Damien Castelain succède à Martine Aubry à la tête de Lille Métropole
Des conseillers communautaires sans étiquette très courtisés
Réélue maire de Lille avec 52,05%, Martine Aubry avait annoncé que ce serait "moins facile que la dernière fois" mais un accord entre la droite et le groupe des non-inscrits lui compliquait encore la tâche, vendredi matin. Avec la victoire des candidats UMP à Roubaix et Tourcoing, les deux plus grosses villes du Nord après Lille, aucun groupe n'avait la majorité absolue au conseil communautaire.
Le choix du président de l'agglomération dépendait donc des conseillers sans étiquette. Or, parmi eux mercredi 16, le maire de Péronne-en-Melentois (900 habitants), Damien Castelain, président du groupe Métropole Passions Communes (MPC), qui fédère une quarantaine de conseillers communautaires non inscrits, avait déclaré qu'il se présenterait comme candidat et qu'un accord de désistement avait été trouvé avec la droite pour "le meilleur candidat" lors d'un éventuel second tour.
Le choix du président de l'agglomération dépendait donc des conseillers sans étiquette. Or, parmi eux mercredi 16, le maire de Péronne-en-Melentois (900 habitants), Damien Castelain, président du groupe Métropole Passions Communes (MPC), qui fédère une quarantaine de conseillers communautaires non inscrits, avait déclaré qu'il se présenterait comme candidat et qu'un accord de désistement avait été trouvé avec la droite pour "le meilleur candidat" lors d'un éventuel second tour.
La possibilité pour la maire de Lille de garder la tête de l'agglomération Métropole Communauté Urbaine (LMCU), et pour la droite de prendre la quatrième agglomération de France dépendait de leurs stratégies. Sous Martine Aubry, qui en 2008 s’est entourée d’une large majorité et s’est assurée du soutien de Métropole Passions Communes, le géographe Damien Castelain était devenu vice-président en charge de l’écologie urbaine de la majorité de gauche.
Fort de 48 membres, MPC faisait quasi jeu égal avec la droite du député maire de Marcq-en Barœul Bernard Gérard (groupe Métropole Communes Unis, 49 membres), également candidat. "Il y a un accord très clair de désistement vis-à-vis de Bernard Gérard s'il était en tête. Que le meilleur candidat l'emporte", a précisé Damien Castelain.
Le bloc de gauche ne comptait que 64 membres sur les 179 de l'assemblée
Face aux 97 conseillers sans étiquette qui devraient faire bloc au second tour, la majorité sortante à l'agglomération, avec à sa tête Martine Aubry, le PS tenta de jouer sa dernière carte auprès du MPC qui faisait partie de la majorité sortante de l'agglomération. La gauche envisageait donc de choisir de voter pour les sans-étiquette pour barrer la droite à la tête de Lille Métropole.
Une semaine après les résultats des élections municipales, Martine Aubry s'était d'ailleurs dite prête à se mettre en retrait, assurant qu'elle pourrait ne pas briguer la présidence de la communauté urbaine, un poste qu'elle occupe depuis 2008. "La décision n'est pas prise", avait-elle glissé à France3 Nord-Pas-de-Calais. "Faire partie d'une équipe avec un chef, qui sera le patron et qui aura réussi à réunir les gens, pourquoi pas?", avait-elle ajouté. Martine Aubry assurait pouvoir être une "simple conseillère communautaire".
L'élection de Damien Castelain est le résultat d'un pataquès à droite
L'opposition avait pourtant tous les atouts pour gagner la présidence. Mais jeudi, veille du scrutin l'UMP Bernard Gérard a commis un impair qui a hypothéqué ses chances de victoire en annonçant sa candidature unique pour la droite, le centre et les non-inscrits.
Damien Castelain, chef de ces derniers, décida de maintenir sa candidature, dénonçant une manœuvre. Or, ils avaient gouverné avec Aubry et, sans eux, aucune majorité n'était possible.
Ce vendredi matin, après l'élection de Damien Castelain, la droite s'interrogeait de savoir si elle appartenait à la majorité ou à l'opposition à la communauté urbaine...
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