jeudi 16 avril 2009

Seul l’extrémisme de droite est-il condamnable ?

L’extrême gauche n'est pas intouchable
En remettant les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur, mercredi 15 avril, le président Nicolas Sarkozy a fustigé l'extrémisme, "condamnable qu'il soit de droite ou de gauche".
"C'est pratiquement fascinant de voir comment on peut considérer que l'extrémisme de gauche est plus acceptable que l'extrémisme de droite, au seul motif qu'il est de gauche". Le Président Sarkozy a décidemment bien de l’audace. La gauche, pas même extrême, y verra sans nul doute une provocation. Il faut bien préserver des alliances et entretenir des connivences…

S’adressant au récipiendaire André Glucksmann,Nicolas Sarkozy déclara:
"On incarne tous les deux une forme de rupture, rupture avec de vieux schémas de pensée, avec le confort apparent du statu quo (...) Tu es en rupture avec toutes les formes de totalitarisme (...) avec tous les extrêmes", a affirmé..

Le président a insisté: "Ce qui est condamnable, c'est l'extrémisme, c'est le fanatisme. Quelle que soit la croyance religieuse, quelle que soit la croyance politique, l'extrémisme emporte tout. Peu importe l'endroit où il se situe", a-t-il souligné.
"Je me reconnais assez dans cette culture démocratique et dans ce refus des gens imperméables à la diversité, définitivement étanches à la tolérance qui proclament que tous ce qui n'est pas eux doit se soumettre ou disparaître", a également affirmé le Chef de l'Etat.

Caricature dénonçant
le pacte germano-soviétique

En réponse, André Glucksmann a rappelé l’action positive de Nicolas Sarkozy :"Peut-être, la seule chose qui restera de l'Europe de l'an dernier, c'est le fait que tu aies réussi à arrêter le déferlement des chars russes sur Tbilissi".
Il évoquait ainsi le fait que Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était président en exercice de l'UE (second semestre 2008), a obtenu le retrait des troupes russes de Géorgie.

A la fin de son allocution, André Glucksmann a présenté à Nicolas Sarkozy une petite fille tchétchène de six ans, Sumaya, venue avec sa maman, une enseignante menacée de tortures en Tchétchénie si elle ne dénonçait pas ses étudiants, témoigna le philosophe.
Il avait attiré l'attention du président sur le cas de cette famille, arrivée l'an dernier en France et qui se trouvait en situation irrégulière. Nicolas Sarkozy est donc intervenu pour qu'elle soit régularisée.

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