CPE -12- Veillée d'armes avant une nouvelle semaine d'épreuve de force, titre Le Monde.
Alors que M. Alliot-Marie souligne "les ouvertures" offertes, samedi, par Dominique de Villepin aux étudiants et lycéens, affirmant même sa volonté de "répondre" à leurs "préoccupations majeures" sur le CPE, c'est-à-dire "la période de deux ans et les conditions de la rupture du contrat", à Aix-en-Provence, la coordination nationale étudiante hausse le ton.
Elle a appelé, dimanche 26 mars, à amplifier le mouvement de grève et de protestation contre le CPE s'il n'était pas retiré après la journée d'actions de mardi. "La journée du 28 sera un moment décisif dans notre lutte. "
Et le retrait avant, est-ce que, éventuellement, ça ferait ? Niet ! Nous voulons d’abord notre rave-party et ensuite…on verra ! Les enfants gâtés du PS commencent à nous saouler grave.
1° CHANTAGE « Si [le gouvernement] ne cède pas, nous appelons d'ores et déjà à la reconduite de la grève pour aboutir le 4 avril à un nouveau temps fort".
2° CHANTAGE -La coordination a aussi annoncé qu'elle appellerait le cas échéant le 30 mars à des actions de blocages des gares et des axes routiers.
Les dirigeants de l’UNEF ne se shooteraient-ils pas à la grève et à la protestation, avec Bernard Thibault qui, comme par hasard, -j’ai bien dit ‘hasard’- emploie les mêmes termes?
MENACE -La coordination va même plus loin en appelant à la démission du gouvernement, à qui elle reproche d'avoir fait "le choix du pourrissement du mouvement et de la provocation" "Il doit partir en même temps qu'il retirera son projet", ont estimé les 500 délégués réunis à Aix.
Selon l’UNEF ou selon la police ?.
De préalables en ultimatums et de chantages en menaces, l’UNEF démontre son aptitude au dialogue ; sous le soleil d’Aix, le Rosé de Provence est passé au rouge et leur a monté à la tête. Vite, vite, une tournée d’ alcotests !
Hasard des convergences, faut-il rappeler que Dame Marie-Ségolène, ma douce, était sur zone le week-end dernier? La figure de mode du PS -sur papier glacé- est innocente de tout.
Faut-il aussi rappeler que les travailleurs ont des fins de mois, que les étudiants ont des examens et qu’on ne peut pas jouer avec nous impunément.
Dernière minute : le mouvement unitaire des étudiants se désunit…
V’la autre chose ! Le dimanche, la coordination étudiante - une structure informelle et parallèle aux syndicats étudiants - a réclamé la démission du gouvernement.
Aussitôt, le lundi matin, le président de l’UNEF désavoue d’un côté, la ‘radicalité’ des marginaux:"Je n’appelle pas à la démission du gouvernement", mais P’tit Bruno a cependant déclaré qu’il comprend la demande de la coordination, face à l’"entêtement" gouvernemental.
D’un autre côté, "Nous ne souhaitons pas qu’il y ait (...) un vainqueur et un vaincu", ajoute P’tit Bruno, qui a des interférences dans l’oreillette gauche. " Personne ne doit perdre la face, a-t-il insisté , mais à une condition…" Et nous y re-voilà…
Quelqu’un arrive-t-il à suivre?
En clair, l'UNEF craint d’être débordée sur son flanc gauche et déclare. "Le Premier ministre m’a invité samedi à discuter des modalités de mise en oeuvre du CPE. C’est de la provocation."
Nous hallucinons tous : c’est une provocation de l’inviter à discuter à Matignon…Allez, basta !
Lutte d’influence d’un côté et bataille d’opinion avec prise d’otages, de l’autre, l’UNEF est prise en tenaille, car elle déplaît à tout le monde et nuit à tous. Tonton Riton (Emmanuelli), au secours, P’tit Bruno ne sait plus où il en est…
Ils ne sont d’accord que sur un chose : mettre le souk !
CPE ou CEJ (Contrat emplois-jeunes) ?
Le PS a la mémoire vraiment courte et les étudiants sont bien mal informés.
Le contrat emplois-jeunes (CEJ), créé en 1997 par le gouvernement Jospin et supprimé en 2002 par le gouvernement Raffarin, était destiné aux jeunes de moins de 26 ans sans emploi et à ceux de 26 à 30 ans non indemnisables par l'UNEDIC.
Comment peut-on affirmer que le CPE stigmatiserait les jeunes chômeurs -plus que le CEJ? Eh bien, rien n’arrête le PS.
Ces CEJ étaient des contrats de travail de droit privé (à l'exception de la Police nationale) et pouvaient être signés par les établissements scolaires, la Police nationale, les collectivités territoriales, les établissements publics et les associations, pour des activités à caractère social, sportif, culturel, de proximité,….
-à durée indéterminée (CDI) ou déterminée (CDD) de 60 mois (soit une précarité de 5 ans) et à temps plein (sauf dérogation expresse) ;
-avec période d’essai d’UN mois (renouvelable UNE fois) : est-ce de la stabilité ?
-il pouvait être rompu par l’une ou l’autre partie : était-ce la sécurité de l’emploi ?
-ils étaient rémunérés au niveau du SMIC, au moins;
-à la sortie, ni emploi assuré, ni indemnité de chômage:
On est libre de penser que le CEJ valait mieux que le CPE, car, en plus:
Il ne s’agissait donc ni d’une formation qualifiante, ni d’un stage en entreprise : les jeunes y trouvaient parfois une occupation valorisante, mais qui ne débouchait donc jamais sur rien. Ils regrettaient de ne pas pouvoir faire de projets d’avenir, ni d’emprunter et ni a fortiori d’acheter, mais les médias étaient autistes... Se sentant bernés, ils n’ont pas tardé à atterrir, ce qui explique maintenant la méfiance des jeunes chômeurs à l’égard du CPE, même si c’est injuste :
il a suffi au PS d’exploiter les rancoeurs qu’il a fait naître.
Quant aux médias, en annonçant de nombreuses perturbations, créent une psychose : ils s’emploient aujourd’hui à convaincre les papas et les mamans de garder leurs enfants et à décourager les Français d’aller travailler demain. Si vous écoutez France-Info, par exemple, vous allez déprimer, vous voilà prévenus…
Leur mission consiste-t-elle donc en outre à préparer l’amalgame entre les grévistes volontaires et les otages des grévistes. La collusion des médias et des syndicats est patente.
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