mercredi 12 mars 2014

Affaire d'Etat: confondue, la ministre Taubira nie avoir menti

Défense théâtrale et désespérée d'une espionne 

Taubira soutient mordicus qu'elle n'a pas menti

Christiane Taubira mercredi matin face à la presse, après le Conseil des ministres.
Christiane Taubira, très agitée, 
mercredi matin face à la presse, 
après le Conseil des ministres
Le procureur général de Paris affirme avoir informé la ministre de la Justice du dossier des écoutes concernant Nicolas Sarkozy fin février.

Les yeux dans les yeux, la garde des Sceaux, Christiane Taubira a maintenu mercredi qu'elle n'a menti sur la connaissance qu’elle avait des écoutes visant l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, prétendant aussi qu’elle ne dispose pas d’informations précises sur leur contenu et leur durée. 

Lors briefing de presse hebdomadaire à l’issue du Conseil des ministres, elle a ajouté qu’elle ne démissionnera pas, comme le demande le président de l’UMP, Jean-François Copé. 
A noter que, vu la gravité de la situation,  la porte-parole Najat Vallaud-Belkacem a été reléguée à sa place.  

Christiane Taubira et Manuel Valls savaient et couvraient des écoutes téléphoniques visant Nicolas Sarkozy, principal rival de Hollande
C'était une révélation du Canard enchaîné, la veille. Dans son édition de mercredi 12 mars, l’hebdomadaire précisait que, dès le 26 févrierla ministre de la Justice a  reçu du parquet une synthèse des écoutes lors de l’ouverture de l’information judiciaire pour "violation du secret de l’instruction" et "trafic d’influence". 
Or, cette affaire qui ne justifiait pas une mise sur écoute clandestine puisque l'ancien président n'a pas été mis en examen.

Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, est sorti de sa retraite
Lequel est le "sale mec" ?
Il a admis mercredi sur RTL qu’il aurait été mis au courant par la presse et pas avant,  mais a laissé faire les juges, pendant qu'il devisait amicalement avec Nicolas Sarkozy au Parc des Princes. Il a assuré avoir appris l’existence de ces écoutes «à l’occasion des révélations du Monde» le 7 mars. 

Le procureur général de Paris, François Falletti, a pour sa part confirmé mercredi sur Europe 1 qu'il a bien informé la chancellerie du dossier des écoutes de l’ancien président Nicolas Sarkozy dès le 26 février. "Le 26 février 2014, il y a eu un rapport d’information qui est remonté auprès de la Direction des affaires criminelles et des grâces, comme c’est la règle concernant" ce type de dossier, a expliqué le haut magistrat, ajoutant avoir été personnellement informé "le 21 février" des écoutes de Nicolas Sarkozy et de son avocat Thierry Herzog.
VOIR et ENTENDRE l'intervention de François Falletti sur Europe 1:

Un fusible de Valls s'est fait sauter. L’ancien patron de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Christian Lothion, a pour sa part endossé une supposé faute professionnelle destinée à enfumer l'opinion. affirmant qu' "il a bien été informé du placement sur écoute de Nicolas Sarkozy", mais n’en "a pas informé le ministre de l’Intérieur Manuel Valls", son patron.

La majorité présidentielle aux abois tente de discréditer les opposants à ses méthodes

Piégés, les socialo-écolos font pression et polémiquent
Manuel Valls a-t-il tenté de faire taire Le Canard. Le journal  rappelle que Valls est, en tant que ministre de l’Intérieur, le patron des officiers de police judiciaire qui rentranscrivent les écoutes et qui doivent, "à sa demande, lui faire parvenir régulièrement leur rapport sur l’avancement de l’enquête". Mais l'article ne précise pas explicitement si Manuel Valls, justement, en a fait la demande...
"Je ne dispose pas des éléments de la procédure, je ne dispose pas du contenu de la procédure", avait martelé Taubira, la ministre de la Justice sur France Info, le 10 mars. "Le président de la République, comme les autres membres de l’exécutif, n’était pas informé car il n’avait pas à être informé. Depuis que François Hollande a été élu, il y a un respect scrupuleux de l’indépendance de la justice. Il faut que la droite s’y fasse", a polémiqué pour sa part mardi le premier secrétaire coopté du PS, l'illustre justiciable de SOS Racisme, Harlem Désir.

Le journal Libération milite en gros sabots 

La presse exsangue d'Edouard de Rothschild s'en prend aux avocats 
Elle les accuse de développer des polémiques sur la défense des droits des justiciables. Cette presse socialo-bobo s'étonne qu'ils s'indignent que les clients de leur confrère Thierry Herzog aient pu être écoutés. Mardi matin, Libération participe activement à l'intox, écrivant que la justice serait aujourd’hui en possession d’éléments qui montreraient que Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy auraient su que leurs conversations étaient surveillées par des juges dans le cadre de l’affaire libyenne, grâce  à une fuite provenant du conseil de l’ordre de Paris. Libération prend des libertés avec le secret des sources, mais se retranche derrière le conditionnel et l'anonymat, des méthodes qui justifient que son lectorat fuite lui aussi ailleurs.

Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a en revanche dénoncé mardi soir "une affaire d’Etat".
Elle "s’apparente à un véritable espionnage politique". "Trop, c’est trop, cette affaire est en train de revêtir une exceptionnelle gravité", a estimé dans un communiqué Jean-François Copé, avant de demander à François Hollande de "dire la vérité aux Français sur cette affaire d’Etat qui s’apparente à un véritable espionnage politique".
VOIR et ENTENDRE Copé demander la démission de Taubira:

Un chef du gouvernement qui ne savait rien

Dans la soirée de mardi, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a joué sur les mots,  démentant partiellement: il a déclaré sur France 2 que l’exécutif "n’a pas appris le contenu des écoutes" judiciaires, qu'il connaissait leur existence depuis le 26 février, dit-il, date de l’ouverture d’une information judiciaire mais que ça ne l'intéressait pas ! "On n’a pas appris le contenu des écoutes", a prétendu le Premier ministre.

Mais le sombre Ayrault balance sa garde des Sceaux.
Même si l’exécutif savait qu’une information judiciaire visant l’ex-président avait été ouverte, cette information avait bien été communiquée à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, le 26 février, confirme-t-il, avec toutefois une mensonge sur la date.

Jean-Marc Ayrault s'est défendu en impliquant les deux juges enquêtant depuis près d'un an (avril 2013) sur un éventuel financement par la Libye de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. Or, on l'a dit, pour un justiciable ordinaire, l'ancien président jouit d'un privilège extraordinaire puisqu'il n'est pas mis en examen. Les juges sont donc dans l'illégalité en violant le principe d'indépendance de la justice brandit par un politique de premier rang, le Premier ministre de Hollande soi-même.
De ces juges "indépendants", le sombre Ayrault assure qu'ils auraient "découvert des faits nouveaux n’ayant rien à voir avec leur saisine". Ces faits nouveaux sont apparus, a dit le Premier ministre, "grâce aux écoutes [sur lesquelles] nous n’avions pas d’informations ni sur le contenu ni sur leur opportunité". Le Premier ministre qui dit  ne rien savoir de cette instruction par des juges d'une indépendance irréprochable, semble avoir en sa possession plus d'éléments qu'il ne veut l'admettre. "Nous ne savions pas que les écoutes étaient diligentées", a-t-il nuancé, sans tromper personne.

Depuis la révélation par la presse (vendredi 7 mars) de l’existence de ces écoutes, Christine Taubira et de nombreux socialistes ont martelé que non, ni les membres du gouvernement ni le président de la République n’ont eu connaissance des écoutes des conversations entre l’ancien président de la République et son avocat Thierry Herzog.

Le gouvernement cherche à tromper les électeurs
L'exécutif ne peut espérer tromper aucun professionnel de la police ou de la justice. Par ses déclarations, la majorité présidentielle ne vise qu'à manipuler les électeurs appelés à voter le 23 mars pour des mairies intègresUn haut magistrat anonyme (!) cité par Le Canard souligne en effet que la procédure qui a conduit à informer Christiane Taubira est classique "A partir du moment où le juge d’instruction verse les écoutes au dossier, le procureur général transmet les informations à la ministre de la Justice."

Le président de la République ne s'adressera pas au peuple mais à certaines corporations

Hollande se déclare enfin "prêt à recevoir" avocats et magistrats, mais sans "s’immiscer". Nous voilà prévenus; nous n'avons rien à en attendre: s'il est une chose que le président du changement sait faire, c'est parler pour ne rien dire.


1 commentaire:

  1. Les Yeux dans les yeux "c dans leurs habitudes de Mentir", comme l'investiture de notre Fromage de Hollande "Moi président je, Moi président" et depuis 2 ans il nous sur tout, "cahuzac, je n'ai pas de compte en Suisse" et elle la goulougoulou "devant des Millions de Français devant leur poste de télé" je n'étais pas au jus, mdr, comme la Vals de vienne, le zéro, et le fromage de hollande "c pas nous c les autres", DSK devrait regarder de son cote si c anciens potes du Ps ne sont pas les instigateurs de c déboire???, bin! oui au moments des primaires du ps "pour les présidentiels" fromage de hollande ne représentait que 3% des suffrages qui voulait voter pour lui dans son parti "le Ps"

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