vendredi 24 décembre 2010

L'UMIR, contre les émeutes urbaines

Inaugurée par Hortefeux à ...Grenoble

Pour contrer les émeutes urbaines

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a inauguré jeudi l'Unité mixte d'intervention rapide, une force de police et de gendarmerie inédite en France
qu'il conçoit comme un "laboratoire" sécuritaire, en présence de Michel Destot, maire socialiste de la ville (ci-contre à droite).
En visite sur le site d'entraînement de l'UMIR, une base désaffectée de l'armée dans la banlieue grenobloise, Brice Hortefeux a déclaré aux membres de cette unité: "vous êtes en quelque sorte un laboratoire. C'est la première, ça n'a jamais été fait ailleurs".
"Si à l'usage vous avez de bons résultats, ce dont je ne doute pas, cela sera très vraisemblablement étendu à d'autres collectivités", a ajouté le ministre de l'Intérieur, sans préciser les villes concernées par ce projet.

Présentation de l'UMIR ?

Cette unité de 38 personnes (BIEN 38), qui rassemble "pour la première fois" sous un même commandement des policiers de la police nationale et de la gendarmerie, est composée de six policiers en civil de la BAC, quinze policiers en tenue de la compagnie d'intervention, d'une équipe cynophile et de quinze gendarmes, a précisé le ministre.
Elle pourra être "immédiatement déployée notamment pour enrayer des phénomènes de violence qui peuvent embraser un quartier, comme on l'a vu cet été", a précisé le ministre.

Une démonstration devant le ministre

Sous les yeux de Brice Hortefeux, l'UMIR a simulé jeudi matin les interventions pour lesquelles ils s'entraînent depuis plusieurs semaines: de la protection de pompiers pris à partie en éteignant un feu de voiture au contrôle d'identité qui tourne mal.
"Pour lutter plus efficacement contre des délinquants qui sont naturellement très mobiles, et qui une fois la vague de délinquance commise reviennent se planquer dans les quartiers, nous devons nous adapter à la géographie criminelle", a déclaré B. Hortefeux lors d'une conférence de presse.

"L'unité, qui a vocation à intervenir en moins d'une heure, se veut très réactive", a expliqué le policier en charge du commandement, Guillaume Josserand.

Réactions officielles

Cette unité départementale "répond concrètement à un manque", selon Daniel Chomette, secrétaire départemental du SGP-FO, qui permettra de "ne pas attendre qu'un quartier s'enflamme pour intervenir". De la prévention ?

"Une nouvelle fois Grenoble est 'ville pilote' en matière de sécurité", s'est également félicité le syndicat Alliance, saluant dans l'UMIR "un renfort appréciable aux unités territoriales".
Lien PaSiDupes: les violences urbaines de Grenoble rapprochent le PS et le FN

"Tout moyen supplémentaire est le bienvenu. Je le demande depuis longtemps, je suis pour davantage de police de terrain", a de son côté déclaré le maire PS de Grenoble, Michel Destot, un soupçon récupérateur.
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La réponse à un besoin

Cette création intervient à la suite des violences dans le quartier de la Villeneuve, à la mi-juillet 2010. Grenoble avait été le théâtre de violences urbaines pendant trois nuits consécutives. Chaque nuit, les forces de l'ordre avaient été la cible de tirs à balles réelles et un véhicule de la Brigade anticriminalité (BAC) avait ainsi été visé par deux coups de feu, a priori d'arme longue, sans faire de blessé. Plusieurs dizaines de jeunes avaient brûlé des voitures, provoquant l'intervention des forces de l'ordre
Au total, 20 personnes ont été interpellées. Deux d'entre elles, soupçonnées d'être impliquées dans des tirs contre la police, ainsi qu'une troisième, recherchée pour des faits criminels non liés aux émeutes.
Par ailleurs, trois jeunes devaient être jugés en comparution immédiate pour avoir tenté de piller un commerce une nuit, au cours de laquelle une soixantaine de voitures avaient été brûlée et plusieurs commerces incendiés. Un mineur a été mis en examen pour incendie de véhicule.
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Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait annoncé un renfort de police et de gendarmerie de 240 hommes, appuyés par des membres du Raid et du GIPN déployés à la Villeneuve. Les violences des casseurs contre la police ont commencé à la suite de la mort d'un malfaiteur de 27 ans, originaire du quartier grenoblois de la Villeneuve, Karim Boudouda, dans un échange de tirs, consécutif au braquage d'un casino.
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L'UMIR est également justifié par les atteintes à la sécurité de l'Etat par le site paris.indymedia.org, accusé par les syndicats d'être "antiflics".

Ce site d'extrême gauche, qui fonctionne en réseau souterrain d'anarcho-révolutionnaires, a en effet publié des photos et des films montrant des policiers en civil, pour permettre de les identifier et de les exposer à la haine des activistes.
Ce site qui utilise notamment les pages Facebook des fonctionnaires de police pour en faire la chasse, avait provoqué l'indignation des syndicats de police qui réclamaient une action du ministre de l'Intérieur.
"Ces procédés sont totalement inacceptables et irresponsables. Les propos tenus sur ce site sont injurieux et indignes et il n'était pas question de laisser faire", a souligné le ministre, dont le dépôt d'une plainte pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.

L'UMIR ne réglera pas la question des magistrats irresponsables: lien PaSiDupes

1 commentaire:

  1. Et ils auront le droit de tirer ou simplement de faire des bisous? Parce que s'ils ne peuvent que compter les coups ou arrêter les délinquants on sait déjà comment cela se termine, alors autant les dissoudre tout de suite, cela coûtera moins cher et sera tout aussi efficace.

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