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mardi 4 avril 2006

CPE -18- Vers un essoufflement de la mobilisation ?
La cinquième journée de mobilisation nationale contre le CPE est marquée depuis ce matin par de nombreux barrages filtrants et des mouvements de grèves dans les collèges et lycées. Les syndicats veulent faire aussi bien que mardi dernier soit au moins un million de manifestants ce mardi. A la mi-journée, le nombre de grévistes était à la baisse dans les administrations et les entreprises publiques. (extraits de LCI)

Le ministère de l'Education nationale a communiqué un taux de grévistes anti-CPE dans l'enseignement allant de 16,14% à 28,42%, soit quelque 10% de moins que le 28 mars. Pour le Snes-FSU, la participation à la grève dans les collèges et lycées s'élevait à 42% en moyenne.
A Paris, trente-six lycées publics, sur un total de 110, sont touchés par le mouvement [1/3...]. Sur ces 36 établissements, 14 étaient bloqués et sept fermés, les autres [15] perturbés à des degrés divers notamment par des barrages filtrants…. Par ailleurs, cinq collèges étaient touchés dont trois fermés ;
Incidents à Lille
Quelque 70 manifestants, qui se dirigeaient vers le siège local de l'UMP, puis vers la préfecture, ont lancé des projectiles, dont des oeufs, sur les policiers qui faisaient barrage. Les policiers ont répliqué par des jets de gaz lacrymogène et interpellé un jeune homme pour outrage. Les lycéens ont ensuite rebroussé chemin dans le calme. Plus tôt dans la matinée, ils avaient mis en travers de la route deux carcasses de voitures pour bloquer la circulation à proximité du lycée Baggio.
Un lycéen blessé
A Strasbourg, un lycéen a été légèrement blessé à la tête lorsqu'une barrière métallique utilisée pour barricader l'accès au Lycée Pasteur est tombée. L'élève a été évacué et transporté à l'hôpital pour être examiné par précaution, à la demande du proviseur de l'établissement. Par ailleurs, des barrières métalliques et des containers à ordures bloquaient entièrement mardi en milieu de matinée les portes du Lycée International des Pontonniers à Strasbourg où des bousculades ont opposé partisans et opposants au blocage de l'établissement, a-t-on appris auprès d'un lycéen. Des groupes de lycéens et d'étudiants ont par ailleurs entrepris de bloquer les voies de tramway à proximité du Lycée des Pontonniers
Moins de grévistes
Côté salariés, la mobilisation semble être un ton en dessous de la dernière journée d'action nationale par rapport à mardi dernier. A la mi-journée, le taux de gréviste était de 18,3% à la SNCF, contre 27,7% le 28 mars, 8,4% à La Poste contre 14,7% la semaine dernière .

Sans pudeur, France-Info a encore mobilisé. avant la manif de Paris.
Malgré le mot d'ordre de grève et sans attendre de relativiser avec les estimations de la police, des journalistes-militants du service publique ont souhaité nous désinformer en diffusant les chiffres des syndicats sur la manif de Marseille qu'il faut toujours diviser par, non pas deux ou trois comme ailleurs, mais par cinq, voire dix: la galéjade produit toujours son effet!
Noyé dans cette propagande sur le ton de l'émerveillement, le témoignage de cet étudiant (interrogé par Claude Fuzier) qui déplore que, malgré 83% des étudiants votant pour le maintien des cours, telle université de Lyon soit bloquée. Combien d'autres cas de mépris de la majorité non rapportés par la presse?

En revanche, on peut écouter -si on y tient-, jour après jour, en rafale -bien que dans les mêmes termes- les déclarations des 12 syndicats et des partis de gauche et de Sud, mais je n'ai jamais vu les visages, ni entendu les voix des responsables anti-blocages: par quel hasard??
Mission accomplie, France-Info s'est tue...
Je suis en grève, mais pas tout à fait: conscience professionnelle? ou militantisme? Chacun y retrouvera ses petits... A vous de juger des procédés et de l'indépendance du service public, que pourtant nous finançons, tous!

Au soir de cet Acte V contre le CPE, les gauches politique et syndicale démontrent qu’elles ont fait le plein : une manif de trop qui n’a pas réussi à mobiliser mieux que la précédente.
Le pays aurait pu en faire l’économie, dans l’intérêt des chômeurs et des précaires à la recherche d’un emploi, ce qui les distingue des étudiants contestataires, souvent aussi privilégiés que le gracieux P’tit Bruno, dont la suffisance irrite plus d’un jeune défavorisé.

Incidents à la fin de la manifestation parisienne (4 avril 2006)
Reuters nous informe qu’un millier de jeunes ont pris à partie les forces de l’ordre place d’Italie, à la fin de la manifestation parisienne contre le CPE. […] Des groupes de "casseurs" ont jeté des projectiles divers (pierres, bouteilles, panneaux de signalisation, mobilier urbain, morceaux de bitume) sur les CRS et gardes mobiles. Ils ont été chargés à plusieurs reprises tant par les forces de l’ordre que par le service d’ordre syndical, dont certains membres étaient armés de bâtons ou de gaz lacrymogènes, ont rapporté des témoins.

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