mercredi 31 mars 2010

L'hôpital va mieux quand il accepte de se soigner

Les syndicats pourraient bien y trouver une nanoparticule incendiaire

L'amalgame de la gauche sur les hôpitaux

Les uns soignent les causes du mal, les autres infectent le champ opératoire.
Depuis des années, les syndicats dérèglent la clim le climat social en milieu hospitalier avec le souci de la défense des intérêts catégoriels contre l'intérêt général. A chaque dysfonctionnement ponctuel successif, ils ont convaincu l'opinion que tout va mal partout. Bien que démagogique, la manoeuvre est aisée, puisque chacun, un jour ou l'autre, peut avoir à connaître une cause de mécontentement. La généralisation des problèmes de services d'urgence à tous les services, jusqu'aux mieux lotis d'entre eux, a convaincu que l'hôpital est malade. Le PS n'a eu qu'à se louer de la désinformation menée avec aisance par le Dr. P. Pelloux (lien PaSiDupes et le lien PaSiDupes sur la récupération de la mort du petit Ilyès), lequel a toujours été davantage relayé par les media (lien PaSiDupes) que le créateur même du SAMU, le Dr. Xavier Emmanuelli.
Le président de l'association des médecins urgentistes de France (Amuf, lien PaSiDupes), Patrick Pelloux, a dramatisé sa mutation en 2008 au SAMU de Paris. Bien qu'il ne soit pas propriétaire de son poste, le syndicaliste décrivit son dramatique transfert médicalisé de St Antoine à Paris comme le couronnement du "harcèlement" que subissaient ses activités syndicales aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine. Quant le Dr Pelloux a mal à la gorge, la France entière tousse.


L'anesthésie est pratique courante et d'autant plus que l'opinion a toujours peur de souffrir au porte-feuille.
La fragilité de la population est facilement exploitable. Elle se persuade facilement que tout va mal et puisque dans l'opposition, la chair est faible, elle s'est laissée tenter à endormir l'opinion.
Relire ainsi PaSiDupes sur le canular du manque de lits de réanimation
Les syndicats d'infirmiers, de médecins et d'agents administratifs se sont ligués pour créer la confusion qui leur permettrait de tirer leur seringue du jeu, en même temps qu'ils rendraient service à l'opposition. Lire PaSiDupes

L'Ile-de-France socialiste, l'arbre pourri qui cache la forêt française

L'intox
En vérité, lentement bien que bruyamment, les hôpitaux réduisent leurs déficits.
Et la presse n'en fait pas ses titres...

  • Le Figaro: "Hôpitaux: situation financière meilleure", en France,
  • mais Le Monde: " Un rapport souligne les dysfonctionnements des hôpitaux de Paris. "En plein débat sur la réorganisation des Hôpitaux de Paris, un rapport de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France vient critiquer la gestion de …"
  • et trois titres copiés-collés enfoncent le clou: ils ne peuvent insidieusement noyer le bon dans le mauvais... et puis Paris n'est-elle pas le nombril de la terre ?
    " Le rapport explosif sur les Hôpitaux de Paris" Le Parisien
    " Un rapport explosif sur les comptes des Hôpitaux de Paris" Rue89
    " Rapport explosif sur les hôpitaux de Paris " France 2

    Or, ce qui est vrai de l'Ile-de-France ne l'est pas des autres régions.

    Les comptes explosifs des hôpitaux en... Ile-de-France

    L'AP-HP sous assistance respiratoire

    Contre-exemple du reste de la France, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a vu son déficit presque quintupler en 2009, à 96 millions. Ce qui prouve, selon la ministre, « la nécessité de procéder à des réorganisations ».
    Les hôpitaux pourront-ils revenir à l'équilibre en 2012, comme l'a demandé Nicolas Sarkozy ? La gabegie est-elle involontaire et liée à l'état d'esprit, aux sur-effectifs et à l'incompétence, ou intentionnelle et liée à une volonté de casse du système à imputer aux pouvoirs publics ? S'agit-il de tenir jusqu'à la présidentielle ? L'opposition joue-t-elle avec notre santé pour rendre l'exemple de l'AP-HP symptômatique de la santé publique nationale ?

    Le retour à l'équilibre, les tendances actuelles « permettent de l'espérer », a assuré la ministre face au scepticisme pathologique des députés de l'opposition pourtant au bistouri en Ile-de-France. « Les risques de retour en arrière sont extrêmement limités », a estimé la responsable, 238 établissements ayant mis en oeuvre des plans de retour à l'équilibre pour contenir leurs coûts. La Fédération hospitalière de France (FHF), qui défend (?) les intérêts de l'hôpital public, attise les anxiétés en assurant qu'on ne pourra pas parvenir à cet objectif sans supprimer massivement des postes.
    Objectif: mettre l'abcès en culture pour qu'il soit à point en 2012.

    Le partage des responsabilités
  • L'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) est un établissement public de santé relevant de la ville de Paris (PS), qui exerce le rôle de Centre hospitalier régional pour Paris et la région Île-de-France (PS).
    => Commentaire de Rue89
    « Un rapport explosif de la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France, relance la question de la réforme de l'AP-HP.
    Jours de RTT, congés maladie records, autonomie totale des praticiens hospitaliers, chefs de service en tête, boudant massivement ces tableaux de service qui permettent de savoir qui travaille… Personne ne semble vraiment piloter ce vaste navire. » Lien Rue89
  • Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) depuis 2004 est le socialiste Claude Evin, ancien ministre de Mitterrand, est connu pour ses lois de prévention contre la consommation de l'alcool et du tabac, mais aussi pour l'affaire du sang contaminé (1989-90). Roselyne Bachelot l'a fait nommer en Conseil des ministres du 30 septembre 2009 responsable préfigurateur de l'Agence régionale de santé pour l'Île-de-France. Il aura donc un rôle à jouer dans le rétablissement du malade hospitalier.

    La Cour des Comptes
    Cette chambre, qui contrôle les dépenses publiques, affirme que les établissements de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris, sont terriblement mal gérés : sur-effectifs, absentéisme, et gâchis. Son rapport s'inscrit dans le dossier déjà très explosif de la réforme de l'hôpital. Attendons-nous pourtant à des mouvements syndicaux avec le soutien de la presse militante et de l'opinion moutonnière.

    Les amalgames et raccourcis de la presse engagée abusent l'opinion

    =>
    L'AP-HP est administrée par un conseil d'administration
    de 52 membres présidé par le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë.
    Elle contrôle le directeur général assisté d'un secrétaire général. Ces deux personnalités sont nommées par décret en conseil des ministres et occupent des emplois dits « à la discrétion du Gouvernement ». L'AP-HP est soumise au contrôle général économique et financier de l'État qui ne décide pas de la politique hospitalière régionale.

    => Un bouillon de culture
    Le rapport souligne notamment les disparités entre Paris et les régions, : des médecins de province critiquent les "privilèges des parisiens". Lien audio RTL

    Commentaire de la direction de l'APHP : "Ce rapport démontre que nous avons encore des grandes marges d'amélioration en matière d'organisation". Plus la marge est grande, plus ça dure !
    Ce système de surveillance réciproque induit les lourdeurs administratives et les troubles intestinaux qui agitent le milieu.

    Les comptes des hôpitaux partout ailleurs

    Les chiffres de 2009 ne sont pas encore connus, mais la ministre de la Santé a annoncé hier que l'amélioration, malgré la crise, a été l'an dernier « du même ordre » que celle de 2008. Cette année-là, le déficit des 1.600 établissements de santé publics avait déjà reculé de près de 90 millions d'euros, portant le besoin de financement à 592 millions. En 2009, le déficit aurait donc encore été réduit de plusieurs dizaines de millions supplémentaires. Le nombre d'établissements dans le rouge serait en diminution.

    Plusieurs gros hôpitaux ont nettement amélioré leurs comptes
    , (ailleurs qu'en Ile-de-France), a souligné la ministre, Roselyne Bachelot, devant les députés. Une bonne nouvelle car ce sont eux qui expliquent l'essentiel du problème. Onze établissements représentent à eux seuls « 40 % » du déficit. Les Hospices civils de Lyon sont passés d'un « trou » de 94 millions à 79 millions entre 2008 et 2009, les Hôpitaux de Marseille de 58 à 36 millions. Les CHU de Nice, de Nantes ou de Lille ont également réduit leurs déficits.

    Pour les noyaux résistants, l'opposition va ressortir quelques doses du vaccin contre la grippe A-H1N1, sans mentionner la bévue de l'OMS.

    L'équilibre financier des hôpitaux souffre avant tout de mauvaise gestion

    En faisant la loi dans le système hospitalier, secteur après secteur, les syndicats l'ont déséquilibré de « conquête » en acquis social corporatiste. En dressant les Français les uns contre les autres, la gauche politique et syndicale dresse aussi des rideaux de fumée sur
    son immobilisme et son incompétence.
    Les régionales sont passées; Huchon-ronron est ré-installé pour quatre années dans son casier réfrigéré; le rapport pouvait donc maintenant sortir.

  • Un déficit moins élevé ne parle pas aux Français

    Cette angoisse-là aurait-elle été inventée par l'opposition ?

    Les Français des sondages ignorent les réussites gouvernementales

    Le déficit public s'est établi entre 7,5 % et 7,6 % de PIB en 2009 au lieu des 7,9 % prévus et claironnés, comme s'ils étaient atteints.
    Plus la manipulation est lourde et grossière, mieux ça marche.
    Les sondés sont-ils représentatifs ?

    La France fait mieux que la plupart

    Les faits

    « La France a passé une "bonne crise" en termes relatifs. »
    L'agence Fitch a confirmé hier la note à long terme AAA de l'Hexagone, avec une perspective « stable ». Ses commentaires sont positifs concernant 2009, marquée par une « récession douce », grâce à la résistance de la consommation. L'Etat n'a pas eu à dépenser autant que d'autres pays et « le secteur financier n'a eu besoin que d'un soutien budgétaire modeste ».
    On l'aura compris, la politique gouvernementale de contrôle des dépenses publiques est bénéfique à la France. Mais les Français n'apprécieraient pas outre mesure que la charge du déficit public sur leurs enfants soit allégée.


    L'optimisme ferait trop de bien
    Fitch met en garde sur l'avenir : « La dette publique de la France était élevée à l'orée de la crise et elle augmente sensiblement. On s'accorde toujours à penser qu'à la fin 2011 la France aura l'un des ratios d'endettement les plus élevés parmi les dettes souveraines classées AAA » , à 88 % de PIB selon Fitch. Les pays notés triple A sont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, laFrance et l'Espagne, pays "les plus durement touchés par la crise", selon Moody's.
    L'Allemagne, l'Espagne et la France sont classés parmi les pays "résistants" au triple A. L'Allemagne parce que son niveau d'endettement reste raisonnable et parce que le constitution oblige le gouvernement à ramener les déficits publics sous la barre des 3% du PIB d'ici à 2016. L'Espagne, en dépit d'une forte augmentation de sa dette sous l'effet de la crise, bénéficie d'une croissance porteuse quand la reprise sera là.

    Selon Moody's, la France a plutôt bien résisté à la crise. L'agence de notation se montre cependant critique envers le "grand emprunt" qui, s'il ne menace pas le triple A de la France, constitue quand même une hausse marginale de la dette pour un bénéfice de croissance "plus qu'incertain", estime Pierre Cailleteau.

    Les efforts français

    L'agence Fitch salue la volonté française de ramener le déficit public à 3 % de PIB dès 2013, mais craint toujours« un risque significatif de dérive budgétaire ».

    Le nouveau ministre du Budget s'attache à convaincre du bien-fondé de la stratégie de la France. F. Baroin va bénéficier d'un point de départ un peu moins dégradé que prévu. Alors que le gouvernement tablait sur un déficit public à 7,9 % pour 2009, le PIB devrait finalement s'avérer un peu moins lourd (« Les Echos » du 26 mars), autour de 7,5 %-7,6 % de PIB, après 3,4 % en 2008. L'INSEE doit préciser aujourd'hui l'état des comptes publics 2009. L'amélioration serait liée, notamment, à des recettes sociales un peu moins mauvaises (des charges sociales d' entreprises plus lourdes), que ce qui était anticipé et à un investissement des collectivités locales moindre.

    Hausses des prestations sociales et du pouvoir d'achat, mais pas des sondages !

    L'INSEE a donc confirmé hier la progression de 0,6 % du PIB (indicateur de la valeur totale de la production interne de biens et services) au quatrième trimestre l'an dernier (- 2,2 % sur l'année)
    Il a également publié les premiers chiffres des comptes des ménages sur 2009 : leur pouvoir d'achat a progressé de 2,1 %.
    La hausse par unité de consommation (c'est-à-dire par personne et en tenant compte de la composition des ménages) a atteint 1,4 %, après avoir été nulle en 2008 (essentiellement en raison de l'inflation). Au sein des revenus, les salaires bruts se sont maintenus (+ 0,1 %) tandis que les prestations sociales ont fortement progressé (+ 4,8 %) sous l'effet de la poussée du chômage. Le taux d'épargne s'est élevé à 16,4 % en 2009, en hausse de plus de 1 point par rapport à l'année précédente (15,3 %).

    Les sondages devraient logiquement repartir à la hausse...
    La cote de popularité du président de la république serait fort basse, " en termes relatifs " ! Or, le Premier ministre qui met en musique a davantage l'oreille de la population que le compositeur... Ce qui n'interpelle pas. Le « grand méchant » n'est pas celui qui exécute les « basses oeuvres »: du jamais vu ! Tant de contrefaçons échappent à notre perspicacité !

    Peut-on ainsi faire dire ce qu'on veut aux Français et attribuer une valeur nationale à leur vote régional ? Il semblerait pourtant que l'électeur délivre donne le plus naturellement du monde ce type de message décalé, probablement « en creux » ! Une semaine plus tard, il s'avère déjà en effet qu'un peuple d'abstentionnistes aussi subtiles aurait la fibre politique sensible. Des courants de l'UMP ne voient-ils pas dans les résultats des régionales à mi-parcours une raison opportunité de reprise de l'offensive: Alain Juppé et Dominique de Villepin expriment leurs différences.
    L'ingratitude populaire envers le gouvernement est proportionnelle à la démagogie de l'opposition. La première est vache et la seconde puérile. Les populistes auraient profité de la crise pour les infantiliser: on aurait ressorti dans le pré les veaux décrits par de Gaulle. Que le pré d'en face ne soit pas si vert ne les réjouit même pas... Certes, les Français assurent qu'on ne les mène pas par les naseaux, mais tout dépend de la main qui tient l'anneau. Celle du beau parleur leur est plus douce que la poigne du meneur de troupeau. Et si, de surcroît, elle leur lustre le poil... "Partout où l'homme fait preuve de fragilité, il trouve sur sa route un «sauveur» pour le tromper." ( Jacques des Bermudes)

    Les « décripteurs » distingués de l'actualité ne nous ont d'ailleurs pas habitués à des réveils toniques. Une bonne nouvelle est celle qui doit à la crise une montée du mécontentement populaire. Celle du jour sur les déficits n'est pas faite pour la Une. Les (instruments à) vent(s) couvrent les cordes: les media n'ont pas l'oreille éduquée aux sons délicats.

    Les affres du lendemain existeraient-ils moins dans la population que dans les salles de rédaction, alimentées par des agences de presse davantage à l'écoute des partis et des syndicats que de la masse des Français ?

    mardi 30 mars 2010

    Le moins de voile islamique sera le mieux

    Les députés UMP prêts à passer outre l'avis Conseil d'Etat
    Diversité dans les voiles islamiques, aussi
    Les députés UMP sont prêts à voter une interdiction totale du port du voile intégral et donc à passer outre les réserves du Conseil d'Etat.
    "L'interdiction, elle est totale ou elle est incompréhensible ! Lorsque l'on passe un message, on le passe vite, on le passe clair et on ne tergiverse pas sur les modes d'application. Aujourd'hui, on est tout à fait déterminé", a estimé mardi le vice-président du groupe UMP, Jean Leonetti, à l'issue de la réunion hebdomadaire des députés de la majorité.

    Le Conseil d'Etat, consulté fin janvier par François Fillon, avait tout juste émis des réserves sur une prohibition générale du voile intégral, pas "juridiquement incontestable", selon lui.
    Fort du soutien de 220 membres de son groupe au projet de loi et du fait que le Conseil d'Etat n'a qu'un rôle consultatif, notamment pour les projets de lois, le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, est donc parfaitement justifié à juger cet avis "respectable", avant de rappeler, qu'il "appartenait aux responsables politiques de prendre (leurs) responsabilités".
    "Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs" et l'avis du Conseil d'Etat "n'a qu'une valeur très relative", a en outre souligné le député UMP Lionnel Luca.

    Le champ d'action fait débat

    => Une interdiction, non pas dans tout l'espace public, mais dans les seuls services publics conduirait à des aberrations, a plaidé J.-F. Copé, en observant qu'une femme interdite de port du voile intégral à La Poste et dans le bus pourrait le revêtir dans la rue et à la boulangerie...
    => Fait nouveau, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, longtemps hostile à une interdiction totale, a souhaité mardi sur i>télé qu'elle soit "claire, nette et précise" et concerne "tout le territoire" français.
    => De fait, les parlementaires se sont sentis confortés par les propos du Premier ministre la veille au séminaire de travail de la majorité. François Fillon avait alors appelé de ses voeux une loi qui aille "le plus loin possible dans la voie de l'interdiction générale".
    Il "adhère à notre philosophie", décode J.-F. Copé. J. Leonetti y voit même "un message qui consiste à dire 'Je m'affranchis éventuellement de la restriction que pourrait donner le Conseil d'Etat et qui rendrait l'opération législative que nous menons complètement discréditée' ".

  • Parmi les voix discordantes figurent celles du maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, et du président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui continue à traîner des pieds, estimant que le sujet n'est "pas une priorité". Timoré, Nicolas Perruchot (Nouveau Centre) met en garde, lui, contre le risque d'une censure du Conseil Constitutionnel, qui constituerait "un camouflet pour la République toute entière".
  • Mais, dans les meetings UMP de la campagne des régionales, l'interdiction du voile intégral qui l'emportait de loin à l'applaudimètre, rappelent les députés UMP. "Le 'peut-être qu'il faut une loi', 'peut-être qu'il faut pas' de la direction du parti a été catastrophique et nous a coûté beaucoup de voix aux élections. Fini les tergiversations ! ", insiste l'un deux, sous couvert de l'anonymat, mais attentif à la volonté de la base.
    Jean-François Copé, qui pense tenir avec le voile intégral un marqueur dans l'opinion, rappelle qu'en 1989, le Conseil d'Etat s'était montré "plutôt en défaveur" d'une loi contre les signes religieux ostentatoires à l'école. "Les responsables politiques étaient passés outre et l'Histoire montre qu'ils ont bien fait".

    Définir le voile inégral

    => Le 8 juin 2009, une soixantaine de députés de toutes tendances, emmenés par le député PCF de Vénissieux (Rhône) André Gerin (rapporteur : Éric Raoult), déposèrent une proposition de résolution pour la création d'une mission d'information parlementaire sur le port en France de la burqa ou du niqab.

    => Le 17 juin 2009, Sihem Habchi, présidente de l'association Ni putes ni soumises, soutint le débat parlementaire ouvert sur la question de la burqa, et vit dans la burqa « le symbole de l'oppression sur les femmes par ceux qui luttent contre la mixité ».
    Position de Rama Yade et Rachida Dati


    => Le 22 juin 2009, lors de son discours lors du Congrès de Versailles, le président Nicolas Sarkozy, éclara : « La burqa n'est pas la bienvenue sur le territoire de la République »

    Le hijab est-il tolérable ? Telle est la seule question.

    => La burqa est un voile islamique intégral porté par les femmes, principalement en Afghanistan, au Pakistan et en Inde.
    En France, le mot a été utilisée par des politiques et journalistes au cours du débat sur la légalité du port du voile intégral islamique comme synonyme de ce dernier.
    => Le niqab est un masque couvrant le visage (sauf les yeux). Il est porté par certaines femmes musulmanes en complément du hijab, au Proche- et au Moyen-Orient, et dans une moindre mesure en Asie du Sud-Est, dans le sous-continent indien et en Afrique du Nord.

    => Le hijab est « tout voile placé devant un être ou un objet pour le soustraire à la vue ou l'isoler ». Il désigne plus particulièrement en Occident le voile que certaines femmes musulmanes se placent sur la tête en laissant le visage apparent, celles qui se cachent le visage aussi portent plutôt la "burqa" ou le "niqab" .

    Le flou artistique...
    Le hijab est aussi appelé "voile islamique". Le projet concerne-t-il donc tout type de voile islamique, depuis le foulard ?


  • Socialistes contre la burqa
    Laurent Fabius n'a vraiment pas une "tête bien catholique"

    M. Tribalat: l'étude qui doute des bienfaits économiques de l'immigration en France

    La pensée unique contre la diversité de la pensée

    La chercheuse Michèle Tribalat dénonce l'autocensure teintée d' "antiracisme idéologique" dans le débat sur l'immigration. Un "antiracisme idéologique" aveugle s'appuyant sur la "valorisation de la minorité en tant que telle".

    La démographe Michèle Tribalat remet en particulier en cause les bénéfices économiques de l'accueil des étrangers en France. Et, comme il se doit, ces travaux universitaires agitent la gauche outragée par cette contestation interne. Les mandarins affichent leur scepticisme méprisant, opposant des réserves hautaines sur la méthode de leur consoeur.

    Hervé Le Bras vs. Michèle Tribalat

  • Directrice de recherche à l'Institut national des études démographiques (INED, depuis 1976), Michèle Tribalat est étiquetée sociologue souverainiste.
    Ses travaux portent sur la démographie de l’immigration, avec des études à l’immigration étrangère en France et les problèmes liés à l’intégration et à l'assimilation des immigrés et de leurs enfants. En 1998, elle a écrit un ouvrage en collaboration avec le politologue Pierre-André Taguieff sur le Front national. Ses derniers travaux portent sur les sujets sensibles liés à l'immigration et à l'islam en France. Lien

    Elle vient de publier "Les yeux grands fermés: l'immigration en France" où elle dénonce une "vigilance antiraciste" entravant l'"analyse rationnelle du réel qui pourrait conduire à l'analyse de politiques adéquates". Cette chercheuse se fonde sur des études volontairement non seulement ignorées par ses confrères, mais vouées à la censure des obscurantistes progressistes.
  • Directeur d'études à l'Institut national d'études démographiques (INED), le sociologue Hervé Le Bras est fils rebelle de l'universitaire Gabriel Le Bras, fondateur de la sociologie religieuse en France. Il occupe plusieurs chaires d'histoire sociale et démographie, dont celle de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), siège de la « nouvelle » histoire .

    EHESS est une bien démocratique école de la république. Ainsi, les étudiants candidats à l'intégration doivent-ils se faire « parrainer » par un directeur d'étude (!). L'EHESS est en outre issue de l'autonomisation de la VIe Section de l'École pratique des hautes études (EPHE) où enseignait d'ailleurs le papa Le Bras avant lui et en ... VIe section ! Le parrainage n'est donc rien dans cet ordre universitaire dynastique.
    Dans cette école et sans trop fouiller, on trouve aussi une génération d'ethnologues héritiers critiques de la tradition coloniale française et qui fonda la tout aussi « nouvelle » sociologie, dont celle des pays du tiers-monde qui applique les méthodes de l'anthropologie à l'étude de leurs sociétés d'origine.

    Champion de la pensée dominante, membre du parti socialiste et fervent partisan de l’immigration et de la France métisse, Hervé Le Bras déclare que « “Français de souche” c’est horrible ! » Les études scientifiques de ce chercheur se fondent par conséquent sur de bonnes bases objectives.
    Lien PaSiDupes

    Le Bras s’applique toujours, à 67 ans, à marxiser l'école française de démographie, créant volontiers la polémique en dénonçant les études qui contredisent ses thèses et menacent sa position hégémonique sur ce secteur de la recherche.

    En 1998, il stigmatisait déjà les recherches de Michèle Tribalat.
    Il accusait l'INED de faire le jeu du FN en n'occultant pas les origines raciales dans ses études. Michèle Tribalat objectait déjà que seules les données de ce type permettent de lutter efficacement contre les discriminations.
    « Hervé Le Bras accuse Mme Tribalat de pratiquer une " ethnologie de pacotille " en analysant les difficiles parcours d'intégration des immigrés en fonction de leurs origines. Pis, elle réserverait aux étrangers une division ethnique contestable d'un point de vue anthropologique, tandis que la variable nationale suffirait lorsqu'il s'agirait de décrire les Européens, " L'INED décèle, écrit-il, du Kurde sous le Turc, du Kabyle sous l'Algérien et du Berbère sous le Marocain ", faisant fi des frontières nationales. »
    Selon le mandarin socialiste, « s'interroger, comme le faisait Michèle Tribalat dès 1991, sur les stratifications de la population française en fonction des vagues migratoires, conduit, par défaut, à utiliser la catégorie des " Français de souche ". […] Hervé Le Bras se dit " révulsé " par cette expression qui flatte, selon lui, le " vieux fond ethnique " de la droite. " Du Français de souche, on glisse insensiblement vers l'Indo-Européen ", cher à l'extrême droite païenne, affirme-t-il. » Lien source

    Ainsi estime-t-il que Michèle Tribalat, sa distinguée collègue de « pacotille », défie sa puissance tutélaire et les débats en cercle fermé. En effet, elle "désire se consacrer à une science des migrations, pure et objective qui les surplombe". Sauf que, selon lui, "elle ne fait pas preuve de rigueur dans les chiffres et surtout dans les concepts".
    Las, tandis que H. Le Bras brandit l'épouvantail frontiste, François Héran, chercheur à l'Insee et à l'INED a résumé en novembre 1998 l'étrange contexte de la controverse qui agite en permanence démographes et statisticiens. « A ma gauche, Hervé Le Bras; à ma gauche, Michèle Tribalat: deux versions fortes de la gauche républicaine s'affrontent. Ce serait beaucoup plus simple si le débat opposait la droite à la gauche mais on n'en est pas là. C'est comme si Chevénement et Badinter luttaient ensemble publiquement et que l'extrême droite comptait les points. »

    La démonstration de Michèle Tribalat


    La liberté de recherches menacée

    "L'INED fait de la bonne recherche et la diffuse", sans embrigadement idéologique, ni dissimulation, assure l'ancien directeur de l'INED, François Héran, en affirmant "récuser avec la dernière énergie" ces arguments d'H. Le Bras qui sont une "atteinte à l'honneur professionnel" des chercheurs.

    Mais "la réalité ne compte guère", déplore Michèle Tribalat. Celle-ci dénonce la pensée dominante qui stérilise la recherche, car, selon Le Bras, "il faut se montrer favorable à l'immigration quoi qu'il en soit et quelles que soient ses caractéristiques".

    En écrivant « Les yeux grands fermés: l'immigration en France », Paris, Denoël, mars 2010. (ISBN 978-2-207-26177-4), explique-t-elle, "mon idée était de réhabiliter, pour les réintégrer dans le cercle du débat légitime, des points de vue différents qui ne marquent pas un engouement particulier pour l'immigration".

    La diversité de la pensée aurait-elle plus de mal à percer que la diversité ethnique ?
  • lundi 29 mars 2010

    La Cour européenne valide le statut du procureur en France

    Mais R*****s s'en remet à l'USM contre l'avis de l'U.E.

    La presse se ligue avec le syndicat contre la Cour Européenne

    « La Cour européenne des droits de l'homme a rendu un arrêt qui laisse ouvert le débat sur le statut des procureurs en France, au coeur d'un projet de réforme très critiqué. » (agence R*****s) Un tel charabia autorise toutes les polémiques.
    La Cour Européenne n'a pas désapprouvé le système judiciaire français. Du coup, le choeur de l'armée rouge du syndicat des magistrats de gauche et de la presse partisane entonne l'air de la mauvaise foi.

    Les faits
    Suite à l'arraisonnement en pleine mer, en juin 2002, d'un cargo transportant des dizaines de kilos de cocaïne, Me Patrice Spinosi, avocat des traficants, qui avaient porté plainte contre la France, souleva une polémique sur le statut du procureur français.
    Les marins, quatre Roumains et trois Ukrainiens, avaient été placés en garde à vue pendant les 13 jours de leur transport en France, puis mis en examen pour trafic de stupéfiants à leur arrivée à Brest.
    La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné les conditions dans lesquelles l'équipage de ce navire, le «Winner», battant pavillon cambodgien, a été consigné à bord pendant 13 jours, sur ordre du procureur de la République de Brest, après son arraisonnement par un navire militaire français près du Cap-Vert. Selon, «la Cour européenne rappelle clairement que le ministère public, quand il agit comme partie poursuivante, n'est pas susceptible d'être une autorité judiciaire au sens de l'article 5 en général». Le syndicat de magistrats qui milite pour la suppression du Parquet refuse d'en entendre davantage.
    Or, la mise en examen a été prononcé par un juge d'instruction de Brest et la régularité de la procédure ne peut être mise en cause, ce que la Cour Européenne se garde de faire. Les juges de Strasbourg, dont la jurisprudence s'impose aux Etats, n'ont pas confirmé la décision de 2008 qui refusait aux procureurs français la qualité de magistrats, en raison de leur dépendance au pouvoir politique.
    La contestation
    Autrement dit, si en première instance, la Cour a condamné la France pour détention arbitraire, estimant que le procureur qui supervisait l'affaire ne pouvait pas être qualifié d'autorité judiciaire car il lui manquait l'indépendance,
    dans l'arrêt rendu lundi, en appel, la Cour n'évoque pas le rôle du procureur. Elle ne retient cette fois que l'application jugée irrégulière d'une convention avec le Cambodge, Etat de pavillon du navire des traficants.

    L'USM, mauvaise joueuse

    Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats (USM), est bien obligé de reconnaître que l'arrêt d'appel est fortement en retrait par rapport à celui de 2008. Il peut bien nier qu'il est un feu vert au projet de réforme français, mais ce n'est plus le problème.
    L'USM vit comme un désaveu européen son combat syndical contre la réforme du statut du magistrat qui est prévue d'ici 2011. Bien qu'il date de 1958, il prétend qu' "on ne peut pas dire qu'il valide le statut du ministère public à la française", a-t-il considéré.

    Rappel
    Les procureurs de la République et leurs substituts, de même que les procureurs généraux, leurs substituts respectifs, les avocats généraux, les juges et les auditeurs de justice, font partie du corps de la magistrature du service public. Ils sont donc soumis aux dispositions de l'ordonnance du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature. Ils représentent les intérêts de l'Etat et du peuple.

    Le projet gouvernemental
    Il vise en particulier à réaffecter le juge d'instruction, tant décrié depuis l'affaire d'Outreau. Le procureur le remplacerait.
    Le ministère de la Justice français estime que ce rôle ne sera pas incompatible avec la réforme, puisque cette dernière maintient le rôle du juge des libertés, chargé des placements en détention provisoire pendant les enquêtes.
    Le projet lancé par Nicolas Sarkozy début 2009 est contesté par les partis de gauche, les organisations de magistrats et certaines associations de victimes, mais c'est ainsi que l'opposition conçoit son rôle: dénaturer, contester, bloquer systématiquement. Et faire peur !

    Le ministère de la Justice français s'estime conforté

    "La Cour, à aucun moment, ne remet en cause le statut du Parquet en France et cela met fin aux interprétations que certains ont voulu donner après le premier arrêt de la Cour, le 10 juillet 2008 ", a souligné Guillaume Didier, porte-parole de la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie.

    La Cour a aussi débouté par 9 voix contre 8 les trafiquants de drogue
    Ils estimaient trop long le délai avant leur présentation devant le juge d'instruction et avaient fait appel de la décision prise en première instance. Les juges européens ont considéré que le délai n'avait pas dépassé neuf heures avant l'arrivée du cargo à Brest et la présentation des marins au juge d'instruction, un délai tout à fait acceptable «en présence de circonstances tout à fait exceptionnelles».

    Autant d'attendus dont l'agence de presse R*****s ne prend pas la peine d'informer les salles de rédaction et l'opinion.
    Les media ne vont pas manquer de noyer le poisson... Ils ont déjà commencé à dissimuler.

    Le Salon halal, une chance pour l'identité nationale

    Semaine de Carême: le salon de l’alimentation halal s’ouvre à Paris

    «C’est plutôt un signe d’intégration»


    La chaîne belge de restauration rapide Quick fait actuellement un essai d'infiltration de produits halal sur le marché français, à la satisfaction générale que l'on sait: lien PaSiDupes

    On ne compte pourtant plus les exemples, jusque dans les petites villes les plus reculées du fond de nos provinces et régions socialistes.

    Ce serait "plutôt un signe d'intégration"...

    - "Les jeunes musulmans de la deuxième génération ont vu leurs parents consommer halal et marquer ainsi leur identité, mais eux ont adopté le mode de vie français et aspirent à faire comme les autres. Comme tout le monde, ils veulent faire leurs courses en hyper et pouvoir acheter de la choucroute, des saucisses-lentilles ou des pâtes à la carbonara halal."

    - "Issus du Maghreb mais aussi d’Afrique subsaharienne ou du Moyen-Orient, […] les trois quarts sont stricts sur leur alimentation et respectent le dogme absolu de l’islam qui interdit de consommer du porc. Les plus rigoureux du point de vue religieux refusent tout ce qui peut contenir de la gélatine porcine, les bonbons, les crèmes, les yaourts. Pour eux, le label halal est une garantie qui les rassure, même sur les cosmétiques."

    - "on constate que les clients [européens] qui veulent acheter de la viande dans leur quartier finissent parfois par se ravitailler en halal car, pour eux, un steak est un steak "
    - "Cette quête ne correspondrait pas à une nouvelle religiosité. Elle "est plutôt signe d’intégration. Pour les consommateurs d’origine musulmane, manger halal est un signe de normalité et ils n’en font pas tous une question d’identité. "

    Un business qui flambe à sa façon

    Des supermarchés, des fast-foods, des restaurants gastronomiques halal s'exposent à partir du mardi 30 mars
    Du oeufs au champagne, le secteur halal dépasse largement le « simple » négoce de viande d’animaux abattus selon le rite musulman. A Nanterre (Hauts-de-Seine), un Limousin d’origine marocaine vient d’ouvrir une supérette Hal’Shop, un concept bobo où l’on trouve de la pâte à tartiner ou des plats thaï halal. A Nantes (Loire-Atlantique), un jeune d’origine irakienne a lancé début mars le Baker Market sur le même modèle. lien PaSiDupes

    « Ce marché est en croissance de 15 % par an, il réalisera en 2010 un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d’euros », synthétise Abbas Bendali, directeur de l’institut d’études Solis. « Le gros des ventes se réalise dans le commerce des boucheries, mais le halal concerne aujourd’hui aussi les plats préparés ou les rouges à lèvres sans graisse animale. »

    Des grandes marques s’y mettent

    Cinq millions de personnes de culture musulmane dont 70 % issues du Maghreb sont aujourd’hui considérées comme une cible marketing. Ces clients, pour la plupart des actifs ayant moins de 40 ans, remplissent aussi les restos halal haut de gamme qui fleurissent en Ile-de-France. On les surnomme les « beurgeois ».
    Des marques nationales telles Fleury Michon (entreprise française vendéenne) ou Herta (marque d'origine allemande du groupe Nestlé, suisse...) se mettent à vendre des viandes, des soupes ou des petits pots halal concurrençant les acteurs historiques Dounia ou Médina. Et ça rapporte !


    Rien que sur la restauration rapide halal, Solis estime qu’un milliard d’euros sera dépensé en 2010. « Même sur Internet, les clients peuvent vérifier que les produits sont certifiés halal », détaille Abderrahman Bouzid, responsable chez Casino (St Etienne) de la seule marque halal de la grande distribution, baptisée Wassila, qui fabrique hachis parmentier, pizzas, ragoûts d’agneau. « On ne fait pas du business pour le business, assure le manageur. On n’a pas de cosmétiques ou de vinaigre halal tant que le Conseil français du culte musulman n’a pas proposé de normes sur ces produits. » Alors, c'est qui qui commande ?

    Joël Rebuchon est en partenariat avec Fleury Michon: « Elle est pas belle la vie ! »
    dans les quartiers défavorisés ?


    Les baux commerciaux ne se comptent plus, à l'inverse des statistiques

    La collecte de données ethniques soulève en France des problèmes techniques et juridiques.


    Le Centre d’Analyse Stratégique (ex-commissariat au Plan) a organisé un colloque sur ce sujet controversé: dans certains milieux progressistes et sensibles, le principe même semble contraire à l’égalité républicaine. La loi Informatique et liberté du 6 août 2004 interdit en effet de collecter de « données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci » (8-I).

    Cette loi découle d’une directive européenne, laquelle ne contraint que les états qui le veulent bien. Ainsi, le Royaume-Uni travailliste se sert-il des statistiques ethniques depuis une vingtaine d’années.
    Ce problème de l’égalité formelle que proclame notre belle république se heurte à celui de l’égalité réelle, renommée "égalité des chances".

    L'institut d'études Solis, spécialisé dans le marketing identitaire et ethnique, annonce cinq millions de personnes de culture musulmane.

    PACA: Guérini (PS) s'en prend à Muselier (UMP)

    A deux doigts d'en venir aux mains


    Alexandre Guérini, le frère du président du CG13 et chef d'entreprise dans le recyclage, a menacé Renaud Muselier, le député UMP au Cercle des Nageurs de Marseille le samedi 27.
    L'agression a failli en faire oublier la "visite privée et technique" du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, à Marseille autour de "Marseille-Provence, capitale européenne 2013".
    A 12h30, sur la terrasse du Cercle des Nageurs de Marseille, aux Catalans, Alexandre Guérini croisa le député UMP Renaud Muselier et le socialiste prit très vite à partie l'UMP.
    Provocation, noms d'oiseaux, injures et menaces fusèrent. "C'est toi qui as fait la lettre !", lance Alexandre Guérini au député, qu'il accuse d'être à l'origine du courrier anonyme qui a saisi les autorités judiciaires dans l'affaire de l'information ouverte contre X sur des "entorses" (selon La Provence !) présumées aux marchés publics. Dans la presse libérée du PS, on parle plutôt de corruption et d'entente sur les marchés publics, tout aussi présumés.
    Lire PaSiDupes
    Nul, pas même le juge, ne sait d'ailleurs qui est le véritable rédacteur de ces missives. Les deux hommes n'en viendront pas aux mains, et Alexandre Guérini, qui a fait l'objet de plusieurs perquisitions, a probablement été bien avisé, car Renaud Muselier est ceinture noire de karaté !

    Pour intimider Renaud Muselier, il faut venir à plusieurs contre un
    , comme les gros bras du syndicat FO qui rouèrent le député UMP de coups.
    En septembre 1994, les dockers de Marseille avaient fracassé le député UMP. dialogue social rompu à coups de barres de fer: un "passage à tabac", selon l'INA, mais il est vrai que "fumer tue".
    VOIR et ENTENDRE le document INA

    La ville de Marseille est réputée sale, mais le ramassage des ordures reste largement dominé par FO. Alexandre Guérini est justement entrepreneur dans ce secteur, et les sales affaires de poubelles ou d'incinérateur (comme à Fos-sur-Mer) jonchent la Région, mais toute coïncidence avec le CG13 ne serait que le fruit pourri du hasard... Lien Marsinfo
    Cette fois et pour l'heure, le député UMP n'a pas déposé plainte, mais l'information est remontée au plus haut niveau.
    Le procureur de Marseille, le préfet de police et même le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, ont été avisés. " C'est la première fois que je suis menacé en direct ", déplore Renaud Muselier, qui avait été entraîné dans un coin à l'abri des regards par FO. Alexandre Guérini est, dit-on, injoignable. La juge Vichnievsky saura-t-elle en retrouver la trace ?

    Vichnievsky (EE) veut nettoyer la Provence

    Du pouvoir, Mme Propre n’a vu que les mauvais côtés avant d'y pénétrer.
    Ce goût pour la crasse ne serait-il pas pathologique? Quand on lui demande si la classe politique est corrompue, la célèbre juge de l’affaire Elf lance: "En tant que magistrate, je n’ai connu que la pathologie, je ne peux pas répondre."
    Actuellement avocat général à la Cour d’Appel de Paris, la candidate parachutée en Provence réfléchit, puis ajoute: "Non, tous les politiques ne sont pas pourris, même en PACA." Même en PACA ? On imagine le séisme que va constituer son intérêt subit (bien que refroidi) pour cette région, où elle possède une maison dans un coin idyllique et vert à souhait, au Rayol-Canadel (Var). "Je suis attachée à la règle de droit, j’ai envie qu’elle soit respectée par tous, en PACA peut-être plus qu’ailleurs. Quand je lis, dans la presse, qu’il y a à l’instruction une affaire de détournement de subventions accordées par le Conseil Régional, ça me choque."

    Allusion à Sylvie Andrieux, l'une des ex-vice-présidentes et des casseroles de Michel Vauzelle pour quatre ans. Lire PaSiDupes

    Et encore, la vice-présidente du Conseil Régional fait-elle mine de ne pas avoir entendu parler des frères Guérini, Jean-Noël et Alexandre, les boulets du PS au Conseil Général.

    dimanche 28 mars 2010

    PACA: Le Pen installe Vauzelle au Conseil Régional

    Muselier (UMP) : "Vauzelle a été sauvé par Le Pen"

    Le Front National a fait Vauzelle président

    Renaud Muselier (UMP) dénonce la coalition PS-FN, soulignant que le candidat PS a été "sauvé par Jean-Marie Le Pen", à la faveur d'une triangulaire. Lire PaSiDupes "Michel Vauzelle a fait probablement le plus mauvais score PS de France".

    Piètre tentative socialiste de se donner une respectabilité
    Le PS évoque alors une hypothèse d'école, celle d'un duel, improbable dans une région où le FN est fortement implanté depuis de nombreuses années. Elle ressort les sondages pour la forme qui donnaient Michel Vauzelle vainqueur en cas de face à face UMP-PS. Compte tenu de la forte abstention en PACA (55%), « catastrophique en démocratie », selon Laurence Vichnievski (EE), la légitimité de l'indolent Vauzelle ne sort pas grandie.
    Au soir des résultats, Renaud Muselier, premier adjoint à la mairie de Marseille, a regretté "l'absence de débat" entre Thierry Mariani et Michel Vauzelle qui a fait son Jean-Paul Huchon... Il pouvait encore observer que la campagne s'est "globalement bien passée" mais il ne s'était encore fait agresser par Alexandre Guérini, le frère de Jean-Noël, président socialiste du Conseil Général. Lire PaSiDupes (prochainement)

    Jean-Marie Le Pen installe Vauzelle dans son fauteuil

    Le socialiste Michel Vauzelle a été réélu président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur pour un troisième mandat: encore quatre années, après douze.
    Lire PaSiDupes

    Offensive
    Présidée vendredi par le doyen de l'assemblée, selon l'usage démocratique, la séance fut marquée par un court incident.
    Dans son discours d'ouverture, J.-M. Le Pen avait épinglé M. Vauzelle pour son refus de débattre, soulignant que ni le FN ni M. Mariani, "à moins qu'il ne cache vraiment bien son jeu", n'étaient des fascistes.
    Il revenait ainsi sur les allégations du chef régional du PS en campagne, pour justifier son refus de débattre entre les deux tours. En effet, M. Vauzelle avait alors accusé Th. Mariani de "faire campagne sur l'injure et la diffamation" et qualifié M. Le Pen de "personnage fascisant".
    Le président du FN ne manqua donc pas l'occasion d'ajouter perfidement: " Ce n'est pas Jean-Marie Le Pen qui a été décoré à Vichy de la Francisque, mais le président de la République François Mitterrand, dont M. Vauzelle a été ministre et, qui plus est, ministre de la Justice ", ironisa-t-il.

    Contre-offensive
    On aurait attendu le Front de gauche mais ce sont les élus Europe Ecologie de Dany-le-rouge qui perturbèrent alors la cérémonie. La juge Laurence Vichnievsky, tête de liste des altermondialistes, qui annonçait que Vauzelle ne pourrait présider la région sans eux (lien PaSiDupes), prenait ainsi sa revanche sur le FN.
    « Déçue » par les résultats du 1er tour des Régionales (10,92%), celle qui se voyait déjà 1er Conseiller Régional était d'abord aussi sec remontée à Paris, à peine validé l’accord de fusion avec le PS et le Front de Gauche. De passage à Marseille pour l' « intronisation », l'anti-OGM est aussi passée à côté de l'occasion de démontrer que les femmes ont effectivement autre chose à apporter à la politique.

    Les démocrates EE s'en prennent à des élus de la Nation

    Avant le vote, des élus Europe Ecologie (10,9%) ont brandi dans l'hémicycle des pancartes proclamant " Liberté, Egalité, Fraternité ", en signe de protestation contre les élus du Front national (FN) qui a remporté de fois plus de voix (plus de 22%) et 21 élus au second tour des régionales.
    Alors que le FN demandait que cesse cette manifestation "pancartière", l'élu écologiste Philippe Chesneau, et ancien 3e vice-président amer, lançait : "Ce sont les symboles de la République, ils ont leur place dans l'hémicycle".
    "Vous êtes meilleurs pour les pancartes que pour les débats", rétorquait Thierry Mariani, allusion au refus de M. Vauzelle de débattre entre les deux tours avec ses adversaires UMP et FN.
    Jean-Marie Le Pen décidait alors d'interrompre la séance une dizaine de minutes.

    Le scrutin
    Michel Vauzelle a été élu au premier tour de scrutin avec 72 voix, contre 30 à l'UMP Thierry Mariani et 21 à la frontiste Lydia Schenardi, sur 123 élus dont 95 étaient présents.
    M. Vauzelle, une fois élu, a rejoint la tribune sous les applaudissements de sa majorité et s'est exprimé debout après avoir passé l'écharpe de la région. Le président n'a pas su se tenir au-dessus de la mêlée. Il s'est en effet insidieusement livré à la polémique, par insinuation et prétérition, "même si l'envie ne lui manquait pas de parler des valeurs de la République".
    Clairement, Vauzelle n'est pas le président de tous les Provençaux de PACA.

    Patrick Mennucci, grand saigneur d'Europe Ecologie
    Le conseiller régional socialiste s'est empressé de renvoyer l'ascenceur au FN.
    "Cela fait des années qu'on manifeste ou qu'on quitte les séances quand le FN parle, et il est toujours à 22% (1 fois). Le problème, c'est de faire revenir vers nous une partie de ces 22% (2 fois !), notamment les électeurs de gauche", a expliqué l'ancien porte-valises de Désirdavenir Royal et 9ème vice-président à Europe Ecologie.

    La fusion manquée PS-EE laisse présager la nécessité de quelques perfusions à venir
    Le Mistral en effet n'est pas prêt de tomber sur la région agitée par Vauzelle.

    samedi 27 mars 2010

    Le MoDem n'est pas mort, il parle encore

    Bayrou, vert de rage

    De la solution Bayrou à la dilution du MoDem

    Le parti de François Bayrou a tenté samedi de tirer les leçons de l'échec des élections régionales lors d'un conseil national morose (lire PaSiDupes). A la différence des électeurs, il peut dire qu'il arrive à se distinguer de la droite et de la gauche, mais envisage toutefois d'élargir sa direction.
    Quelque 40% de ses conseillers nationaux (140 sur 320) ont participé durant près de cinq heures aux débats à huis clos dans des locaux de l'Assemblée nationale, tandis qu'une dizaine de militants ont manifesté dans la rue leur mécontentement, après l'effondrement de leur parti aux régionales (4,2%).
    Lire PaSiDupes sur la gueule de bois de Bayrou

    Dolium, son arbre Obama, n'a pas masqué le buisson

    "L'esprit du MoDem n'est pas mort"
    , proclamait une militante, Carole Brevière (Bobigny), une pancarte autour du cou.
    "J'adhère toujours aux idées de Bayrou mais si on n'est pas capable de faire notre autocritique, on va à la catastrophe", a expliqué Claire O'Petit, conseillère municipale de Saint-Denis.
    "On a un projet novateur porté par des apparatchiks", a regretté une autre militante, Isabelle Verschueren.

    On veut y croire encore
    A l'issue du Conseil, François Bayrou a salué devant la presse "une réunion approfondie, sérieuse et unanime", expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des "conditions un peu choquantes".

    On n'a rien à cacher
    Rémy Daillet, conseiller de Haute-Garonne, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres expliquant à la presse qu'il ne représentait que lui-même.
    "Voilà comme M. Bayrou traite les gens qui le menacent", a dénoncé l'intéressé , qualifiant l'élégance de son geste de "prétexte pour le faire taire".
    "Le parti va bien. Il s'est débarrassé d'infiltrés qui étaient traîtres aux valeurs que nous représentons", a lancé de son côté un conseiller devant la presse.
    Mais personne n'a le coeur de soulever la question des finances du parti.

    Unanimité à la soviétique
    "Le conseil national a souligné l'unité du mouvement et sa volonté de reconstruction civique", a insisté F. Bayrou, affirmant que les conseillers avaient voté à l'unanimité pour "le choix stratégique de l'indépendance". "Notre position n'a pas été comprise. Nous avons eu des difficultés de juste expression de nos choix de positionnement", a-t-il toutefois accordé.

    Son antisarkozisme n'effleure pas Bayrou

    Il a notamment expliqué qu'
    il ne faisait pas de "l'antisarkozisme personnel"
    mais combattait "des choix politiques conduisant à un grave délabrement du pays" et qu'il n'y avait jamais eu "d'alignement" du MoDem "sur la gauche", comme cela a été perçu par certains. "Nous sommes depuis le début, convaincus qu'il n'y aura pas de réponse juste à la crise de la France portée par la logique du bloc contre bloc", a-t-il dit.
    Il a également attribué l'échec du MoDem à "l'abstention de son électorat" (51%), "aux choix risqués", mais qu'il "ne regrette pas", d'avoir présenté des candidats neufs, et aux "divisions internes" qu'il dit vouloir désormais combattre.


    L'organigramme bouche-trous

    Ici, est passé Xynthia : on colmate
    Répondant aux critiques sur sa gouvernance, l'autocrate a annoncé des changements dans l'organigramme du parti avec les nominations de
    Jean Lassalle, seul chef de file MoDem à avoir passé la barre des 10% aux régionales en chantant,
    et de l'eurodéputé Robert Rochefort, comme vice-présidents du parti.


    Marc Fesneau, 38 ans, qui fut tête de liste aux régionales en région Centre, a par ailleurs été nommé secrétaire général du MoDem, un poste nouvellement créé.

    "Mic mac" en cours pour s'accaparer les électeurs centristes

    Concernant l'avenir, F. Bayrou a assuré ne pas vouloir se prêter aux grandes manoeuvres, mais il donne des noms, ceux de Dominique de Villepin, Jean Arthuis (Alliance centriste) et Hervé Morin (Nouveau Centre).

    A gauche, Daniel Cohn-Bendit (EE) tient la corde. Corinne Lepage et Cap 21 ont déjà transporté leurs valises à Europe Ecologie. L' "atelage qui est en train de se constituer ne peut pas aller dans la bonne direction parce que ses chevaux ne tirent pas dans le même sens", a-t-il dit.
    Pour notre part, "on ne va rien céder, pas un centimètre, pas un pouce, à notre vision de la société", a-t-il assuré.

    Alain Dolium, Obama du MoDem le temps des Régionales, n'est déjà plus aussi prisé. Tête de liste en Ile de France, il a fait 3,98% au premier tour.

    Guillon, humoriste rond-de-cuir triste, gris et schizophrène

    Stefan, bouffon de la petite lucarne

    Chaque époque a les humoristes qu'elle mérite?

    Stéphane Guillon est un triste sire, mais Georges Frêche n'a-t-il pas ouvert la voie ?

    Depuis trop longtemps, tel le bateau ivre du PS (lire PaSiDupes), France Inter aura sacrifié au vulgaire, au transgressif et à l'aggressif. Cette négligence est moins exigeante que le respect quand on a perdu toute notion de la qualité et du respect. Quel parent, si inconscient fût-il, souhaiterait à ses enfants une école à ce point permissive que les instits, irresponsables ou pervers, mettraient leur vie ou leur équilibre en danger. Mais le service public de radio-télévision est un repère de ces attardés perturbés qui compensent aux frais du contribuable les ratés d'une adolescence que l'on devine manquée: creuse, solitaire et tourmentée, leurs pulsions restent insatisfaites la quarantaine passée. Stefan Guillon peine désormais à faire monter la sève et n'entre plus en transes qu'à la force désespérée d'un poignet persévérant. Le poing serré et le front brûlant, il s'échine à atteindre le paroxysme. Quand il y parvient parfois, dans un râle, il crache haletant son venin et se retire. C'est à ça qu'il faut vous attendre. Vous aurez peut-être le sentiment de surperendre une scène interdite au regard. Mais la télé et la radio sont exhibitionnistes.

    Guillon ne se laisse ni emporter ni surprendre

    Les préliminaires ont été longs et douloureux. Il a répété le geste toute la nuit. Difficile d'affirmer qu'il décharge son venin par mégarde. Toute la nuit, il a collectés ses immondices à la main et mis par écrit. Il est laborieux et peine à venir. S'il est incontinent, Stefan n'est pas inadvertant. Tout est prémédité. Inexcusable.

    Son acharnement le rend pitoyable, son épuisement pathétique et son hystérie alarmante. Le service public et le CSA doivent prendre leurs responsabilités sur ce cas pathologique. Face à ce cas médical avancé est-il encore temps de faire de la prévention ? La question n'est plus de savoir s'il est permis de laisser Stefan libre de ses mouvements ou d'opter pour un bracelet électronique. Au-delà des humains qui croisent sa vue ou sa voix, c'est contre lui-même qu'il est devenu impératif de le protéger.
    Une fois les précautions d'usage prises, vous pouvez envisager de

    VOIR et ENTENDRE le prochain dossier du CHU:

    N.B. Il est à un moment donné question de l'itinéraire d'une "taupe". Attention, toute ressemblance avec Lionel Jospin serait purement fortuite.
    Ce que sur France Inter on qualifie d'"excellente chronique de Stéphane Guillon" ne doit pas abuser. Elle n'est 'excellente' qu'en ce qu'elle agresse Eric Besson au moyen d'un objet contondant autorisé -bien que rouillé- par la loi: un certain humour.

    On pourra trouver un exemple d'humour certain
    VOIR et ENTENDRE la parodie de Georges Marchais, premier secrétaire du PC, par Thierry Le Luron au Théâtre Marigny (1979-80). A moins que, selon vous, le niveau scolaire n'ait fait que croître et embellir,vous observerez peut-être une légère (!) dégradation de l'humour en trente ans...

    Eric Besson n'a pas ce sens de l'humour

    Le ministre de l'Immigration Eric Besson a estimé dimanche 28 mars que la polémique avec Stéphane Guillon "était close faute de combattant".

    Puisque le serial killer de Canal+ se terre, puisqu'il ne s'attarde jamais sur le lieu de ses exploits et bat en retraite aussitôt son forfait accompli, le ministre l'a qualifié de "lâche".

    Eric Naulleau a rejoint E. Besson sur ce point.

    Samedi 27, le chroniqueur de l'émission de Laurent Ruquier a en effet souligné que Stefan se sent d'autant plus fort qu'il se cache derrière le micro d'un studio gardé et ne fait jamais physiquement face à aucune de ses victimes.

    La psychologie de quat'sous nous apprend que Guillon a eu une jeunesse difficile

    A l'école, l'individu devait déjà être apprécié de ses camarades et recevoir plus que son lot de marrons. Que faire ?
    Les garçons aiment les combats à la loyale et quand un butor, un cafard ou un vicieux s'est distingué, avant la fin de la récréation, pas un oeil n'a échappé au beurre noir. Or, Stefan a gardé toutes ses dents: les petites frappes des media ne se font plus attendre à la sortie. Elles bavent, éructent et vomissent, mais se font dessus. Elles ont la garantie par contrat de pouvoir s'échapper par une porte dérobée: c'est ainsi que le courage vient aux pleutres et aux vertueux des plateaux de radio et de télévision. La respectabilité du Stefan doit arriver à se loger tout entière dans le croupion, mais, à force de tourner le dos, elle a manifestement souffert de plus d'une assaut dans sa chienne de vie.


    Aujourd'hui retranché dans un studio sombre, il perce de vieux abcès indurés et suintants.
    Pour n'avoir jamais accepté aucun "face-à-face" viril, ni à l'école, ni dans sa profession, il a progressé et atteint les profondeurs de l'abjection. Celui qui assure un jour que nous sommes tous des "êtres humains" et le lendemain accuse ses congénères avec autant de véhémence, perd non seulement toute crédibilité, mais inquiète par sa schyzophrénie. Qui, hormis un psychiâtre, peut garantir que Guillon est sain d'esprit ? S'il n'est pas seulement perturbé, aurait-il été fusillé par la Résistance, du fait de son troublant mimétisme? Peut-être aurait-il eu les cheveux rasé...


    Stefan semble avoir atteint le point de non retour
    Se prenant depuis peu pour un artiste, Guillon ne colporte pas seulement des stéréotypes obsessifs. En vérité, il profére des "insultes racistes". Nous éviterons de participer à ce délire et ferons simplement comprendre l'ambiguïté du propos moralisateur associé à la charge douteuse que donne l'image honteuse du perdu .
    Les videos le montrent ébouriffé, ratatiné, les doigts crochus et l'oeil torve. Dos voûté, teint gris, barbe hirsute et poches sous les yeux ne trahissent des nuits troublées, sans sommeil. Si un individu perturbé est surmené, il ne contrôle plus. L'humour de Chaplin est rare et l'artiste n'était pas sujet à la confusion mentale et au dédoublement de la personnalité. Il avait de surcroît du talent !


    Le ministre a indiqué sur Radio J qu'il avait "proposé à Stéphane Guillon un face-à-face", pour pouvoir "faire un commentaire de texte" des propos que répéterait l'humoriste de France Inter.
    "Je constate simplement, comme je le prévoyais, qu'il s'est dégonflé", a-t-il ajouté, avant de lancer: "Qu'un lâche se dégonfle ne me surprend pas beaucoup."

    "C'est juste un acteur raté'

    "Ses insultes sont racistes", a encore accusé Eric Besson. "Contrairement à ce qui était suggéré, ce n'est pas les critiques sur mon physique, (...) que j'ai stigmatisées, c'est le racisme de Stéphane Guillon", a-t-il ajouté sans vouloir en dire plus. Quant à porter plainte contre l'humoriste, le ministre a dit qu'il ne voulait "surtout pas" le faire.
    "C'est ce qu'il espère, il voudrait se façonner une image de martyr sacrifié sur l'autel de la supposée libre expression". "C'est juste un acteur raté, qui essaie de se faire de la publicité par une méchanceté gratuite", a lâché Eric Besson.