mercredi 20 février 2013

Ségolène Royal, admise à la BPI, refuge de la Maison Hollande

Une nomination qui inquiète et choque les démocrates

L'impétrante cumulera une présidence de région et la vice-présidente de la BPI

Hell hath no fury: Ségolène Royal summoned Francois Hollande's then secret lover Valerie Trierweiler  to her office and demanded she break of the affair 

La socialiste battue de la présidentielle 2007 est récompensée
Ségolène Royal va être nommée vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI), a annoncé mercredi  Jean-Pierre Jouyet, le président de l'institution depuis le 17 octobre 2012.
Le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), un familier de l'Elysée, depuis qu'il a été condisciple, à la fois du président François Hollande et de son ex-concubine, M.-S. Royal,  à l'ENA,  a souligné sur France Inter que l'ancienne compagne du chef de l'Etat formerait un "tandem" paritaire avec lui"Je pense qu'elle saura bien porter la parole de la Banque publique d'investissement sur le plan politique", a-t-il avoué. 
Le risque de politisation de la BPI, craint des patrons, se concrétise
Actuellement détenue à parts égales par l'État et la Caisse des dépôts, cette politisation sera achevée si l’Etat, et non la CDC, devient directement majoritaire au capital de la BPI. "Il sera plus facile à Henri Emmanuelli [président de la commission de surveillance de la CDC] qu’à Arnaud Montebourg [ministre du Redressement productif] de dire non à Ségolène Royal", résume un banquier. 
Le nom de la présidente de la région Poitou-Charentes sera proposé lors du premier conseil d'administration de la BPI, une institution chargée d'apporter un soutien financier aux petites et moyennes entreprises et aux entreprises de taille intermédiaire, qui doit se tenir jeudi à Dijon.
Mme Royal a déclaré sur Twitter qu'elle voulait servir "efficacement, mais modestement, une grande idée". C'est cette fois sans prise de risques qu'elle a trouvé  un point de chute pour ce nouveau parachutage: sa tentative sur La Rochelle aux législatives avait été un fiasco. "Au sein du conseil d'administration de la BPI, comportement exemplaire: fonction gratuite, pas de rémunération et surveillance des dépenses", écrit-elle.

Fonctionnement en vase clos

Outre que le président socialiste nomme la mère de ses enfants à la direction de la BPI, l'établissement a pour actionnaires  l'Etat et la Caisse des dépôts, dont le patron est aussi Jean-Pierre Jouyet depuis depuis le 19 juillet 2012 Une tel cumul de fonctions laisse pantois. Désir H et les autres commentateurs impartiaux nous assureront qu'une telle concentration favorisera l'indépendance de l'établissement et la décentralisation du pouvoir...

Le système socialiste se mord la queue. 
En apparence, il permettra de réunir dans chaque région, grâce à des guichets uniques, plusieurs structures existantes.
Mais quelle est la réalité des liens entre les composantes de la BPI ? Le Fonds stratégique d'investissement (FSI), 3e fonds souverain, est doté de 20Md€ en participations détenues par la ...Caisse des dépôts et consignations),
Oséo, la banque des PME, une société anonyme détenue par l’État à 61,5 %  et la ...Caisse des dépôts et consignations (CDC),
et
CDC Entreprises est une filiale de la ...
Caisse des dépôts !

La vice-présidente est-elle la plus compétente pour ce poste ?
Sa Cynique Majesté Royal a estimé que le poste est cohérent avec ses ...idéaux ! "J'ai préfiguré cette banque publique dans ma région, je sais que ça marche", a-t-elle affirmé sur France Inter. Obama a donc dû reprendre l'idée... "Oui, j'ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés", assura-t-elle le plus gravement du monde en janvier 2009 - Lien PaSiDupes : Muse d’Obama, Sa Cynique Majesté Royal s’est voulue amusante ! 

"Il faut qu'aujourd'hui tous les chefs d'entreprise qui ont des idées, qui ont des marchés et qui aujourd'hui n'ont pas les moyens financiers d'y répondre puissent se dire 'il y a cette banque publique d'investissement qui est là, qui est à nos côtés' pour faire en sorte que la matière grise française puisse aujourd'hui se transformer en activité économique, en création d'emploi et en conquête de marchés extérieurs", a-t-elle estimé.

Ca hennit, mais
ça mord aussi...
A propos de matière grise, puisqu'en 2007 elle a été élue "Lyonnaise de l'année" par le magazine Lyon Capitale, ex-aequo avec le footballeur Karim Benzema (plutôt que Zahia !), la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, y est évidemment allée de son jugement impartial, estimant ce choix de personne "particulièrement pertinent", lors du compte rendu du conseil des ministres. Une surprise, à coup sûr: la franco-marocaine fut en effet porte-parole de Désirdavenir Royal, candidate à l'élection présidentielle qui lui fut fatale en 2007, puis en 2011.
"Cette idée d'une Banque publique d'investissement, Ségolène Royal l'a portée haut et fort. Elle en sait l'intérêt et la voir enfin mise en oeuvre, c'est un grand jour pour tous ceux qui y croyaient", a-t-elle dit, sans flagornerie.
Pour la porte-parole, la présidente du Marais poitevin "aura beaucoup à porter, à la fois par ses qualités propres et comme présidente d'une région qui a déjà mis en oeuvre de façon expérimentale un certain nombre de missions aujourd'hui confiées à la BPI". On dirait une oraison funèbre...

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a en revanche ironisé sur cette future nomination.
"La voilà banquière !", a raillé le sénateur de la Vienne invité du "Talk Orange Le Figaro", tandis que le président des jeunes actifs de l'UMP Franck Allisio  dénonçait la nomination d'une personne "totalement étrangère au domaine d'action de la BPI."
Depuis sa défaite, en juin dernier, aux élections législatives à La Rochelle face au dissident socialiste Olivier Falorni et son rêve brisé d'accéder à la présidence de l'Assemblée nationale, Ségolène Royal a exprimé à plusieurs reprises des aigreurs à l'encontre de son concubin lent à la satisfaire, le locataire par défaut de l'Elysée, et sa volonté d'être "utile à son pays".

Jouyet, Royal, Bachy, Sérillon, Schrameck, Lang... 
Stop, la cour est pleine !

"Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire."

En octobre, Jean-Pierre Jouyet a nommé le fidèle journaliste télé François Bachy à la tête de la direction de la communication. Or, il se trouve être aussi un proche ami de Valérie Trierweiller, la nouvelle concubine du Président. 

Olivier Schrameck au CSA, Jack Lang à l’Institut du monde arabe, Claude Sérillon à l'Elysée... Et la liste des nominations de récompense est incomplète: il faudrait encore citer les nouveaux préfets, plus en six mois sous Hollande que pendant le quinquenat précédent ! 

Ca fait décidément beaucoup plus que la bonne pratique de la démocratie n'y autorise.

"Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les présidents des chaînes publiques [...]"


1 commentaire:

  1. Pas de rémunération..............mon œil..........des frais de représentation, de déplacements et d'argent de poche sans contrôle comme les députés..........J'en mettrai ma main au feu sans risquer de me bruler...........comme a dit NKM toute le promotion Voltaire est recasé ou un truc comme ça............

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