mercredi 15 janvier 2014

Hollande mêle vies privée et publique à la Villa Médicis

Hollande a fait nommer sa maîtresse Julie Gayet pour siéger au jury de la Villa Medicis

L'information sort en pleine tourmente


Les bombes à retardement
de l'auto-censure
Rebondissement, en plein Gayetgate. 
La conférence de presse de François Hollande s'annonçait périlleuse, mais les prises de paroles négociées et les interventions étrangères reléguées à la fin
Depuis les révélations du magazine Closer sur une liaison présumée avec la comédienne Julie Gayet, l'entourage du président voulait en effet "déminer" la situation et surtout, la clarifier. Mission remplie, selon les stratèges de l'Elysée. "Il s’en est bien sorti", fanfaronnait l'un des proches. "Maintenant il faut qu’il aille très vite pour ne pas gâcher ses annonces politiques en donnant le sentiment d’être indécis dans sa vie privée", ajoute-t-il. Patatras !

Le Canard enchaîné de ce mercredi fait l'annonce aux lendemains des révélations de Closer
sur la relation présumée que l'actrice entretient avec le président de la République... Autant tout révéler d'un coup !
Cette nomination prend une résonance toute particulière, d’autant que cette nomination relève de la compétence de la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti.

Après les photos de l'appartement, l'affaire de la Villa.
La mission de la maîtresse présidentielle au sein du jury 2014? 
Sélectionner les candidats qui seront retenus en résidence à la Villa Médicis, la prestigieuse académie de France à Rome. Julie Gayet y figure , en tant que "productrice de cinéma et comédienne", aux côtés de l'artiste plasticienne Anne-Marie Clairet (née Jugnet), de la chorégraphe et danseuse étoile Marie-Agnès Gillot et de la compositrice Lucia Ronchetticomme le détaille le site de la Ville Medicis.
Ouverte aux artistes et chercheurs de toute nationalité, parlant français et âgés de plus de 20 ans et de moins de 45 ans, la résidence dans ce lieu historique est aussi difficile à obtenir que prestigieuse.
L'arrêté aurait été pris juste avant Noël, affirme le site Metronews.fr. L'annonce de cette nomination, au lendemain des révélations du magazine de Closer, pourrait une nouvelle fois faire des vagues.

Hollande avait promis plus d’éthique dans les nominations. 

Encore raté! Ce sont les proches de la gauche qui ont été promus. 
Le " président normal" critiquait les nominations politiques et affirmait qu' "un retour à l’impartialité de l’État s’impose". Mais l'un de ses premiers gestes, avant même les législatives, fut de remplacer les trois piliers de la police. Mais ce n’était qu’un début. Trois mois à peine après l’alternance eut lieu une purge des préfets et des magistrats. Et par exemple en remplaçant le juge Courroye par le procureur de Nîmes, Robert Gelli, un ex-conseiller justice de Jospin! Le préfet Stéfanini, qui fut directeur de cabinet de Juppé au RPR fut remplacé par Michel Delpuech, issu de la promotion Voltaire (1980) de l’ENA… comme François Hollande. La promotion Voltaire constitue d'ailleurs l'actuel clan de l'Elysée. Son secrétaire général Pierre-Réné Lemas, sa directrice de cabinet Sylvie Hubac, son ministre de l’Emploi, Michel Sapin, en sont issus. Sans oublier son ami Jean-Pierre Jouyet, nommé à la tête de la Caisse des dépôts après infiltration du milieu sarkozyste.

Mais cette promotion lui vaut aussi des soutiens encombrants.
 
Comme Henri de Castries, PDG d’Axa, qui lui avait fait un don de 7500 euros pour la primaire socialiste. Un patron du CAC 40 qui aide "l’ennemi de la finance": c'est cocasse et révélateur du fonctionnement du président. Il manquait seulement les maîtresses...

La ministre de la Culture se défend de toute responsabilité
Gayet (à gauche) et cornac Filippetti (à droite):
république des copains et des coquins
Avec aplomb, le ministère de la Culture affirme mercredi 15 janvier au matin que l'actrice n'a pas été nommée membre du jury de la Villa Médicis. Selon France Inter citant le cabinet d'Aurélie Filipetti, le directeur de la villa endosse la responsabilité de la nomination et revendiquerait avoir proposé le nom de Julie Gayet, mais la Ministre l'aurait refusé. Et selon le magazine Vanity Fair qui cite le ministère, "l'arrêté de nomination de Julie Gayet à la Villa Medicis n'avait pas été encore signé""Son nom a été proposé par Eric de Chassey, le directeur de l'Académie de France à Rome-Villa Médicis, mais la ministre a décidé de ne pas la nommer. L'arrêté n'avait pas été signé", a confirmé le cabinet de la ministre.

Contrevérité, avec la participation d'une certaine presse
Selon Le Canard enchaîné, la nomination de la maîtresse présidentielle avait été signée par la ministre de la Culture et d'ailleurs son nom figure même  sur le site internet de la Villa (voir une capture d'écran ci-dessous).

La nomination avait paru au site de la Villa Médicis

Serait-ce "s'en prendre" au pouvoir et à ses media serviles que de demander le respect de la population et que cessent ces affabulations ? Et, de grâce,  que les Le Roux et Vallaud-Belkacem nous dispensent de leurs commentaires oiseux, comme les rugueux Guy Birenbaum et autres visqueux Bruno Roger-Petit, en gros sabots. 

Julie Gayet n’avait encore  jamais été nommée ou récompensée aux César du cinéma. L'affaire paraît compromise...


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