jeudi 2 mai 2013

1er mai 2013: faible mobilisation des extrêmes

La gauche socialo-écolo conduit le pays au malheur

Les syndicats désunis ne représentent plus que la diversité


Dans un climat lourd d'explosion du chômage, les syndicats ont célébré le 1er mai en ordre dispersé. La mobilisation modeste de Ils ont tenté de mobiliser, la CGT à Paris et en province, d'un côté, et la CFDT avec ses alliés à Reims, de l'autre.



Les cortèges ont rassemblé 97.300 personnes en France. "Il y avait 16.300 à Paris", selon le ministère de l'Intérieur. Il a fait état de 3 100 participants à Marseille, 3 000 à Toulouse, 2 700 à Lyon, 2 500 à Grenoble, 2 200 à Strasbourg et 200 à Reims, selon les chiffres établis à 17 h 30. 

Mais l'AFP préfère relayer les chiffres de la CGT, 160.000 personnes  "sont venues mettre les 'pieds dans le plat' "mercredi, dans toute la France, avec la FSU et Solidaires, a indiqué le syndicat d'extrême gauche.

"Face à une situation économique et sociale qui continue de s'aggraver sous les effets des politiques d'austérité poursuivies aveuglément en France et en Europe", la centrale syndicale précise que 286 manifestations et rassemblements  CGT unitaires (avec  FO, le Front de gauche, les trotskistes de LO et du NPA)ont eu lieu au total.


Les manifestants se voilent la face

Pour cette première Fête du Travail du gouvernement de gauche, les syndicats qui ont fait front contre la droite se sont divisés en trois camps: l'un emmené par la radicale CGT, opposé à l'accord sur la sécurisation de l'emploi, l'autre par la CFDT qui l'a signé et FO, qui a rejeté l'accord, mais ne se veut dans aucun camp.

Mercredi, la CGT, la FSU et Solidaires
ont organisé des défilés dans de nombreuses villes ne rassemblant parfois que quelques centaines de militants, et des milliers dans les plus grandes cités.
Ce 1er mai contraste avec celui unitaire de 2012 qui avait vu des centaines de milliers de manifestants (entre 300.000 et 750.000).

Partout la mobilisation a pris pour cible la politique d'austérité et l'accord sur la sécurisation de l'emploi.

A Paris, le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a fait le constat que "le gouvernement est sensible aux arguments du Medef et nous voulons lui rappeler ses engagements: il faut avoir une politique de gauche".

"Contre l'austérité construisons une opposition de gauche à ce gouvernement", ont scandé les participants à travers le pays.

A Strasbourg, FO a rejoint le cortège syndical emmené par la CGT. 
"Y a-t-il vraiment des socialistes dans notre gouvernement ?", interrogeaient des pancartes. A Lyon, l'intersyndicale a vu 4.000 personnes manifester contre "la casse des droits", et 2.700, selon la police.

Quelques centaines, à Amiens
"A mort l'austérité", lançaient les quelque 500 militants  à  Nantes, comme à Saint-Nazaire, région du Premie ministre Ayrault. A Rouen, avec en tête les salariés de Petroplus, il étaient 1.400, selon la police.

La ville de Florange (Moselle), où la fermeture des hauts-fourneaux a commencé la semaine dernière, a accueilli un "Festival des entreprises en lutte", qui a attiré quelque 300 personnes.

Quant au numéro un de la CFDT, Laurent Berger a préféré se délocaliser à ...Reims, avec ses homologues de deux autres syndicats réformistes, Luc Bérille (UNSA), Philippe Louis (CFTC), réunissant quelque 300 participants.
"Cette union représente un front uni des réformistes, c'est le début d'un travail renforcé entre les organisations syndicales et seule l'union peut faire reculer les extrêmes", a déclaré Laurent Berger.

Mais les réformistes ne ferment pas la porte à la CGT: "le syndicalisme est pluriel, mais il faut que les organisations syndicales travaillent ensemble pour lutter contre le chômage et préparer la future conférence sociale", a dit M. Berger. Luc Bérille a prévenu : "l'éclatement nuit à l'efficacité syndicale".

De son côté, le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a précisé depuis Laval (Mayenne) que "FO est un syndicat réformiste mais n'accepte pas n'importe quoi, on n'est ni des béni oui-oui, ni des béni non-non". Force ouvrière a rassemblé, comme tous les ans, plus de 300 militants devant le Mur des fédérés à Paris.

Alors que le nombre de chômeurs atteint un record historique (3,2 millions), le président François Hollande a réaffirmé mercredi, sa volonté de "gagner la bataille pour l'emploi": il se dit capable d'inverser la courbe d'ici dix mois.



Le défilé traditionnel  du Front national en l'honneur de Jeanne d'Arc n'a finalement rassemblé que 3.000 personnes, selon la police, mais 15.000, selon le FN.
Mélenchon qui fut le candidat du Front de gauche à la présidentielle 2012 s'est rappelé la semaine dernière au bon souvenir des media en proposant de remplacer Ayrault à Matignon, mais sans parvenir à faire de l'ombre à Marine Le Pen. "Jean-Luc Mélenchon ne progresse pas du tout parce qu'il est dans la vocifération et que les Français ne veulent pas des vociférateurs, ils veulent des bâtisseurs", dit Florian Philippot.

L'agenda des mécontents sera chargé au mois de mai 


Ce 1er mai a donné le coup d'envoi d'une série de mobilisations politiques dirigées contre le gouvernement:
les communistes et Jean-Luc Mélenchon sonneront la charge contre l'austérité dimanche 5 mai.
Jean-Luc Mélenchon appelle à défiler pour un changement de régime, "contre la finance" et "contre l'austérité". Il espère une "démonstration de force:
le Front de gauche attend 100 000 personnes
VOIR et ENTENDRE un compte-rendu de l'AFP. Cette agence de presse  accorde le  monopole de ses reportages aux staliniens de Dailymotion, filiale de France Télécom (SA), dont l'état français est le principal actionnaire. C'est le cas de celle-ci...
Mélenchon y appelle à une ..."lutte à mort":
Yahoo ! serait plus difficilement ultra-libéral !

Considérant la course de vitesse contre les opposants,
la date s'est aussi imposée aus opposants au mariage homosexuel. 
Il leur a fallu avancer leur manifestation d'opposition en Ile-de-France au  pour coller à la course en avant menée par la gauche parlementaire contre le peuple.


A l'occasion des manifestations en région du 5 mai, pour protester contre l'adoption de la loi légalisant le mariage homosexuel, le collectif de la Manif pour Tous a créé un pastiche d'une autre utilisée par le Front de Gauche. Seule la couleur (rose) et un mot ("sécuriser l'emploi" est remplacé par "sécuriser les enfants") diffèrent.

Le 26 mai, le président de l'UMP, Jean-François Copé, manifestera contre la loi sur le "mariage pour tous" qui doit être "une manifestation politique, de 'non' global au gouvernement", dans un entretien à Valeurs actuelles, paru jeudi.
"La question se pose de savoir si Hollande est capable de diriger la France", fait valoir le président de l'UMP: Le gouvernement de François Hollande "n'a pas de méthode, pas de cap".


1 commentaire:

  1. Bravo pour la pancarte qui dit TOUT si bien :
    " Hollande c(est du pipeau "

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