L'Inspection Générale de la Police Nationale va se prononcer sur la violence policière qui a peut-être coûté un œil à un manifestant, samedi
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A l'approche des municipales, le président "fédérateur" tente de les diviser, tout en distribuant des décorations à des élus. Ce double-jeu machiavélique du président diviseur (lien PaSiDupes) est confirmé par un journaliste indépendant qui dénombre 24 victimes éborgnées depuis le début du mouvement.
Les réseaux sociaux ont diffusé les images occultées par les organes nationaux et des milliers d'entre eux ont vu un manifestant qui reçoit en plein visage un projectile qui semble être une grenade lacrymogène, samedi, lors des manifestations de GJ à Paris. Le préfet de police va saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a-t-on appris mardi 18 novembre auprès de la préfecture.
La vidéo authentifiée par l'AFP montre un GJ, Manuel T., atteint à l'oeil par ce qui semble être une grenade lacrymogène alors qu'il discute calmement avec d'autres manifestants, samedi 16 novembre place d'Italie, à proximité du centre commercial Italie 2 à Paris.Samedi, en début d'après-midi, alors que la situation est tendue place d'Italie à Paris avec des jets de pavés sur les forces de l'ordre et des tirs nourris de gaz lacrymogène, échange, à l'écart du chaos, avec d'autres manifestants.Sur cette vidéo, diffusée lundi 18 novembre sur Twitter, on peut voir un projectile lui frapper l'oeil gauche. Sur place, des manifestants et des "street medic" le mettent à l'abri alors qu'il se tient le visage.
Le préfet de police va saisir l'IGPN... "à la demande du ministre de l'Intérieur". De son côté, le Parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour "violence par personne dépositaire de l'autorité publique avec armes ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours" et confié les investigations à l'IGPN.
Lundi, à l'hôpital Huriez de Lille où il se préparait à une intervention chirurgicale, Manuel T. a fait part de son intention de porter plainte "dans les prochains jours". Ce Valenciennois de 41 ans, intérimaire dans l'industrie automobile, avait du mal à s'exprimer "à cause de sa blessure". Présente à ses côtés à l'hôpital, une GJ de 55 ans avec qu'il s'était rendu à Paris en bus samedi a expliqué qu'il "n'a rien vu venir" avant l'impact qui a eu lieu "entre 14h et 14h30", affirme ce témoin oculaire.
"Dans ses souvenirs, il n'y a aucune charge, aucune violence. Il était persuadé de ne courir aucun danger", a-t-elle fait valoir. A ce stade, la perte définitive de son œil gauche n'est pas encore confirmée médicalement, selon elle.
Les manifestations de samedi, marquant le premier anniversaire du mouvement de contestation sociale dit des GJ, ont été émaillées de débordements ponctuels dans certains quartiers de la capitale.
En un an, quelque 2.500 blessés ont été recensés parmi les manifestants et environ 1.800 dans les rangs des forces de l'ordre. Selon le décompte du journaliste indépendant David Dufresne, 24 personnes ont été éborgnées depuis le début de ce mouvement inédit.
Pour l'heure, il ne semble pas exister d'autres images de la scène.
Lundi 18 novembre, l'auteur de la vidéo, un "street medic" du nom de "Fred", a affirmé que la scène s'est déroulée en début d'après-midi samedi 16 novembre.
"(La vidéo est filmée) depuis mon casque de Street Medic. J'ai pris en charge (le blessé) pour les soins", a-t-il expliqué par message privé sur Twitter.
"Ce qui l'a touché est une grenade lacrymo" tirée grâce à un "lanceur", a-t-il également assuré . "Vu la vitesse, ça ne peux pas être un lancer à la main".
VOIR et ENTENDRE la version longue (et traumatisante: attention!) de l'agression à l'aveugle du manifestant pacifique:
Après la blessure, Manuel T. a été évacué par les pompiers à l'hôpital Cochin puis déplacé à La Pitié Salpêtrière. "Sur les certificats médicaux - dont l'AFP a demandé copie, mais qui n'ont pas été fournis à ce stade -, il est écrit qu'il a été reçu pour une blessure grave à l'oeil. Il est noté 'hémorragie de l'ensemble du globe oculaire gauche avec fracture du plancher de l'orbite gauche'", raconte Corinne M.
"Selon les médecins, il doit y avoir une opération, car les os en dessous de l'oeil sont cassés et les muscles ne tiennent plus le globe oculaire", rapporte-t-elle.
Père de quatre enfants, Manuel T. a rejoint les GJ dès le début du mouvement. C'était la deuxième fois qu'il allait à Paris pour manifester, affirme celle qui se décrit comme "membre de sa famille de coeur".
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