mardi 29 octobre 2019

Port du voile: LR propose une loi d'encadrement des sorties scolaires

Le Sénat examine une proposition de loi LR sur les accompagnants de sorties scolaires

Ce dossier est ouvert par l'apparition d'accompagnatrices voilées lors des sorties scolaires

Parodie !
L'islam pose un nouveau problème avec l'intrusion de femmes voilées dans le monde de l'école laïque. On ne remarquait pas les mères juives ou chrétiennes qui encadraient les enfants à l'appel des enseignants, mais  le voile islamique s'impose au regard et ne passe pas inaperçu. Il ne serait pas dérangeant qu'une mère musulmane qui adopterait une tenue banalisée accompagnât des scolaires, mais leur radicalité et leur volonté de se distinguer, voire de se hausser au-dessus de leurs congénères européennes, leur interdit la liberté de quitter le voile ostentatoire pour quelques heures, pendant lesquelles elles ne sont pas exposées aux yeux supposés concupiscents des hommes, a priori sexiste, mais aussi désobligeant et discriminant.   
Le débat est faussé : le sujet n'est pas la laïcité, mais la remise en cause et a fortiori le rejet des us et coutumes de la majorité de la population du pays. 
Il n'est pas de savoir où commence et où finit le monde laïc, s'il est plat ou rond ou en forme d'étoile ou de croissant, ni de s'interroger sur le droit d'une Européenne à déambuler dans Téhéran cheveux aux vents. 
Il est de savoir si la république a les moyens de sa survie, par la lutte contre les agressions des minorités politiques ou religieuses. En l'occurrence, l'islam politique, arrogant et conquérant. La voix de la démocratie est-elle bien toujours celle de la majorité ? S'impose-t-elle aux communautés et aux groupes marginaux, les écologistes radicaux, les associations LGBT ou racistes de l'anti-racisme, les antifas et autres anarchistes et révolutionnaires, particules fines et perturbateurs endocriniens qui assaillent Marianne ? 
Après une mission d'information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national, l'Assemblée nationale, dans sa résolution adoptée le 11 mai 2010, "considère que les pratiques radicales attentatoires à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes, parmi lesquelles le port d’un voile intégral, sont contraires aux valeurs de la République".
Le 19 mai 2010, le gouvernement français déposa un projet de loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. Cette loi est théoriquement entrée en vigueur le 11 avril 2011.
Devenant ainsi le premier pays européen à interdire le port du voile intégral dans l'espace public,
la France a finalement renoncé à la verbalisation des contrevenantes. Selon le Ministère de l'Intérieur, entre avril 2011 et le 31 mars 2016, les services de police auraient procédé à 1.726 contrôles qui auraient donné lieu à 1.644 verbalisations et 82 avertissements. Où en est-on de ces statistiques officielles ?...
Dans un contexte politique explosif qui n'est "pas l'affaire" du président Macron...
Le Sénat, qui représente la France profonde et fait chaque jour la démonstration de son incontournable utilité, examine mardi une proposition de loi LR visant à interdire le port de signes religieux aux accompagnant(e)s de sorties scolaires.

Pour commencer par le commencement, les sénateurs poseront-ils cette règle fondamentale que les papas et les mamans n'ont aucun droit à l'intérieur de l'école qui ne leur soit conféré par les enseignants, seules personnes y ayant autorité 
Et que lorsqu'ils interviennent, c'est sous la responsabilité de l'enseignant, fonctionnaire de l'Etat placé sous l'autorité de son inspecteur primaire ou de son recteur d'Académie? A l'école élémentaire, les pressions municipales ou syndicales ne sont pas tolérables en matière éducative.  

La proposition de loi est antérieure au contexte sensible de l'examen du texte, au lendemain d'une attaque contre une mosquée qui a fait deux blessés à Bayonne. L'"homme", comme on dit dans la presse s'agissant d'un agresseur musulman, est un ex-candidat du Front national. Agé de 84 ans, il passe pour caractériel, voire "déséquilibré".

Suite à cette attaque, l'une des sénatrices des Bouches-du-Rhône a appelé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau à renoncer à l'examen de cette proposition de loi.

samia ghali
"Ce serait un geste de sagesse", a déclaré la Franco-algérienne Samia Ghali sur franceinfo, d'autant que cette socialiste en campagne (qui "reste au groupe PS" mais a créé son micro-parti, "Marseille avant tout") a jugé la proposition de loi "déjà dangereuse et haineuse".

Un autre ex-socialiste et franc-tireur LREM est sur la même ligne. "Les Républicains devraient peut-être s'interroger sur l'opportunité aujourd'hui d'avoir ce débat-là", a également estimé sur LCI le député LREM Aurélien Taché, représentant de l'aile gauche de la majorité et farouche opposant du texte.
Mais Bruno Retailleau n'attendait pas mieux d'eux et leur a opposé une fin de non-recevoir, estimant dans un tweet que mettre le texte "sous le tapis serait la pire des choses à faire".

La proposition vise à répondre à une situation dégradée par la montée de tous les intégrismes
Déposée en juillet, la proposition de loi "tendant à assurer la neutralité religieuse des personnes qui participent au service public de l'éducation", si modérée soit-elle, intervient maintenant sur terrain miné.  Depuis, la polémique sur le port du voile a été relancée par une militante voilée de Belfort qui est venue au Conseil régional de Bourgogne-Franche Comté à Dijon avec de jeunes scolaires d'âge primaire, à l'occasion d'une séance plénière de cette assemblée, provoquant la réaction espérée d'un  élu du RN. Alors que les gauches banalisent la provocation, la droite républicaine presse Macron - qui se dérobe - d'ouvrir le dossier qui empoisonne toute la vie publique, comme le quotidien des Français, selon un sondage IFOP.

Le chef de l'Etat tergiverse, refusant de "céder à la précipitation".
Macron était ce jeudi 24 octobre en déplacement à La Réunion. Lors d'un entretien accordé à la chaîne Réunion 1ère, le président a bravement affirmé que la question du port du voile dans l'espace public "n'est pas [son] affaire". Et il s'en est allé faire un tour d'avion présidentiel au-dessus du volcan du Piton de la Fournaise...
BFMTV obtempère aux injonctions de l'Elysée
et retire de sa plateforme la preuve sonore 



Il s'est une nouvelle fois défaussé en exhortant lundi les représentants du culte musulman à "combattre" davantage l'islamisme et le communautarisme.

Examiné dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg à partir de 14h30. le texte vise à modifier le code de l'éducation pour étendre "aux personnes qui participent, y compris lors des sorties scolaires, aux activités liées à l'enseignement dans ou en dehors des établissements" l'interdiction des signes religieux ostensibles posée par la loi de 2004.

Si la proposition de loi portée par la sénatrice du Val d'Oise Jacqueline Eustache-Brinio est adoptée en première lecture par le Sénat, elle ne pourra pas prendre effet puisque la majorité présidentielle ne la votera pas dans les mêmes termes par l'Assemblée nationale, dominée par la majorité présidentielle.

La sénatrice socialiste donneuse de leçons de sagesse envenimera le climat
Au moment du débat, S. Ghali a prévu d'accueillir au Sénat un groupe d'une quarantaine de femmes des quartiers populaires de Marseille, dont certaines porteront ostensiblement le voile. "Geste dangereux et haineux" ? 
"Ce n'est pas un fait exprès, assure-t-elle, la visite est prévue depuis 4 mois", clame l'entourage de la sénatrice, candidate présumée à la mairie de Marseille.

Il s'agit de combler "un vide juridique", fait valoir Mme Jacqueline Eustache-Brinio, et d'éviter ainsi de laisser aux chefs d'établissements la responsabilité de trancher.
Maire UMP de Saint-Gratien (Val-d'Oise), aux abords de la Seine-Saint-Denis, Jacqueline Eustache-Brinio a été agressée dans la rue en 2009 "au seul motif apparent qu'elle mène un combat contre la délinquance dans sa commune", avait déclaré Frédéric Lefebvre, alors porte-parole de l'UMP. L'élue a été agressée par un homme de 25 ans à la sortie du centre culturel Camille-Claudel, situé dans le quartier sensible des Raguenets de Saint-Gratien. Blessée à un genou et à une main, elle avait été transportée au centre hospitalier d'Argenteuil. Condamné à trente mois de prison pour l'agression d'une élue de la République, l'individu - dont l'identité est dissimulée et qui entendait probablement défendre  son trafic de stupéfiants  - avait bénéficié de quinze avec sursis.
Alors que les centristes sont partagés, socialistes et communistes voteront contre le texte. 
Pour David Assouline, sénateur PS né à Sefrou (Maroc) et figé à jamais dans son passé trotskiste (d'abord militant à l'Organisation communiste internationaliste, OCI, puis dirigeant de la Ligue ouvrière révolutionnaire, LOR), relancer le débat renforce deux forces, le Rassemblement national et les islamistes.

"Chaque fois qu'on arrive en période électorale", on réduit "les maux de la France" à "l'islam" et aux "musulmans", avait systématisé dimanche Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM, lequel "ne représente pas les musulmans, mais le culte musulman," observe Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris depuis 1992 et président sortant, en 2015, du CFCM) et président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, reçu par Macron, lundi 28, pour "voir comment nos concitoyens dont la religion est l’islam peuvent vivre tranquillement leur religion en respectant absolument toutes les lois de la République".

"La sortie scolaire est-elle un temps éducatif ? 




 Oui. Celui qui accompagne une classe est donc un acteur de service public et ne peut pas porter de signes distinctifs", souligne le président du Sénat Gérard Larcher (LR).
"Je veux bien que le collaborateur occasionnel du service public soit tenu par l'ensemble des obligations de l'agent public. Mais dans ce cas, si j'étais collaborateur occasionnel du service public, je demanderais à être payé !", rétorque un ministre qui ne se dévoile pas...

"Et après, vous aurez d'autres problèmes. Vous aurez la mère voilée qui vient au conseil de classe. Et on dira quoi? Que le conseil de classe ce n'est pas une activité scolaire? C'est moins scolaire que la sortie au cinéma ou à la piscine?", prévient-il.

Les 50 nuances de laïcité, selon les intellos-bobos radicaux.
Le rapporteur du texte, Max Brisson (LR), souligne que l'interdiction de tenues ou de signes manifestant "de manière ostensible" une appartenance religieuse ne s'appliquerait pas aux parents participant à la fête de l'école, qui n'est pas une activité liée à l'enseignement, ni lorsqu'ils viennent à l'école pour rencontrer les enseignants. 
Sans doute viennent-ils à l'école pour parler couscous ou jambon-beurre avec les enseignants... Maintenant, s'ls viennent à l'école pour apprendre à lire et écrire le français, en dehors des heures de cours, bienvenue...

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