vendredi 18 avril 2014

Ayrault a-t-il balancé Aquilino Morelle?

La vague bleue des municipales balaie le régime Hollande

Qui a vendu le conseiller de Hollande à Mediapart ?


Hollande coupe le cordon ombilical
Aquilino Morelle démissionne
La question se pose-t-elle de l'origine de la fuite visant ce proche collaborateur de Hollande, sachant que Ayrault le déteste cordialement?

Accusé par le site trotskiste Mediapart de conflit d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique, le conseiller politique chargé du pole communication de François Hollande a annoncé sa démission vendredi. 
"Depuis 48 heures, je dois faire face à des insinuations et des allégations qui visent à mettre en cause mon honneur", affirme ce communicant dans un communiqué et non pas de vive voix, les yeux dans les yeux des caméras. "Je veux redire que je n'ai commis aucune faute. Je n'ai jamais été en situation de conflit d'intérêts", affirme l'ancien conseiller, qui souhaite toutefois "mettre fin à (ses) fonctions" de conseiller du président à l'Elysée pour "être entièrement libre de répondre (aux) attaques".

Dans le même instant, vendredi midi, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a annoncé son intention d'ouvrir rétrospectivement "une étude plus approfondie de ses déclarations d'intérêts et de patrimoine", remises en janvier dernier comme par tous les collaborateurs du président.
Pour sa part, le démissionnaire affirme pourtant n'avoir commis "aucune faute".

Le sénateur UMP Roger Karoutchi rappelle de son côté "la leçon de morale du président en 2012 et 2013 sur la république irréprochable", alors qu'il existe "des cas individuels qui ne sont pas exemplaires" de part et d'autre. "Mais le côté hypermoraliste de Hollande a pris un sacré coup".
VOIR et ENTENDRE  Roger Karoutchi évoquer l'accumulation d'affaires (Cahuzac ou Voynet) en 22 mois, mais sans charger la mule:


Pour sa part, Brice Hortefeux se refuse à faire de "publicité pour Mediapart" qualifié d'"officine".

VOIR et ENTENDRE François de Rugy, un écologiste radical (un pied dans l'opposition et l'autre au côté du président socialiste), qualifier l'IGAS de "fromage de la république" et comparer A. Morelle à J. Cahuzac (version BFMTV expurgée):



Le couplet d'Olivier Faure, un proche du sombre Ayrault, citant R. Karoutchy pour se réfugier ensuite dans la présomption d'innocence, une notion longtemps mise en sommeil par le PS, et finalement souhaiter que ...la justice passe:


Cette nouvelle affaire perturbe une visite présidentielle à l'usine Michelin de Clermont-Ferrand

Pour redorer son image au plus bas dans les sondages (13%) en renouant le contact après la déroute des municipales, sans s'exposer aux critiques et sifflets, le président avait fait trier sur le volet les salariés du pneu.  "Il s'agit pour le président de retrouver le terrain et de renouer le contact avec les Français à travers une entreprise française historique qui figure au coeur de notre patrimoine industriel", espérait jeudi son entourage.

Mais c'était sans compter avec les révolutionnaires trotskistes du site Mediapart  qui révélait hier l'affaire Aquilino Morelle, son conseiller contraint d'annoncer sa démission ce vendredi matin.

Interrogé par la presse à ce sujet, le président a esquivé, préférant ignorer les questions. Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, a de son côté choisi de se dérober. "No statement, thank you very much" (pas de déclaration, merci), lança-t-il à la presse. "J'ai assez répondu aux questions !" Et de lancer, en s'éloignant: "Vous êtes des emmerdeurs!" Le ministre et le conseiller sont proches: Aquilino Morelle a été le directeur de campagne d'Arnaud Montebourg pendant sa campagne pour les primaires socialistes préparatoires à la présidentielle 2012.

VOIR et ENTENDRE
les dérobades de l'exécutif:


Nous attendons les éléments de langage pour cet après-midi.

Manuel Valls largue son ami

Alors que la "gauche molle" s'est jusqu'ici dégonflée chez Michelin, le Premier ministre Manuel Valls a reçu à Matignon Aquilino Morelle pour lui conseiller de démissionner.

VOIR et ENTENDRE un commentaire de Christophe Jackubyszyn, chef du service politique de TF1:

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