d'un système qui fait la part belle aux méthodes occultes, aux coups bas et aux manoeuvres de déstabilisation. Il est temps d'en finir.
Assez de ces fossés, de ces grands écarts entre le discours et les actes. Il faut retrouver le sens des valeurs morales au plus haut sommet de l'Etat […]. La principale voie de l'éducation, c'est l'exemple. Le pouvoir est une corruption lorsqu'il ne sait plus à quel titre il est exercé, au service de qui il doit être mis, au nom de quelle valeur il est exercé. A ce moment là, le pouvoir détruit. Il est temps que des promesses qui ont été faites par la gauche et qui n'ont jamais été réalisées le soient enfin. Il faudra que le travail soit moins taxé que le capital. Le général Rondot est un grand serviteur de l'Etat à la droiture réputée, dont l'honneur est scandaleusement mis en cause par des mensonges d'Etat au plus haut niveau". (Déclaration, dimanche 30 avril)
Vive le retour de l’ordre moral ! La Maréchale pétinise à plein tube !
La douce bien-aimée des Français vous condamnerait sans jugement. Or, l’affaire n’est pas jugée, elle n’est même pas encore instruite. Et pourtant, elle nous désigne déjà les coupables, comme dans l’affaire d’Outreau, dans laquelle elle n’est pas blanc-blanc, après avoir ouvert la chasse aux pédophiles au gouvernement Jospin.
L’entendez-vous hurler : çà ira, çà ira, les aristocrates à la lanterne…
Martine Aubry (qui n'est plus députée PS): Trouvez-vous normal qu'un Premier ministre et un ministre de l'Intérieur s'attaquent mutuellement?". (Europe-1, 29 avril)"
Au fait, où en êtes-vous, à Lille, dans votre combat fratricide avec Mauroy, ma bonne Mamie Nova ? Trouvez-vous normal de vous attaquer mutuellement ? Ne vous demandez-vous pas "comment peut-on en arriver là pour des ambitions personnelles ? "
Le PCF: "La République et la démocratie françaises ne méritent pas ça", ajoute le PCF pour qui "il est de la plus extrême urgence que la Justice fasse toute la lumière sur cette affaire, dans toutes ses dimensions." (Communiqué, 29 avril)
On devrait peut-être commencer par là, en effet: malgré leur impatience d’abattre ce gouvernement selon des méthodes fort peu républicaines (qui les honorent, bien sûr…), qu’ils laissent la justice juger en paix, bien que tout soit fait pour qu’elle ne soit pas sereine…
A moins qu’ils ne craignent rien tant que son indépendance ?
Les réactions de la Droite, c'est dans le prochain 'post': à chaque jour suffit sa peine. La gauche nous a épuisés; son programme, en revanche, ne nous interpelle guère! A part la Justice, tout de même, et l'Ordre Moral que nous promet Marie-sEGO, pour cinq ans?
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