vendredi 8 novembre 2019

Macron renonce au projet Europacity

Le mégacomplexe du Val-d'Oise ne verra pas le jour : Macron recule face aux écologistes !

Le chef de l'Etat a décidé d'abandonner le centre commercial Europacity, mais réfléchit "à un projet alternatif plus vaste que le triangle de Gonesse" 

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Mégacomplexe de loisirs et commerces, à... Gonesse, dans le Val-d'Oise, le projet Europacity était largement soutenu par les élus locaux. Mais, depuis des années il suscitait aussi une opposition multiforme d'organisations écologistes et d'associations de commerçants. Ces contestations ont régulièrement été portées devant la justice administrative, parfois avec succès, ralentissant la réalisation du projet. Elles ont obtenu gain de cause, ce jeudi 7 novembre. 

Macron a finalement lâché. "Le président de la République a décidé de ne pas poursuivre le projet Europacity", a indiqué jeudi 7 novembre l'Elysée. Au prétexte que le projet serait "daté et dépassé", Macron a décidé qu'il "ne correspond plus aux aspirations de nos concitoyens"

L'annonce intervient avant que ne se tienne jeudi après-midi un troisième Conseil de défense écologique qui s'annonçait houleux.
Lors du premier Conseil de défense écologique en mai, Macron avait déjà annoncé l'abandon d'un autre projet, celui de la mine Montagne d'or en Guyane.
L'annonce du recul de Macron sur ce projet intervient à son retour de Chine. Or, pour tout dire, la société responsable de ce projet est Alliages et Territoires, filiale de Ceetrus (ex-Immochan), filiale du groupe Auchan, associé au groupe chinois Wanda. Et le groupe Auchan traverse de grandes difficultés. En 2018, il a enregistré une perte nette de 1,145 milliards d'euros et le résultat opérationnel courant (ROC) est réduit de moitié (baisse de 54,7%) à 397 millions d'euros. Europacity n'était plus à l'ordre du jour des deux partenaires et les pressions écologistes n'ont pas prévalu. 
Macron relance l'affaire avec un plan B dit "projet alternatif"


EuropaCity était censé à l’origine naître sur le Triangle de Gonesse, dans le Val-d’Oise (vue d’artiste). / © HANDOUT / ALLIAGES ET TERRITOIRES / AFP
Le projet Europacity de Gonesse sera accueilli par Londres
Il "réfléchit à un projet alternatif plus vaste que le triangle de Gonesse", assure le Château. Le "projet alternatif" qu'il souhaite "sera plus mixte, plus moderne, sans créer un pôle démesuré de consommation, de loisirs et d'objets".

Il a confié "la mission à Francis Rol-Tanguy, ancien directeur de l'Atelier parisien d'urbanisme, de travailler avec les élus à l'élaboration d'un nouveau projet".

L'ensemble de la gauche et des écologistes triomphe.

"Les luttes, parfois, peuvent être victorieuses", s'est réjoui sur Twitter Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique. 

Les luttes, parfois, peuvent être victorieuses.
Un immense merci/bravo à celles et ceux qui ont lancé ce mouvement d’opposition à
Le combat continue jusqu’à l’abandon de l’urbanisation des terres agricoles.https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/07/emmanuel-macron-annonce-l-abandon-du-megacomplexe-europacity-au-nord-de-paris_6018357_3234.html 
"Je salue cette décision d'abandonner un projet démesuré d'un autre temps, qui était un non-sens écologique et économique", a notamment assuré dans un communiqué Mathieu Orphelin, député ex-LREM et proche de Nicolas Hulot.

"L'abandon de ce projet consumériste, productiviste et au final écocide est une grande nouvelle", a également salué le député de La France insoumise Eric Coquerel. 

Le candidat EELV à la mairie de Paris David Belliard s'est de son côté félicité d'une "excellente nouvelle", mais souligne que
"persiste la volonté de construire et de bétonner". Et d'ajouter : "continuons à nous mobiliser pour préserver les terres agricoles". Tant  qu'il reste des paysans...

"Europacity c'est fini ! Une très bonne nouvelle. Ce projet était absurde à l'heure de la transition écologique. Il faut maintenant s'assurer de la préservation de ces terres agricoles, devenues si rares à proximité de Paris", a également averti Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace.


Jean Jaurès est très maltraité ces dernières semaines,
à commencer par la Fondation qui porte son nom (lien PaSiDupes

"En même temps", l'Elysée annonce cette décision présidentielle, alors que Gonesse (PS) vient encore d'indigner les Français avec l'organisation en octobre dernier d'une manifestation d'hommage au tueur islamiste de la Préfecture de police ? (lien PaSiDupes). 
A la même époque, les professeurs de l’école élémentaire Jean-Jaurès (ci-dessus) ont exercé leur droit de retrait. La veille, une enseignante a été frappée par une mère de famille, qui voulait s’en prendre à un élève de CM1.
Le mois précédent, c'était une série de rixes entre des jeunes de Goussainville et de Garges-lès-Gonesse. 
En septembre encore, mais un an plus tôt, a eu lieu le lynchage, filmé par un riverain, d'un mineur roué de coups par une bande d'une dizaine de jeunes. Deux d'entre eux sont notamment mis en examen pour "tentative d'homicide".


Les commerçants étaient-ils volontaires pour venir s'installer à Gonesse ?

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