lundi 31 mars 2014

Changement ...de gouvernement: Hollande sort son Valls pour contrer la montée du FN

La débacle des municipales emporte Ayrault 

La vague bleue apporte Valls à Matignon
Pour la première fois, des municipales sont fatales à un premier ministre
Après le limogeage de Jean-Marc Ayraut, le président a nommé Manuel Valls à la tête "d'un gouvernement de combat".

Les trois infos à retenir :
- Jean-Marc Ayrault a annoncé sa démission du poste de Premier ministre, peu avant 18h.
Hollande a placé Manuel Valls à Matignon et un jeu de chaises musicales a commencé.
Le président a fait l'annonce d'"un gouvernement de combat" avec le colonel Valls à la tête de la cavalerie légère.
- l'intervention télé de François Hollande
Deux heures après avoir congédié Jean-Marc Zéro, François Hollande a fait savoir que Manuel Valls était déjà nommé Premier ministre. Le président meurtri a précisé que Valls dirigerait une "équipe resserrée, cohérente et soudée", annonçant l'ouverture, selon lui, d'"une nouvelle étape".

La feuille de route de Manuel Valls 
Le nouveau Premier ministre, dont on ne connaît toutefois pas encore le gouvernement, aurait pourtant déjà une feuille de route qui ne serait pas floue, cette fois. 
François Hollande a annoncé lundi  un pacte de plus, dit "de solidarité", qui doit correspondre au pacte de responsabilité pour les entreprises."Au pacte de responsabilité, doit correspondre un pacte de solidarité dont le premier pilier est l'éducation, et la formation de la jeunesse; le second, c'est la sécurité sociale avec la priorité donnée à la Santé; et le troisième, c'est le pouvoir d'achat - actuellement en recul sur l'année 2013 - avec une diminution des impôts des Français d'ici ...2017 et une baisse rapide des cotisations payées par les salariés", a détaillé le président.

Un Premier ministre arrive et  les écolos s'en vont 

Une ébauche de gouvernement. Selon les informations recueillies par Europe 1, durant tout le week-end, Manuel Valls avait cherché un terrain d’entente avec les députés de la gauche du PS pour arriver à convaincre François Hollande de le nommer. Le ministre de l'Intérieur a même tenté de débaucher des écolos, comme Dominique Voynet ou Yannick Jadot. Il aurait même préparé une ébauche de gouvernement.

Ce sera sans les écolos. Lundi, les ministres écologistes Cécile Duflot et Pascal Canfin ont annoncé officiellement qu'ils ne participeront pas à un gouvernement Valls, au motif que les "idées portées par le nouveau Premier ministre (...) ne constituent pas la réponse adéquate aux problèmes des Français".

L'effet FN sur Hollande 

En octobre dernier, Mediapart avait déjà assuré que la cote de François Hollande dans les sondages baissait à mesure que progressait celle de Manuel Valls car, expliquait le site trotskiste, "il ne suffit pas de détester les Roms pour aimer la gauche" et que la " 'démagogie' " de droite ne paient pas." Plenel n'avait pas tout vu.

Valls ressort pourtant son jocker Valls
Un coup de barre à droite en réponse la vague bleue qui a emporté le PS aux municipales 2014
VOIR et ENTENDRE Brice Hortefeux souligner que la responsabilité de François Hollande "est totale":

L'UMP devait remporter tout au plus 100 mairies, selon les experts et, quand elles étaient déjà plus de 150France Info n'en reconnaissait encore que 110 ce matin. Et la diabolisation du FN pour enfumer les électeurs n'a pas opéré puisqu'il emporte "plus d'une dizaine de mairies", selon Le Parisien, une douzaine, en vérité, en dépit des messages de haine et des menaces, comme à Avignon.

Valls est le signal fort de Hollande  à la gauche radicale 
Les altermondialistes et les "Aubrystes" ont intrigué depuis le 1er tour contre l'hypothèse Valls. Ils ont fait savoir leur rejet de l'aile droite atypique du PS qu'incarne l'ancien ministre de l'Intérieur, à lui presque tout seul.
L’annonce de la désignation de Manuel Valls a été accueillie lundi soir avec stupeur par l’aile gauche du PS, alors que beaucoup attendent du président Hollande une réorientation de sa politique après la déroute des municipales. "Le choix de Manuel Valls est assez surprenant, compte tenu de l’analyse que l’on peut faire du scrutin (municipal) et de l’indéniable besoin de gauche qui s’est exprimé à l’occasion de cette élection", a réagi Emmanuel Maurel, figure de l’aile gauche du parti. Car Manuel Valls est considéré comme peu consensuel et minoritaire au PS, en raison de ses prises de positions antérieures et de ses 5% de voix à la primaire PS pour la présidentielle de 2012, se classant avant-dernier devant Jean-Michel Baylet (PRG) comme ne manque pas de le rappeler la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann, autre ténor de l’aile gauche du PS.
Une telle nomination constitue-t-elle une réponse adéquate au message des urnes ? "Rien ne sera plus comme avant", balaie le député de la Nièvre Christian Paul, proche de Martine Aubry, qui menace: "dorénavant les parlementaires vont peser sur les choix".

Depuis août 2012, la colère de Martine Aubry contre Valls n'est pas retombée sur le sujet de l'expulsion des Rom. Il est plus que jamais l'homme à abattre depuis qu'il est arrivé en tête (31%) des pronostics pour Matignon, loin devant Martine Aubry (17%).
Martine Aubry se remet sur le marché en se signalant par tweet:

A l’Assemblée, lundi en fin d’après-midi, près de 50 parlementaires se sont réunis à l’appel des deux courants de l’aile gauche (Maintenant la gauche et Un monde d’avance), du courant "la Gauche durable" (aubrystes notamment), avec aussi les responsables de "la gauche populaire". Ils vont proposer à Manuel Valls un pacte  "contrat de majorité" axé sur l’investissement, le pouvoir d’achat des bas revenus et une réorientation européenne, remettant en cause l’austérité, et censé, sur la forme, donner plus de poids au parlement.
Une autre rencontre, avec les "reconstructeurs" du parti (regroupement transcourant qui réunissait en 2008 les amis de Martine Aubry, Laurent Fabius, Arnaud Montebourg et Dominique Strauss-Kahn), est prévue mardi, à l’Assemblée également, en fin de matinée, avec l’objectif de "peser sur la ligne politique".

Plusieurs menacent de ne pas voter la confiance au prochain gouvernement faute de voir leurs propositions retenues. "Les maires ont payé l’addition. La rébellion parlementaire s’impose: pas de confiance au prochain gouvernement si pas de réorientation", a écrit sur Twitter Laurent Baumel (Gauche populaire). On ne se contentera pas d’un "changement de casting", avertissent-ils.

Défiance des altermondialistes (EELV) 
Cécile Duflot n'a jamais caché qu'elle ne resterait pas dans un gouvernement dirigé par Manuel Valls, avec qui elle a eu plusieurs accrochages, notamment sur la question des Rom. "Il y avait incompatibilité d'humeur avec Manuel Valls (...) c'est une affaire de personnes", a réagi sur RTL le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen. "Ce n'est pas parce que Cécile Duflot quitterait le gouvernement que les écologistes ne seraient pas au gouvernement", a ajouté ce proche de François Hollande.

Selon des sources parlementaires PS, des "individualités vertes" devraient cependant participer à ce gouvernement. Il y avait deux ministres écologistes dans le gouvernement Ayrault; Cécile Duflot et Pascal Canfin (délégué au Développement). Parité oblige, on parle d'un nouveau couple, Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé en remplaçants.

Mélenchon est pâle de rage
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé l'erreur de François Hollande, qui n'a "rien compris au message qui lui a été adressé par le peuple français" .
Il  a appelé les parlementaires à voter contre le pacte de responsabilité et à refuser la confiance "à qui ne la mérite pas". Jean-Luc Mélenchon a enfin appelé à se rassembler dans les rues le 12 avril pour "la première manifestation de l'opposition de gauche contre ce gouvernement" qui n'existe pas.

Les ménages ont perdu du pouvoir d’achat en 2013

La légère hausse du pouvoir d'achat en 2013 -selon l'INSEE- demande à être nuancée

Le pouvoir d’achat a bel et bien reculé au cours des deux derniers trimestres de l’année


Mais selon l'INSEE, il aurait néanmoins augmenté de 0,3% en 2013, après -0,9% en 2012...
Les données annuelles de l'Insee sont incontestables. En 2013, le pouvoir d’achat des Français a augmenté de 0,3%, après une chute de 0,9% en 2012. Pourtant, en regardant le détail des données, le rebond n’a rien de spectaculaire.

La tendance trimestre par trimestre montre en effet un déclin constant au cours de l’année. Le pouvoir d’achat a en effet débuté 2013 sur une note positive (+1%), mais a rapidement baissé de rythme. Après une hausse limitée à 0,5% au deuxième trimestre, il est même passé dans le rouge aux troisième et quatrième trimestres (-0,2% à chaque fois), avec le risque majeur de déflation. Si le pouvoir d’achat a progressé en 2013, c’est donc uniquement en raison de sa bonne tenue en tout début d’année.

Le bilan apparaît encore moins bon si l’on regarde les chiffres par unité de consommation, c’est-à-dire les chiffres qui tiennent compte de l’évolution de la composition des ménages. Pour mémoire, le premier membre du foyer compte pour 1 unité, les suivants pour 0,5 UC et les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 UC.

La tendance n’incite guère à l’optimisme pour cette année

Le pouvoir d’achat est passé de +0,8% au premier trimestre à +0,3% au deuxième, avant de chuter à -0,4% sur le reste de l’année
En retenant ce critère, on peut même dire que les ménages n’ont absolument pas gagné de pouvoir d’achat en 2013 puisqu’il a reculé de 0,3%. 
 

Après-municipales: bientôt une hausse.des ...tarifs d'EDF et .. rétroactive !

L'exécutif n'assume encore pas ...

Le Conseil d'Etat va ordonner au gouvernement d'effectuer une hausse rétroactive des tarifs réglementés de l'électricité d'EDF

entre août 2012 et août 2013.

La hausse insuffisante de 2% décidée lors du retour de la gauche au pouvoir doit finalement être combléeLa décision finale devrait intervenir d'ici deux semaines. Le rapporteur a appelé le Conseil d'Etat à donner un délai de deux mois aux ministères de l'Economie et de l'Energie pour reprendre un arrêté conforme au droit, qui devrait se traduire par un paiement rétroactif pour les particuliers aux tarifs réglementés, soit environ 27 millions de foyers.

La liste s'allonge des échecs de l'Etat à maîtriser les prix de l'énergie. Elle est aussi une nouvelle preuve des maquillages du gouvernement, qui avait reporté cette annonce au lendemain des élections municipales qui sont pour la majorité présidentielle une défaite sans précédent.
"Nous concluons à l'annulation de l'arrêté attaqué en tant qu'il n'a pas fixé à un niveau supérieur les tarifs réglementés bleu [des particuliers] et jaune [des petits professionnels] de l'électricité", a déclaré à l'audience le rapporteur public, Frédéric Aladjidi.

Une hausse alors limitée à 2%

Le rapporteur public a fait valoir que l'exécutif ne pouvait pas s'écarter autant de l'objectif de convergence des tarifs avec les coûts, sans toutefois donner de chiffre pour la hausse jugée nécessaire.

En juillet 2012, le gouvernement Ayrault avait démagogiquement limité à 2% la hausse des tarifs de l'électricité alors que la Commission de régulation de l'énergie avait calculé une hausse nécessaire de 5,7% pour les particuliers, selon sa délibération de l'époque.

Le Conseil d'Etat avait été saisi par l'Anode, un regroupement de petits concurrents (Direct Energie, Eni, Lampiris, etc.) des opérateurs historiques EDF (pour l'électricité) et GDF Suez (pour le gaz), qui s'estiment lésés par le fait que les prix de ses grands concurrents n'augmentent pas autant que prévu.

Depuis, pour se mettre en conformité, l'exécutif a réalisé une hausse de 5% des tarifs en août 2013 et une autre de 5% suivra en août 2014.


Hidalgo, battue dans le 15e arrondissememnt, mais maire néanmoins !

Battue, élue !
La première adjointe PS hérite de la mairie socialiste de Paris

Après des années passées dans l'ombre de son mentor Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo devrait devenir la première femme maire de Paris lors du prochain conseil municipal. La succession de Bertrand Delanoë, "cela fait plusieurs années que j'y pense en me maquillant le matin", confiait Anne Hidalgo au Monde. En remportant les arrondissements-clés que sont le 14e et le 12e, et malgré le basculement à droite du 9e, elle s'assure une majorité parmi les élus.

Hidalgo s'était lancée le 4 septembre 2012 dans la campagne pour la succession à son mentor à l'hôtel de ville. Après onze années passées dans les pas du maire de Paris, cette retraitée de 54 ans de l'inspection du travail, a pris de vitesse les ambitieux de sa famille politique. Adoubée par le maire sortant, forte de son avance et sans bruit médiatique, elle enchaîne les étapes, rallie ses adversaires internes et les inclut dans son équipe de campagne, pose un accord avec ses partenaires, constitue les listes et le programme.

En face, Nathalie Kosciusko-Morizet adopte la méthode opposée. De la primaire UMP jusqu'aux dernières semaines de campagne, la prétendante doit s'imposer et dépenser autant d'énergie à combattre la candidate socialiste qu'à parer les attaques des dissidents de sa famille politique. Mais comme Françoise de Panafieu en 2008 et Philippe Séguin en 2001, l'ancienne ministre, petite-fille d'ambassadeur et arrière-petite-fille d'un des fondateurs du Parti communiste français, s'est noyée dans le marigot de la droite parisienne, entraînée vers le fond par les barons locaux de l'UMP.





Les résultats des élections municipales à Paris.

Vainqueure sortie de la pénombre

"Anne a construit son truc brique par brique, et un jour on s'est réveillés et c'était fait, constate Marie-Pierre de La Gontrie, l'une de ses rivales historiques, première vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France et désormais assagie dans l'équipe de campagne de la candidate.
Elle nous a surpris par son habileté et il faut dire qu'elle a plutôt fait un sans-faute. Elle a réussi à se mettre tout le monde dans la poche, à s'imposer dans son camp à bas bruit."

A la tête de la mairie de Paris,
Anne Hidalgo promet de poursuivre le travail commencé par Bertrand Delanoë. Elle promet notamment 10.000 nouveaux logements, 5.000 places supplémentaires en crèche, un accès plus facile aux soins médicaux, ne pas augmenter les impôts et la poursuite de la politique de sécurité et de grands événements culturels qui ont marqué les dix dernières années.

Une discrétion qu'elle marie avec suffisamment d'autorité. "Elle sait articuler des moments de grande fermeté et une capacité d'écoute", décrypte Sandrine Mazetier, députée socialiste de Paris. "Elle a hérité du maire de Paris le même autoritarisme", poursuit Yves Contassot, conseiller de Paris EELV. "Je la trouve assez autoritaire. C'est une main de fer dans un gant de velours. Derrière une souplesse apparente, elle est beaucoup dans le rapport de force", analyse le vice-président écologiste de l'Assemblée nationale, Denis Baupin, qui la côtoie depuis une décennie au Conseil de Paris.
François Hollande lui a rappelé ses "colères froides", le 18 septembre, alors qu'il épinglait la Légion d'honneur au revers de sa veste.
Ses adversaires raillent le virage pris par Paris sous les deux mandatures socialistes: une ville aseptisée, qui s'est en partie vidée de ses habitants les plus modestes, un modèle d'embourgeoisement "bobo", en référence aux "bourgeois bohèmes".
Anne Hidalgo (PS) s'incline pourtant face à Philippe Goujon (UMP)
Le candidat UMP bat sèchement la future maire de Paris !
Ph. Goujon l'emporte largement avec 63,37% des voix face à Anne Hidalgo, la future maire de Paris (PS-UG ; 36,63%).  Philippe Goujon (UMP)a été réélu maire du quinzième arrondissement de Paris.  L'abstention a été de 38,51% des inscrits. En 2008, elle était de 39,05%. Au premier tour, les abstentionnistes étaient 39,47%.
Un homme lui inflige la défaite qui aurait dû la barrer à la mairie de ParisMilitant RPR de la première heure au côté de Nicolas Sarkozy, proche d'Édouard Balladur dont il fut le collaborateur et le suppléant de 1993 à 2007, Philippe Goujon a débuté très jeune sa carrière politique. Élu benjamin du Conseil de Paris en 1983, il est choisi en 1989 par Jacques Chirac, alors maire de Paris, pour être son adjoint chargé de la sécurité.

Les féministes et les gays prennent le pouvoir à Paris
"Je serai la maire de tous les Parisiens", a promis Anne Hidalgo, Espagnole naturalisée française à 14 ans, assurant qu'elle serait "soucieuse de laisser s'exprimer toutes les différences".
Anne Hidalgo a lancé les hostilités au moment le plus opportun, en annonçant le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, qu’elle présenterait des listes entièrement paritaires pour les élections de 2014. Or, pendant l'ère Delanoë, sur douze maires d’arrondissement, seules deux, puis une, étaient des femmes. 
Et ce samedi 8 mars-là, à l'écart du cortège principal de la journée internationale des droits des femmes à Paris, prostituées et défenseurs des femmes voilées défilaient aussi côte à côte: un millier de "putains de féministes" qui ne se reconnaissent plus dans le féminisme traditionnel.

La logique géographique du système électoral parisien favorise la gauche
En 2001, la gauche l'avait emporté à Paris avec vingt sièges d'avance, tout en étant minoritaire en voix, avec moins de 49% au second tour.
L'opposition pointe aussi qu'actuellement le maire de Paris n'était élu directement que par les électeurs de son arrondissement. Soit, pour Bertrand Delanoë, "35.861 électeurs du seul 18e arrondissement sur les 1,2 million que compte la capitale", souligne le maire UMP du 15e, Philippe Goujon. En 2012, une note du laboratoire d'idées Think Tank Different (cofondé par Thomas Hollande) dénonçait ainsi "la prime à la domination spatiale et territoriale par rapport au total des suffrages obtenus" ou "le nombre très faible d'électeurs votant directement pour le futur maire" de Paris.
Or, il se trouve désormais que la maire socialiste élue en 2014 à la tête de Paris est rejetée dans son propre arrondissement.

 

dimanche 30 mars 2014

Najat Vallaud-Belkacem, "Viêt minh souriante" ou "Khmère rose"

Najat Vallaud-Belkacem voit du machisme partout

Mais voit-elle le sexisme féministe?

C'était pas bien...







Mais ça, c'est bien !

Comme porte-parole godillot d’un gouvernement verbeux, NVB remplit bien son rôle, à cela près que personne ne l'écoute: à force de sectarisme, elle est devenue inaudible. Elle a donc des progrès à faire pour être crédible et efficace. 
Au point que l’opposition parlementaire ne peut pas la souffrir: ni indulgence, ni clémence pour une totalitaire de type soviétique, époque guerre froide.  

La nouvelle ligne “Boss au féminin” des célèbres marqueurs Stabilo n’a pas du tout plu aux féministes
Selon la publicité de la marque, le design des feutres, en forme de tube de gloss, concilie "élégance et sens pratique" dans un style "délibérément féminin". Problème : beaucoup de personnes sur les réseaux sociaux n’ont pas du tout apprécié l’initiative commerciale de la marque et les sarcasmes ont fusé toute la journée de mardi. Stabilo s’est finalement excusé en fin de journée sur son compte Twitter.
Qui nous gâte la vie?
Toute notre vie publique, mais aussi privée devient invivable, car elle est désormais passée au crible de l'idéologie dominante, tantôt sur l'indifférenciation des sexes, tantôt sur le féminisme, comme le font déjà les écologistes radicaux qui entendent régler nos existences jusque dans nos foyers.  Qu'il soit vert ou rose, ce totalitarisme excède les Français. Quelques voix fortes s'élèvent toutefois pour demander que cessent  les pressions et intimidations, les stigmatisations et entraves, les culpabilisations et sanctions fiscales.

Le Figaro Magazine consacre un article à "NVB", "symbole de cette gauche sociétale"
écrivait l’hebdomadaire le vendredi 14 février

Une qualification de la ministre des Droits des Femmes,  Najat Vallaud-Belkacem, tirée du commentaire fait par le député UMP Hervé Mariton, fervent opposant au mariage homosexuel lors des débats à l’Assemblée nationale, qui décrit la ministre comme une "Viêt-minh souriante". Au sourire jaune. 
La porte-parole du gouvernement a d’abord jugé ces qualificatifs "insignifiants". Un adjectif qu’elle accole également à l’hebdomadaire du Figaro: "Tout ce qui est excessif est insignifiant. C’est ce que m’inspire souvent ce magazine." La socialiste a une idée approximative du pluralisme... 
Et, ajoutant la caricature à l'amalgame, NVB de poursuivre, sur la ligne éditoriale du magazine: "Vivement que le Figaro magazine revienne à ses sujets de prédilection : où acheter son champagne [français], où acheter son caviar [d'Aquitaine], où aller skier". "C’est totalement incongru", estime-t-elle.

Hervé Mariton l'a, quant à lui, gratifiée sur Twitter d'une petite explication de texte sur les notions de "colonialisme" et de "misogynie", faisant observer que "Viêt-Minh" est un "qualificatif politique" et que "souriant" peut être associé aussi bien à un homme qu'à une femme.

Des propos dénoncés par Laurence Rossignol, sénatrice et porte-parole du PS, qui les a qualifiés de "sexistes" et "racistes".
Pour cette ex-révolutionnaire trotskiste de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), dans un réflexe qu'elle partage avec H. Désir (SOS Racisme, comme elle), Hervé Mariton allierait à la fois racisme et sexisme, évitant de peu le stigmate du fascisme.
L'ayatollah du féminisme va jusqu'à taxer de "sexiste" la mention d'un sourire de femme par un homme. Elle a néanmoins accepté les fonctions de chargée de mission, puis chef de cabinet auprès d'un président de l’Assemblée nationale qui passe pourtant pour voir dans la femme un produit de consommation, Laurent Fabius.

Dans une tribune publiée le 6 avril 2012 sur le site Mediapart, Rossignol a aussi défendu la position de Najat Vallaud-Belkacem favorable à l'abolition de la prostitution
Contrairement aux trilles de son homonyme à plumes, la complainte de Rossignol est binaire. Vice-présidente PS de la région Picardie, c'est sans circonstances atténuantes qu'elle a condamné Anne Sinclair que la presse socialiste sanctifiait : "C'est un personnage des chansons d'Edith Piaf : 'I'm'fout des coups, I'm'prend mes sous, mais c'est mon homme, je l'aime.' Et de conclure que la richissime socialiste "Anne Sinclair incarne l'universalité de la domination des femmes."

Ex-Pétroleuse du MLF, 
Mlle Rossignol ne craint
 d'ailleurs  pas la caricature et l'outrance


"Khmère rose", aussi.

Le Figaro intitulait son article "la Khmère rose", une comparaison empruntée à l'ex-UMP Christian Vanneste en 2006.  Montrant quelques heures plus tard que le PS est plus réactif sur le sociétal qu'au social, Bruno Le Roux, le patron du groupe socialiste à l'Assemblée, avait estimé qu'il s'agissait d'un propos "colonialiste et misogyne" et tirait également sur le traitement journalistique du Figaro : "La conclusion grossière et pathétique qu’en tire Le Figaro Magazine est de titrer son article "La Khmère rose", ajoutant aux relents colonialistes, la référence à un mouvement qui a causé la mort de millions de Cambodgiens. 60 ans après Dien Bien Phu, le débat public et notre mémoire collective méritent mieux que ces propos outranciers et blessants.
Le Roux omet de préciser que le mouvement qu'il évoque est communiste d'inspiration maoïste et qu'il s'est rendu coupables de déportation massive et de massacres de la population.

Autre élu en première ligne contre le mariage pour tous et interrogé sur la porte-parole du gouvernement, le député du Parti Chrétien-démocrate de Christine Boutin, Jean-Frédéric Poisson. Pour lui, NVB évoque "le beau visage de l’idéologie".

Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob ne ménage pas non plus la franco-marocaine du gouvernement.
Pour lui, la ministre n’est que dans l’apparence. Et manque de fond. "Elle parle beaucoup, affiche son sourire, mais derrière,cela sonne creux."
Sexisme politiquement correct 
et de bon goût

Investie par les féministes et les écologistes radicaux, la gauche politique ne serait-elle pas devenue le refuge des aigri(e)s en tout "genre"?


samedi 29 mars 2014

30 mars, jour d'une double avancée

Votez, mais votez bien !

Pensez à avancer vos montres d'une heure

dans la nuit de samedi à dimanche

Et dimanche, on va voter !

Heure d'été, heure du renouveau...


Intox des municipales: Hollande n'a pas les moyens de ses promesses fiscales pré-électorales

Les promesses que Hollande ne pourra pas tenir 

François Hollande songe à nouveau à une possible baisse d’impôts 

François Hollande se préparerait à faire un geste envers les contribuables français. Sous la pression des résultats du premier tour des élections municipales et mercredi, avant le second tour, le service de presse de l'Elysée laisse entendre que le président de la République pourrait annoncer rapidement une baisse d'impôts pour les ménages
Il serait pourtant bien en peine d’abaisser la fiscalité alors que l’Etat tente de réduire ses déficits et que Bercy n'a pas les moyens des élucubrations élyséennes. L’exécutif planche donc aussi sur une autre piste, moins coûteuse à réaliser : une réforme fiscale et une simplification de la Prime pour l’emploi et du RSA.

L'intox consisterait à fusionner PPE et RSA

Le premier chantier fiscal auquel l’exécutif s’attèlerait viserait à donner, à peu de frais, des gages aux radicaux de son aile gauche et concernerait les travailleurs pauvres, ceux qui sont dans les deux premières tranches de l’impôt sur le revenu. Ces derniers sont censés pouvoir bénéficier de deux dispositifs : la prime pour l’emploi (PPE) et le revenu de solidarité active (RSA).

Sauf que seul un tiers des personnes qui peuvent bénéficier du RSA en font la demande et que ce dispositif doublonne avec la PPE. Et cette dernière connaît aussi ses propres aléas : aujourd’hui, les chômeurs qui reprennent un emploi sont trop souvent pénalisés car ils rentrent dans l’impôt, mais perçoivent trop tard leur PPE, qui est en fait un crédit d’impôt. A cause de ce manque de réactivité de la PPE, le retour à l’impôt n’est pas aussi progressif qu’il est censé l’être. L'ensemble et mal pensé, mais permet aux vicieux de l'Elysée de faire des promesses à bon compte

Le gouvernement sort dans l'entre-deux tours une intox sur lequel il planche depuis plusieurs mois:
la fusion de la PPE et du RSA, dont le coût cumulé avoisine les 8 milliards d’euros. Les bénéficiaires recevraient alors un chèque tout de suite qui adoucirait le retour de ‘l’impôt sur le revenu. 

La retenue à la source, l’autre chantier. L’autre réforme que le gouvernement pourrait mener concerne le prélèvement de l’impôt. Ce dernier est actuellement réalisé avec une année de décalage, ce qui ne va pas sans poser de problème : un contribuable qui gagnait bien sa vie et perd son emploi se retrouve à payer des impôts élevés un an plus tard… alors qu’il est au chômage et donc avec des revenus bien plus limités.
Il pourrait être mis fin à ce décalage en instaurant la retenue à la source. Ce système, appliqué dans la majorité des Etats européens, consiste à prélever les impôts chaque mois, directement au moment où le salaire est versé. Le contribuable ne verserait donc plus tous ses impôts d’un coup et avec un an de retard mais au fur et à mesure, ce qui est bien plus simple et indolore.
Bercy encaisserait ainsi sans délais, ce qui lui permettrait de réaliser des économie sur la levée de l'impôt et faire croire qu'il va plus vite et plus fort dans la réduction des déficits publics.

Municipale à Grenoble: A qui profite la chute du candidat Verts allié à l'extrême gauche ?

Le rival EELV du candidat PS frappé dans la rue

Éric Piolle, le candidat altermondialiste, a été agressé en pleine rue   
Éric Piolle, le candidat écologiste arrivé en tête du premier tour des municipales à Grenoble, a été frappé dans la rue vendredi soir par un homme qui l'a fait chuter à terre, selon la police. Dans un tweet posté samedi matin, Cécile Duflot, la ministre de l'Égalité des territoires et du Logement,  s'est dite "bouleversée et scandalisée" par cette agression.

Éric Piolle était seul à vélo rue de Stalingrad, à Grenoble, vendredi vers 22 h 50 quand une camionnette blanche a ralenti à sa hauteur. Le passager de la camionnette lui a alors jeté un coup de pied, le faisant chuter à terre. Il n'a pas été blessé dans l'agression.

Le candidat porte plainte

E. Piolle et J. Safar, en désaccord
Un passant a été témoin de la scène. L'écologiste a déposé une plainte au commissariat. Arrivé en tête du premier tour, Éric Piolle (29,41 %), qui mène une liste d'union avec le Parti de gauche, avait essuyé un refus de Jérôme Safar (25,31 %), le candidat socialiste et adjoint au maire sortant qu'il avait appelé à le rejoindre.

Au second tour dimanche, une quadrangulaire aura lieu dimanche entre les listes Piolle, Safar, Matthieu Chamussy (UMP/UDI, 20,86%) et Mireille d'Ornano (FN, 12,56%).
Quant à Philippe de Longevialle (MoDem) qui a recueilli respectivement 4,51 % se déclare en faveur de ...Jérôme Safar.

Animosité du député-maire PS sortant de Grenoble 
Le vélo de Piolle a-t-il une "autonomie" suffisante
pour aller au-delà de sa permanence?

Michel Destot 
justifie le maintien de Jérôme Safar, principal adversaire d'E. Piolle, 
au second tour,  malgré les pressions de l’état-major du PS et la perte de l’investiture socialiste…
Après trois mandats et dix-neuf ans à la mairie de Grenoble, Michel Destot pensait passer tranquillement le relais, dimanche soir, à son premier adjoint et successeur désigné, Jérôme Safar. Pourtant, ce projet a pris du plomb au soir du premier tour, lorsque le candidat écologiste, Eric Piolle (EELV-Parti de gauche), est arrivé en tête avec 29,41 % des suffrages. Devancé de quatre points, Jérôme Safar a néanmoins annoncé, mardi, le maintien de sa candidature au second tour. Une décision que soutient et justifie le maire de Grenoble, malgré la perte de l’investiture socialiste. 

"Les Verts n’ont jamais joué le jeu aux différentes élections", accuse Destot
Le premier tour a été une manifestation de désapprobation de la politique nationale qui s’est traduite par des votes extrêmes, avec une progression des écologistes radicaux, la montée du Front national et une abstention record, notamment dans les grandes villes les plus politiques, dans un contexte local de droite faible à Grenoble. Les électeurs se sont donc portés sur le candidat écolo-gauchiste et sur l’abstention. 
Les électeurs UMP, abstentionnistes du premier tour, ont-ils dit leur dernier mot?