dimanche 31 mars 2019

Schiappa dénonce les partis-pris d' "Envoyé spécial" sur France 2

Marlène-la-Madelon-de-Macron continue de distribuer les cartons rouges à la volée

Ainsi, s'en est-elle prise à 'Envoyé spécial
'

Bisounours qui s'ignore, la ministre des femmes a regretté que les émissions Cash Investigation et Envoyé Spécial montrent "sans cesse des images de politiciens corrompus" : sans doute est-ce aussi dans son domaine de compétence... Elle a même souhaité plus de "belles histoires"... Confondrait-elle information de terrain et fiction gouvernementale ? 
Dans l'un de ses nombreux entretiens avec la presse, accordé cette fois au site internet du magazine Télé-Loisirs du groupe Prisma (notamment propriétaire de RTL et M6, en plus de Femme actuelle ou Prima), la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les genres a critiqué le format des émissions d'investigation de France 2 présentées par Elise Lucet, Cash investigations et Envoyé spécial.
«Je trouve que quand on montre sans cesse, sur le service public de surcroît, aux gens [les gens doivent être distingués de l'élite, comme les torchons des serviettes], des exemples de politiciens corrompus, d'hommes et de femmes politiques véreux, de gens qui détournent de l'argent (…) Quand on ne montre que ça, je crois qu'on installe dans l'esprit des gens [vous savez, les #illettrés"] "Wouah, ils sont tous comme ça"», a-t-elle déclaré, assénant l'injure suprême: il s'agirait notamment d'une "forme de populisme"...
L'"arbitre des élégances" a émis un voeu. Et, en dictature, un voeu est un ordre.
"J'aimerais bien qu'on alterne et que de temps en temps il y ait de belles histoires et des prismes politiques. Que l'on parle des responsables politiques, qui s'engagent, souvent pour pas grand-chose, au service de l'intérêt général. Il y en a des milliers." Schiappa souffre-t-elle d'une sous-représentation médiatique ?
La perverse narcissique avait toutefois précisé respecter Elise Lucet "en tant que journaliste et en tant que femme." Elle en a fait la démonstration...

La réponse de Cash Investigation ne s'est pas fait attendre sur le compte Twitter officiel de l'émission

Les totalitaires n'ont pas tardé à rappeler leurs missions et priorités.
  Schiappa avait mis un coup de pied dans l'un des nids de fourmis rouges du service public, car l'agressive Lucet n'est que la marionnette de ses producteurs, Paul Moreira et Luc Hermann, sur qui leur activisme anti-capitaliste a déjà attiré bien des haines. Lucet n'est que la femme à qui son genre assure l'impunité et qui autorise toutes les harcèlements qui font du buzz, notamment sur Rachida Dati ou le pape François).
Moreira a été formé par Michel Polac, un libertaire qui épousa une héritière de la dynastie Kadjar (Iran),avant de rejoindre la rédaction de l'hebdomadaire Politis, qui se réclame de la gauche antilibérale et écologiste et milite avec l'association Attac-France. Pour l'agence CAPA, il réalisa des films documentaires pour Envoyé spécial sur France 2, M6 (Zone interdite), Canal+. En 1997, il participa à la création de la rédaction du Vrai Journal, l'émission présentée par Karl Zéro sur Canal+. Avant et après la diffusion sur Canal+ de son film 'Ukraine, les masques de la révolution', le 1er février 2016, Moreira déclencha débats et polémiques et l'ambassade d'Ukraine demanda la déprogrammation du docu à charge, sans l'obtenir. Des chercheurs et des journalistes ont expliqué que le film accordait une importance exagérée au rôle supposément joué par l'extrême-droite ukrainienne.
Quant à l'autre Geppetto de Lucet, Luc Hermann, il est grand reporteur pour la télévision. Il réalise de nombreuses enquêtes d'investigation, notamment sur des multinationales comme Total (sur un gazoduc controversé en Birmanie) ou le laboratoire pharmaceutique Pfizer (une investigation sur les techniques marketing secrètes pour vendre un antidépresseur pour enfants), et des documentaires de décryptage des techniques des spin doctors pendant les guerres du Kosovo et d'Irak. En 2009, il rejoint Paul Moreira à la tête de sa jeune société de production et, avec une équipe de réalisateurs et journalistes d’investigation engagés, il a produit plus d’une cinquantaine de documentaires pour la télévision.

Pour "les gens", l'ex-blogueuse veut "du pain et des jeux" de chez Hanouna

Dans la foulée,
le journaliste de France Inter Guillaume Meurice a rappelé à la sous-ministre sa fréquente participation aux émissions de Cyril Hanouna.
Sur invitation de Marlène Schiappa, l’animateur Cyril Hanouna a aussi participé à un "grand débat" (tout ce que fait la bande à Macron est 'grand') sur les familles monoparentales. La présence à l'Assemblée nationale de cet animateur télé, qui avait déjà été au cœur de polémiques pour des "blagues" sur le viol et qui montre ses fesses, a suscité l'indignation des gens qu'il n'a pas abêtis.
Marlène Schiappa avait organisé ce "grand débat" (familial ?)
sur les familles monoparentales à l'Assemblée nationale, le mercredi 13 février, avec 'Baba' en 'guest star'. Une initiative qui honore la macronie, si vous interrogez n'importe quel fayot LREM. Le but était d'"aller plus loin pour aider" de telles familles, qu'elles soient un avatar de la polygamie ou non, selon Christelle Dubos. Comme personne ne sait qui elle est, ni pour quoi elle est payée, rappelons qu'elle occupe la fonction de secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, celle qui dit tout et son contraire en moins de temps (ou presque) qu'il faut pour le dire, Agnès Buzyn.
Pour ne rien dissimuler - sinon on peut se satisfaire de la presse institutionnelle -, la responsable de l'invitation de Cyril Hanouna est la journaliste Christine Kelly, ex-membre du CSA (2009-2015, vous pouvez me croire !) et, depuis mars 2018, chroniqueuse dans l'équipe de Touche pas à mon poste ! produite sur C8 par ...Cyril Hanouna !

Si la presse subventionnée a préféré opiner, les réseaux sociaux
Résultat de recherche d'images pour "Hanouna nu dans rue"- prochaine cible d'attaques redoublées de la Madelon - n'ont pas retenu leurs coups.
Si Caroline de Haas a jugé cette invitation une "excellente idée", Gisèle Biémouret a en revanche invité à prendre garde que le tableau représentant Jaurès ne tombe pas du mur de surprise. D'aucuns estiment que continuer comme ça permettra bientôt au Gorafi de demander une carte de presse. Et l'abattement fiscal de 7.650 euros qui va avec...

D'autres réactions ne prennent pas à la plaisanterie la dérive des équipes de la libre-penseuse.  Qu'ils se scandalisent ou analysent, les internautes gardent le bon sens populaire qui fait défaut aux élites du jour.


D'aucuns s'étonnent de l'absence de réaction de la part des élus, Mélenchon ou Le Pen, mais aussi les intellos de LREM, telles Aurore Bergé (pour l'ensemble de son oeuvre), Aurélien Taché (qui ne voit aucune différence entre voile islamique et serre-tête) ou Claire O'Petit (qu'on ne présente plus)... Ils estiment, quant à eux, que les institutions sont avilies, jugeant que l'Assemblée nationale est devenue un lieu de spectacle et que l'abstention y trouve une justification. 

Nathalie Loiseau a laissé en vrac les comptes de l'ENA

La cheffe de file de la liste présidentielle aux Européennes n'était déjà pas une affaire à la tête de l'ENA 

La meilleure d'entre eux pour le Parlement de Strasbourg
, selon Macron,  a laissé  l’ENA dans le rouge

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Ecole Nationale d'Administration à Strasbourg :
ouverte sur le monde réel ?
Ce n'est pas non plus  à l'ENA que les technocrates peuvent apprendre à gérer.
L'état de la comptabilité et le bilan social 2017 de la prestigieuse Ecole nationale d’administration jette un doute sur la compétence de sa directrice (2012-2017), Nathalie Loiseau, dont Macron s'efforce de se débarrasser en la retournant à l'expéditeur, son colombier strasbourgeois (Loiseau est née Ducoulombier), après l'avoir promue en juin 2017 ministre chargée des Affaires européennes. L’établissement, qu'elle a dirigé pendant cinq années et qui formate l’élite dirigeante de la nation, accuse un grave déficit.

C’est, dit-on, la fabrique à hauts fonctionnaires, voire à présidents, ce qui ne contribue pas à sa renommée : Giscard, Chirac, Hollande et Macron en sont sortis, mais Mitterrand et Sarkozy n'y sont pas passés. Quant à Loiseau, elle y a niché, comme le coucou, sans y avoir jamais été admise, mais n'a laissé que des dettes au nid.  

A l’Ecole nationale d’administration, les voyants financiers sont au rouge.
Depuis 2005, la totalité de la scolarité de l’ENA est organisée à Strasbourg
Loiseau a laissé l'ardoise à son successeur. La masse salariale pèse lourd. Les nouvelles missions imposées par l’Etat coûtent cher, alors que la subvention publique stagne. Et les trésoriers de l’école peinent à se faire payer les factures des prestations que l’ENA propose. Loiseau a pris son envol avant d'entreprendre la réforme nécessaire à l'assainissement des comptes. Résultat, le déficit augmente et si rien ne change, l’école, qui dispose encore d’une petite réserve pour éponger, fera banqueroute d’ici quatre ans. Voilà qui fait désordre à l’endroit même où l’Etat se fixe pour mission d’enseigner les règles de la bonne gestion publique.

La situation se dégrade depuis plusieurs années, les années Loiseau. 
La fuite d’une note interne avait déjà mis le sujet sur la place publique par le passé. Mais, pour la première fois, le compte financier 2017 de la prestigieuse école a fuité dans la presse et c'est semble-t-il mission impossible de boucler un budget à l’équilibre
En 2017sur un budget de 40,8 millions d’euros, le déficit a atteint 2,8 millions d’euros. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et c’est d’ailleurs pour cela que ces millions ont été si difficiles à obtenir. Pour se les procurer, la fondation iFRAP, un think-tank libéral, a sollicité la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada). "J’ai dû attendre un an entre ma demande initiale à l’ENA et le moment où l’école a été forcée par la Cada à m’envoyer ses comptes", soupire Agnès Verdier-Molinié, la directrice de l’iFRAP, qui a passé au crible les dépenses et les recettes de l’établissement.
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Premier constat, les 30,9 millions d’euros de dépenses de personnels absorbent à eux seuls la quasi-intégralité de la subvention d’Etat (31,1 millions d’euros). Pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre que boucler un budget à l’équilibre dans ces conditions relève de l'exploit !
Si les salaires de l’équipe pédagogique et des enseignants sont confortables, ce sont surtout les 9,2 millions d’euros alloués aux élèves qui plombent la ligne "dépenses de personnels". C'est dès l'ENA que les futurs hauts-fonctionnaires apprennent à vivre, à l'aise, aux crochets des contribuables, ces classes moyennes qu'arrivés aux manettes, ils n'hésitent pas à maltraiter.

Elèves-salariés, scolarité "all inclusive", des étudiants gagnants ?

Les 117 étudiants qui composent chaque promotion sont payés en moyenne 1.691 € bruts par mois en France (Source : JDN - point d'indice, 2016). De quoi faire s’étrangler, par exemple, les élèves des meilleures écoles de commerce, dont les frais de scolarité sont parmi les plus élevés. Et encore davantage les Gilets jaunes que l'information va remonter pour encore trois mois. 

Mais ce n’est pas tout. A l’ENA, les frais de mission sont également pris en charge. Une sorte de scolarité "all inclusive". L’ENA dépense ainsi chaque année 1,5 million d’euros en frais de déplacement, repas et nuitées accordés aux étudiants lorsqu’ils sont sur le terrain, en stage dans les préfectures par exemple. Avantageux ? Tout dépend. "C’est le jackpot si vous êtes un fils de bonne famille de 20 ans, célibataire, qui fait ses stages logé-nourri-blanchi sans dépenser un rond, confie une ancienne élève. C’est plus compliqué si vous avez 30 ans, un conjoint et déjà un ou deux enfants à charge. Là, le salaire est un peu juste…"
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La promotion Senghor (2002-2004) comptait dans ses rangs un certain Emmanuel Macron, fils de parents divorcés, 
un père médecin, professeur de neurologie et une mère, médecin conseil

Les énarques savent veiller sur leurs propres intérêts... 
L’ancien ministre des Finances de Hollande, Michel Sapin, élève de la promotion Voltaire sortie de l’ENA en 1980, se souvient qu’il avait mis en place une "caisse de solidarité" pour lisser les écarts de ce type. Délégué des élèves en 1979, l’ex-ministre de l’Economie siégeait au conseil d’administration de l’école. "A l’époque, je n’ai pas souvenir de problèmes liés au déficit", confie celui qui, au gouvernement, voyait sans cesse venir le redressement de la courbe de l'emploi, en vain... 

L’ENA, bonnet d’âne de l’encaissement des factures

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ENA, Paris
De 2002 à 2004, Macron était élève de l'ENA à Strasbourg, mais le futur banquier n'a rien entrepris, à la différence de Sapin.  L’ENA n’est pas douée pour faire rentrer l’argent dans ses caisses, ce qui explique en partie pourquoi la situation financière s’est beaucoup dégradée depuis 1980. Beaucoup de factures de formations restent en souffrance. Le Koweït est de loin le plus gros débiteur, qui doit 569 700 €. Mais d’autres petites ardoises s’accumulent. Le Brésil a deux paiements en suspens pour 20.500 € et 11.000 €, la République dominicaine pour 22.588 €, la Jordanie pour 7.268 €.

Et l’ENA n’apparaît guère plus pressée pour pousser les mauvais payeurs français à régulariser leur situation. Castaner va-t-il enfin régler la facture de l’Ecole nationale supérieure de la police et Jacqueline Gourault, celle du Commissariat général à l’égalité des territoires qui lui doivent chacun 10.000 €. Et de Rugy, ministre de l'écologie punitive, va-t-il presser l'établissement public AgroParisTech (Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement) de régler sa dette de 9.120 €. Et, Eric Verlhac, inspecteur général de l’administration du développement durable, un ...haut fonctionnaire d'Etat, les 5.200 € de l’Association des maires de France ?

Un petit paradis pour fonctionnaires ?

Image associée
ENA, Paris
Il fait bon vivre à l’ENA, un paradoxe comptable, si l’argent sort plus vite de l’école qu’il n’y rentre. 
L’institution affiche une politique d’action sociale généreuse. En 2017, elle a accordé 11.405 € d’aides financières non remboursables à ses agents, un poste budgétaire en hausse de + 48,12 %. De quoi faire rêver ceux qui n’ont d’autre solution que de demander une avance sur salaire. Ou de négocier un prêt étudiant...
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ENA, Paris,
site de l'Observatoire
L’ENA délivre aussi généreusement les formations en interne, y compris certaines aux intitulés insolites comme "Comprendre l’UE en une journée", " The Lego serious play method" ou encore la mystérieuse "Praticien en hypnose ericksonienne".

Enfin, si la décision a été prise de déménager l’ENA à Strasbourg, l’école a fait ses cartons en conservant une antenne parisienne. Une double implantation coûteuse à l’heure des économies d’échelles.

"Nous ne sommes pas en faillite"

"Nous ne sommes pas en faillite, nous n’avons pas de dettes, insiste Thierry Rogelet, le secrétaire général de l’ENA, un ancien chef du bureau des ressources humaines et de la ...modernisation (sic), à la direction de la défense et de la sécurité civiles du ministère de l’Intérieur. L’école est en difficulté financière mais notre objectif est de revenir à l’équilibre en 2020". Ben voyons ! L’établissement travaille avec le ministère de l’Action et des Comptes publics (Gérald Darmanin) pour mettre en place un plan de redressement.

"Nous avons déjà fait beaucoup d’effort sur nos dépenses, poursuit le secrétaire général. Nous avons également réduit la masse salariale en supprimant 38 postes ces dernières années. Et quatre autres postes ont été supprimés en 2018 », détaille-t-il. Voilà donc pourquoi les nouveaux énarques seront mieux formés...

Une diète budgétaire d’autant plus cruelle que l’école n’est pas responsable de tout. Absorption de l’Institut international administration publique en 2002, du Centre d’études européennes de Strasbourg en 2005, l’Etat lui a imposé de grossir sans vraiment revaloriser la subvention qu’il lui verse.

Objectif : un retour dans le vert en 2020

Thierry Rogelet veut développer les recettes propres plutôt que de réclamer davantage de deniers publics. "Nous nous sommes réorganisés pour mieux encaisser les factures ( ! ) et nous allons nous recentrer sur des missions à forte valeur ajoutée, explique-t-il, suivant les conseils du Sénat et de l'IFRAP. Nous aimerions aussi faire en sorte que la rémunération de la préparation au concours interne ne soit plus uniquement supportée par l’ENA. Notre objectif est que d’autres écoles du service public ou bien les employeurs d’origine (collectivités locales, ministères…) participent".

La fabrique à président de la République n’entend pas mettre la clé sous la porte. "Selon nos estimations, nous serons à -1,4 million d’euros de déficit en 2018, puis à -400.000 € en 2019. Avant un retour dans le vert à +500.000 € en 2020", promet Thierry Rogelet. 
On croirait entendre la France qui défend son budget à Bruxelles, sous les regards narquois de ses collègues.

L’ENA EN CHIFFRES


  • 1945 : Création de l’Ecole nationale d’administration. Objectif, démocratiser l’accès à la haute fonction publique de l’Etat.


  • 6 500 anciens élèves français. Auxquels il convient d’ajouter 3 657 anciens élèves étrangers, originaires de 134 pays.


  • 6 % d’heureux élus. L’an passé, le nombre d’inscrits aux trois concours a atteint 1 368 candidats, pour un total de 80 places. En clair, beaucoup d’appelés, peu d’élus, avec une sélectivité d’un sur sept pour le concours interne (agents publics), d’un sur treize pour le concours externe (diplômés de l’enseignement supérieur) et d’un sur huit pour le 3e concours (actifs du secteur privé).


  • Nathalie Loiseau est-elle responsable de la dégradation des comptes de l'ENA ?


    La situation catastrophique du budget de l'ENA est partiellement due à la baisse de dotation de l’Etat (19 % depuis 2010), comme aux autres institutions, singulièrement depuis Hollande (Moscovici et Sapin), mais aussi et surtout à un "développement insuffisant des ressources propres".

    Juan Branco, avocat et auteur de 'Crépuscule', livre "réquisitoire contre la politique d’Emmanuel Macron" mentionne un rapport de l’Ifrap qui s’est "violemment payé" la gestion de l’Ecole nationale d’administration (ENA) lorsqu’elle était dirigée par Nathalie Loiseau, tête de liste LREM aux Européennes. J. Branco souligne au passage que la charge de la Cour des comptes est d’autant plus forte que la plupart de ses membres sont recrutés directement dans les promotions sortantes de l’ENA.
    L’Ifrap (fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) est un cercle de réflexion libéral dirigé par Agnès Verdier-Molinié, régulièrement invitée sur les plateaux de télévision où elle défend notamment une baisse drastique des impôts et dépenses publiques. 

    Dans un rapport publié en octobre 2018, l’Ifrap fustigeait "les mauvais comptes de l’ENA" (un déficit de près de 3 millions d’euros, rappelons-le). En s’appuyant sur le dernier exercice alors disponible (2017) de cette école obtenus auprès de la commission d’accès aux documents administratifs, l’institut décrivait "une grande fragilité financière, caractérisée par un déficit récurrent qui nécessite des ponctions régulières dans la trésorerie de l’école". 

    Le think tank faisait des propositions pour combler le déficit : "faire l’économie d’environ 70 postes parmi ses personnels permanents" et baisser drastiquement le traitement des élèves fonctionnaires "de 1.682 € bruts par mois à environ 1.000 €".

    Le nom de Nathalie Loiseau n'apparaît jamais dans ce rapport, mais le site de l’Ifrap note toutefois en 2018 que "la situation se dégrade depuis plusieurs années". Or, la tête de liste LREM a quitté ses fonctions à l’ENA en 2017 et c’est donc bien son bilan qui est pointé. Une mise en cause confirmée par les chiffres livrés par le magazine spécialisé Acteurs publics : la situation financière de l'ENA s’est même fortement dégradée entre l’arrivée de Nathalie Loiseau en 2012 et son départ en 2017 : d’une situation de léger excédent d’environ 200 000 €, on passe à un déficit de près de 3 millions d’euros. Après son départ, le déficit est ensuite bien moindre, puisqu’il repasse à 339.597 € en 2018 (et l’actuel secrétaire général de l’ENA estime qu’il sera comblé d’ici 2020).

    Loiseau n'avait aucun poids, aucune audience.
    Un rapport de la commission des lois du Sénat de novembre 2018 souligne même que l’Etat, qui "constitue la principale source de financement de l’ENA" aussi longtemps que l'Ecole néglige son auto-financement, a profité de l'arrivée de la mollusque à sa tête pour baisser son financement de 2,27 millions sur un an dès 2012 et 2013. Malgré cette baisse et sans que Loiseau ne bronche, l’Etat confiait dans le même temps à l’ENA de nouvelles missions, comme l’organisation de nouveaux cursus ou le passage des promotions de 80 à 90 élèves (qui a coûté 1,4 million d’euros par an supplémentaire à lui seul). Savoir si la potiche, qui n'est pas elle-même énarque, n'a pas été placée à ce poste pour avaler les couleuvres.

    Le Sénat impute clairement à la direction de l'ENA, un "développement insuffisant de [ses] ressources propres" avec "la multiplication d’actions non rentables ou à faible valeur ajoutée". Le rapport cite un exemple : "Une semaine de formation au sein du cycle international spécialisé d’administration publique est facturée 1.000 euros, ce qui est insuffisant pour amortir son coût d’organisation et de gestion."
    Attention, Strasbourg, il vous arrive un drôle de Loiseau.

    Algérie : et voilà les islamistes qui ressortent du bled

    Les islamistes manifestent au grand jour pour l’application de la charia en Algérie

    Jusqu'ici très patients et discrets au début de la révolte populaire, ils sont désormais de plus en plus visibles

    Des islamistes manifestent à découvert en Algérie

    Le 29 mars, un groupe d’islamistes radicaux a en effet, organisé une première marche à Bourouba dans la périphérie d’Alger. Hostiles à la démocratie, ils ont scandé des slogans favorables à l’instauration d’un Etat islamiqueIls étaient des dizaines à rappeler la période où le Front islamique du salut (FIS) régnait en maître absolu de la vie algéroise. Actuellement, la Constitution algérienne définit "l'islam, l’arabité et l’amazighité" (berbère) comme "composantes fondamentales" de l'identité du peuple algérien et le pays comme "terre d’Islam, partie intégrante du Maghreb, pays arabe, méditerranéen et africain". L'islam est la religion de 98 à 99 % des Algériens.
    Le Front islamique du salut (FIS) est en revanche une formation politique algérienne militant pour la création d'un Etat islamique. Fondé en février 1989, il fut dissout en mars 1992 par le tribunal administratif d'Alger. Il conduit une stratégie de conquête du pouvoir pour l'instauration d'un Etat théocratique et totalitaire semblable à celui des mollahs en Iran ou des talibans en Afghanistan. Pour parvenir à ses fins, il a partout recours à des actions populistes de bienfaisance et de lutte contre la pauvreté pour gagner la sympathie et la confiance des masses populaires.Une premier coup de semonce date de décembre 1991 quand, au premier tour des élections législatives, le FIS obtint 188 sièges sur 231, soit près de 82 %. Différentes tendances s'opposent dans ce regroupement de courants islamistes, mais les salafistes, regroupés autour d'Ali Belhadj, forment le courant le plus important du parti.Ali Belhadj, 63 ans, est le cofondateur, avec Abbassi Madani, du Front islamique du salut. est considéré comme l'un des "prêcheurs de mort" qui ont fait glisser le pays dans une décennie d'hécatombes, lors de la guerre civile algérienne (décennie noiredécennie du terrorismeannées de plombannées de braise, du conflit opposant le gouvernement algérien, disposant de l’Armée nationale populaire (ANP), aux divers groupes islamistes à partir de 1991Durant les révolutions du Printemps arabe, Ali Belhadj fut arrêté, puis inculpé d'"atteinte à la sécurité de l'Etat" et d'"incitation à la rébellion armée," le 19 janvier 2011.La participation de Belhadj à la propagande d'enrôlement de la population dans des mouvances armées reste active dans les GIA (organisation terroriste islamiste d'idéologie salafiste djihadiste créé lors de la guerre civile algérienne) et dans l'AIS (Armée islamique du salut, branche armée du FIS opposée au gouvernement de 1993 à 2000).
    Les islamistes refusent les lois de la République : "ni charte ni constitution, il n’y a que le coran et la sounna (règles de Dieu)"

    Ils crient haut et fort qu’ils vont "se battre jusqu’à la mort pour l’instauration d’un Etat islamique qui ne reconnaît pas la volonté populaire, et où seule la volonté de dieu va gouverner".

    Pour l’instant, les actions de ces islamistes se limitent à la périphérie d’Alger, Kouba, El Harrach et Bourouba, ne s’aventurant pas dans les grandes places d’où ils sont  rejetés.
    Ces anti-démocrates, qui ont toujours tenté de détourner les révolutions populaires pour confisquer le pouvoir au peuple et le remettre aux fanatiques religieux, travaillent dans l'ombre à leur main-mise sur la république, avec des stratégies différentes, tout en restant unis sur leur objectif commun. 

    Leurs incursions sporadiques dans la révolte actuelle révèlent leur volonté de récupérer le terrain perdu, ainsi que leur positionnement pour les échéances à venir.
    Bien que le gouvernement algérien au pouvoir soit généralement connu pour sa politique de lutte déterminée contre le terrorisme islamiste, le journal Le Monde souligne que "les représentants des courants islamistes les plus radicaux ne manquent pas de tribunes médiatiques" et rapporte qu'un islamiste, Abdelfatah Hamadache, chef du 'Front de la Sahwa [renaissance: c'est aussi l'appellation de la liste de Macron aux Européennes...] islamique salafiste', un parti non agréé, ancien militant du Front islamique du salut, et qui souhaite imposer la charia en Algérie, a pu appeler publiquement au meurtre d'un intellectuel (l’auteur Kamel Daoud, dont le roman « Meursault, contre-enquête » a été finaliste du Prix Goncourt) sans avoir été inquiété par la justice.
    En 2015 déjà, "ce journal satanique français" (
    selon Abdelfatah Hamadache) mettait en garde : "les autorités algériennes se montrent de plus en plus permissives à l’égard des islamistes". Sont en cause, d’abord les réseaux sociaux, mais aussi, dans un contexte d’ouverture de l’audiovisuel, des chaînes de télévision privées tolérées, sans êtres agréées, et qui émettent depuis l’étranger. C’est notamment le cas des extensions TV des quotidiens arabophones réputés populistes Ennahar et Echourouk (deux organes de presse privés algériens, avec chaînes de télévision d'information nationale en continu). Ainsi, après son appel au meurtre, Hamadache a pu confirmer ses propos sur Ennahar TV, avant d’y débattre sur le caractère "pêché" de la bûche de Noël et de la célébration du Nouvel an. Il avait déjà exposé son projet d’Etat islamique en octobre sur Echourouk TV.

    samedi 30 mars 2019

    France : principaux changements au 1er avril

    Energie, prestations sociales, RSA et santé: êtes-vous concerné(e) ?




    Affaire Benalla: l'Elysée a fait relayer un montage trompeur à partir d'images obtenues illégalement

    Fake news d'Ismaël Emelien, conseiller très spécial de Macron

    Un mensonge d'Etat qui ne pèse pas sur les sondages de confiance en Macron...


    Ismaël Emelien, est au coeur de l'affaire Benalla, 

    ici, au Palais de l'Elysée, le 17 janvier 2018
    Le chargé de communication de l'Elysée Ismaël Emelien s'est invité dans l'affaire Benalla pour avoir tenté d'accabler le manifestant violenté par Alexandre Benalla en le faisant passer pour un individu lui-même violent, à partir d'images policières obtenues illégalement. Un parfait  tableau de la moralité macronienne. 

    La majorité présidentielle n'a pas hésité à dénoncer une instrumentalisation médiatique derrière l'affaire Benalla, tant que de nouveaux éléments n'ont pas été révélés par une enquête du Monde, publiée le 29 mars, semblant prouver que si instrumentalisation il y a eu, celle-ci serait tout au contraire le fait de l'Elysée. 
    La vidéo truquée par ce proche conseiller d'Emmanuel Macron à l'Elysée, Ismaël Emelien, – de mai 2017 à mars 2019 – ,  mêle à d'autres des images du 1er mai 2018  place de la Contrescarpe, récupérées illégalement auprès de la préfecture, montrant notamment un jeune couple lancer des projectiles sur les policiers, quelques instants avant l'intervention d'Alexandre Benalla.









    Une vidéo digne des faux circulant sur internet

    Le montage vidéo réalisé par Ismaël Emelien fait appel à des images d'une autre scène, montrant cette fois-ci un autre homme, poursuivant un policier avec une chaise. L'objectif présumé du manipulateur de l'opinion hébergé à l'Elysée visait à minimiser les violences physiques d'Alexandre Benalla et à discréditer les victimes.
    LREM a beau nier mener des opérations anonymes sur la toile, un "employé" du mouvement aurait diffusé des images de vidéosurveillance - obtenues illégalement - sur un compte Twitter, un compte anonyme...

    Ismaël Emelien a les mains blanches : il a transféré la vidéo à Pierre Le Texier, responsable du pôle e-influence d'En Marche, pour diffusion et propagation de ce montage. 
    Le journal Le Monde a révélé le 8 mars que les enquêteurs de la police des polices, l'IGPN, a réussi à identifier l'internaute caché derrière le compte Twitter FrenchPolitic, responsable le 19 juillet dernier de la diffusion d'images de vidéosurveillance de la Préfecture de police de Paris, alors dirigée par Michel Delpuech, limogé depuis. Pierre Le Texier, l'individu en question, est un salarié de La République en marche (LREM) que les enquêteurs soupçonnent d'avoir agi sur ordre d'Ismaël Emelien, alors secrétaire adjoint de l'Elysée, lui-même démissionnaire depuis. Pierre Le Texier, communiquant proche d’Ismaël Emelien, a raconté aux enquêteurs comment il a obtenu les images et les a diffusées, sur demande de ce dernier.
    Lorsque, le mercredi 18 juillet 2018, le journal du soir des hommes d'affaires Xavier Niel et Matthieu Pigasse révèle que le conseiller d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, a participé activement à des violences sur la place de la Contrescarpe, le 1er mai 2018, "un vent de panique saisit l'Elysée" et Ismaël Emelien prend l'initiative de lancer la contre-offensive : annoncer qu'Alexandre Benalla a reçu une première sanction au mois de mai 2018. 
    L'intox consistait à déclarer que le protégé de Macron ne faisait que "réagir en réponse à des violences". Le 19 juillet, Ismaël Emelien veut lancer la bataille médiatique par les réseaux sociaux en récupérant les fameuses vidéos. Le conseiller spécial de Macron demande au communiquant Pierre Le Texier d'utiliser des comptes anonymes pour amorcer cette bataille.

    C'est Alexandre Benalla lui-même qui fournira ces images, des images obtenues illégalement auprès de la préfecture. Toujours d'après Le Monde, à la police, Ismaël Emelien assurera qu'il "ignorait leur provenance et donc leur caractère illégal"...
    Maître d'oeuvre, Ismaël Emelien va également transmettre à Pierre Le Texier des images mélangeant les événements du 1er mai, place de la Contrescarpe et une du même jour, visiblement plus tard dans la journée, montrant un inconnu poursuivre un policier, chaise à la main. L'intention maligne était de créer la confusion en attribuant au jeune manifestant un comportement agressif et dangereux qui aurait justifié l'intervention violente d'Alexandre Benalla et de son binôme, Vincent Crase. La vérité, c'est que l'étudiant accablé par les images manipulées est la véritable victime agressée par Alexandre Benalla le 1er mai et qu'il n'est pas "l'homme à la chaise" de la deuxième vidéo.

    Le second couteau d'Emelien affirme sur Twitter : "C’était un individu violent sciemment venu place de la Contrescarpe pour casser du flic"

    Sur les réseaux, anonymement, Pierre Le Texier choisit d’ajouter une légende pour discréditer le manifestant interpellé brutalement par Alexandre Benalla et d'excuser le comportement du favori de l'Elysée: 
    Les sbires de Macron diffament.
    "OK, même si ce n’était pas à #Alexandre Benalla de le faire,
    ne faisons pas passer cet étudiant pour un garçon bien sous tout rapport. C’était un individu violent qui était sciemment venu place de la contre-escarpe pour casser du flic." 
    Le 19 juillet 2018, le compte anonyme '@frenchpolitic' met en ligne ce montage video. 
    Le journaliste Samuel Laurent précise même que l'Elysée a ensuite diffusé l'adresse du compte à des journalistes. "Libres et indépendants", mais pas téméraires, ils ont craint la courroux de Jupiter...
    Pierre Le Texier utilise ensuite un deuxième compte anonyme, dans la journée du 19 juillet, pour diffuser le montage. Quelques heures plus tard, Ismaël Emelien demandera à Pierre Le Texier de supprimer le premier tweet avec les légendes...

    Ismaël Emelien a été interrogé par C à vous sur France 5, le 28 mars à ses turpitudes connues
    Alors qu'il pensait faire tranquillement la promotion de son livre sur le progressisme en toute quiétude, l'individu, visiblement agacé, a tout d'abord justifié l'utilisation de comptes anonymes pour propager des vidéos truquées, affirmant que, sur Twitter, c'est "un peu la règle". 

    Sur la question de la propagation d'un montage vidéo mensonger, puisque mettant à la suite l'une de l'autre deux vidéos qui n'avaient de commune que la date, Ismaël Emelien a répondu qu'il ne savait pas si celle-ci était... mensongère. "Pour moi, elle ne l'était pas", a-t-il justifié, en ajoutant, avec mépris, qu'il n'avait rien à ajouter.

    "En même temps", ironie du sort,  le 18 janvier dernier, lors d'une visite surprise à Souillac devant des maires pour le second épisode du grand débat national, le président de la République lui-même dénonçait l'anonymat sur Internetappelant sans vergogne à des mesures devant permettre sa disparition progressive. Il estimait alors qu'il s'agissait d'un "processus où on sait distinguer le vrai du faux et où on doit savoir d’où les gens parlent et pourquoi ils disent les choses"... 

    La République morale n'est pas en marche...

    Militante d'Attac jetée au sol : le procureur péremptoire, contraint de revoir sa copie

    La manifestante blessée à Nice a bien été poussée par un policier

    Le représentant du ministère de la Justice avait commencé par prendre fait et cause pour la police

    Geneviève Legay n'a pas été poussée par la police... 
    C'est la thèse que le président Macron et son procureur de la République à Nice ont soutenu pendant près d'une semaine. Macron a assuré que la septuagénaire n'a pas été bousculée dans une charge de la police et il lui a même fait la leçon, estimant qu'une septuagénaire est a priori une personne fragile et devrait être assez "sage" pour rester à la maison.

    Les filles de Geneviève Legay ont déposé une plainte pour "violences volontaires en réunion avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique et sur personne vulnérable". La porte-parole d’ATTAC, mouvement altermondialiste radical, a été grièvement blessée, alors qu'elle brandissait un drapeau arc-en-ciel, symbole de paix, et un gilet jaune à la main, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes en marge de l’acte XIX à Nice. Elle est toujours hospitalisée une semaine plus tard. Dans un entretien à Nice Matin, Emmanuel Macron a cependant affirmé de son côté, dès le 25 mars, soit deux jours après l'incident, que "cette dame n'a pas été en contact avec les forces de l'ordre".

    Résultat de recherche d'images pour "Macron sagesse de Genevieve Legay"

    Le même jour, Macron a même été bien plus désobligeant, jugeant que Geneviève Legay était présente au mauvais moment, au mauvais endroit : "Je souhaite d'abord qu'elle se rétablisse au plus vite et sorte rapidement de l'hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille. Mais pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable, a lâché le professeur de morale. [...] Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci."

    "Lors d’une charge de la police, elle s’est grièvement blessée," écrit Sud-Ouest, le 27 mars... 
    "En tombant au sol [toute seule?], dans un périmètre interdit à toute manifestation", "elle a apparemment tapé fort sur un poteau du tramway", disait Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice, lundi. 
    Il a été formel : "Geneviève Legay n’a pas été touchée par les forces de l’ordre", a-t-il assuré, soutenu par Emmanuel Macron qui a affirmé dans Nice-Matin que "cette dame n’a pas été en contact" avec les policiers.

    Pour le procureur de la République Jean-Michel Prêtre, "il y avait derrière elle trois personnes, un journaliste qui filmait, une autre manifestante et une personne à la casquette marron". "On ne voit pas qui la pousse", a-t-il ajouté. Le représentant du gouvernement se croit pourtant autorisé à affirmer qu'aucun policier n'est impliqué...

    Si le procureur et le chef de l'Etat assurent qu'elle n'a pas été touchée par un policier, d'autres sources remettent en cause cette version
    . 

    Plusieurs témoignages et un rapport de police viennent mettre à mal les propos du procureur et du président de la République. Dans ce rapport obtenu par Mediapart, l’officier de police judiciaire écrit que "la septuagénaire aurait été bousculée par un homme qui portait un bouclier", alors qu’un autre policier ajoute : "nous avons chargé donc effectivement, nous avons poussé les personnes devant nous".
    Des témoignages viennent étayer ces témoignages. Deux personnes disent à Mediapart avoir vu un policier pousser Geneviève Legay. D’autres témoins estiment auprès du Monde que la charge était d’une violence "totalement disproportionnée", alors que "l’ambiance était tranquille".


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    Une femme a été blessée à dans le mouvement de foule provoqué par l’évacuation de la Place Garibaldi par les CRS. Elle a été évacuée par les pompiers. Il reste une dizaine de "gilets jaunes" Place Garibaldi.
    IMAGEShttps://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/19e-samedi-mobilisation-gilets-jaunes-malgre-interdiction-manifestants-reunis-nice-1643370.html 

    Le quotidien national révèle également que dix "street medics" ont été placés en garde à vue pendant dix heures après les faits.
    De son côté, le procureur de Nice maintient sa version, soutenant que les faits sont "indiscutables".
    Des plaintes visant la police et le préfet des Alpes-Maritimes ont été déposées en début de semaine.
    L’avocat de Geneviève Legay, Me Arié Alimi, a également accusé les policiers d’avoir tenté de faire dire à Geneviève Legay, toujours hospitalisée, "qu’elle aurait été poussée par un caméraman". Mercredi, le maire de Nice, Christian Estrosi indiquait qu'avec ses fractures du crâne et ses côtes cassées que son état était stable.



    Vidéo intégrée

    Sévèrement blessée après la charge des CRS lors de l’Acte 19 des samedi à Nice, la septuagénaire Geneviève Legay a été hospitalisée. @PaulLarrouturou a rencontré ses filles aujourd’hui…

    Images de vidéosurveillance contre images de télévision
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    Arié Alimi, l’avocat de Geneviève Legay, a rapidement contesté cette version des faits. Au cours d’une conférence de presse,
    le 26 mars, l'avocat a affirmé que sa cliente avait été "poussée délibérément". Pour justifier son propos, il s’est appuyé sur une vidéo de CNews, notamment relayée par le site Arrêt sur images, où l’on peut voir un membre des forces de l’ordre charger en direction d'une personne tenant un gilet jaune dans la main.
    Gilets jaunes : Geneviève Legay poussée par la police ? Ce que révèlent les vidéos
    Geneviève Legay, militante Attac, terrassée à Nice, le 23 mars

    "J’exclus une cause : j’exclus qu’elle se soit cassé la figure toute seule". 

    C'est en ces termes que,
     le 25 mars, s'appuyant sur des images de vidéosurveillance de la ville, le procureur Jean-Michel Prêtre avait lui aussi assuré lors d’une conférence de presse : "J’exclus qu’elle se soit cassé la figure toute seule. […] Ce dont on est sûr aussi à la vue des images, pixels par pixels, c’est qu’elle n’a pas été touchée par les forces de police, par un bouclier ou par un homme." Selon le procureur, qui "exclut qu'elle était en train de courir" et soit tombée seule, il y avait derrière elle trois personnes, "un journaliste qui filmait, une autre manifestante et une autre personne à la casquette marron".

    "On voit bien que le rideau [des forces de l'ordre] bouscule Geneviève Legay qui tombe".


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    ⚡️GENEVIÈVE LEGAY - RÉVÉLATIONS ⚠️ / Voici notre analyse sur l’accident qu’a subi lors de l’ des à .
    📹 - &
    S’il demeure impossible de confirmer avec certitude que la personne en question soit bel et bien Geneviève Legay - auquel cas, plusieurs personnes auraient été fauchées, l'autre ne s'étant pas plainte - , France 3, qui a diffusé une autre vidéo de la charge de CRS se veut pourtant catégorique : "On voit bien que le rideau [des forces de l'ordre] bouscule Geneviève Legay qui tombe. On voit son drapeau par terre à ce moment-là", commente un journaliste de la chaîne, à chaud et dans la confusion.


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    Une femme a été blessée à dans le mouvement de foule provoqué par l’évacuation de la Place Garibaldi par les CRS. Elle a été évacuée par les pompiers. Il reste une dizaine de "gilets jaunes" Place Garibaldi.
    IMAGEShttps://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/19e-samedi-mobilisation-gilets-jaunes-malgre-interdiction-manifestants-reunis-nice-1643370.html 
    Moins relayé que les séquences vidéos déjà citées, le cliché d'un photographe de l’agence britannique Associated Press (AP) montre sous un autre angle Geneviève Legay en train de chuter. "Elle est importante pour comprendre ce qui s’est passé ce samedi matin : la photo correspond littéralement à la seconde qui suit le geste du policier sur la vidéo de CNews", écrit Libération (CheckNews).
    Pour le site de vérification des faits, qui assure avoir reçu un témoignage [anonyme auquel il faut accorder foi] confirmant qu’un policier a bien touché Geneviève Legay, s’il n’y a pas eu de contact avec un membre des forces de l’ordre, "la seule hypothèse restante est celle où le policier pousse violemment une personne qui entraînerait dans sa chute Geneviève Legay".
    La manifestante d'extrême gauche blessée à Nice a bien été poussée par un policier

    Le procureur de la République a finalement dû saisir la justice. 
    Résultat de recherche d'images pour "Jean-Michel Prêtre"
    Des juges d’instruction ont ouvert une information judiciaire ce vendredi pour des faits de "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique", après la chute de la manifestante Geneviève Legay, âgée de 73 ans.

    Les enquêteurs avaient négligé "un flouté sous le drapeau multicolore", un détail dans la confusion du mouvement de foule, mais qui a finalement toute son importance dans la compréhension de la chute de la septuagénaire. Après avoir affirmé, lundi, que Geneviève Legay «n’a pas été touchée intentionnellement par quelqu’un, notamment par un agent de sécurité», la version a totalement changé ce vendredi. Lors d’une conférence de presse, le procureur Jean-Michel Prêtre a finalement cessé de nier que ses "blessures résultent de l’action d’un fonctionnaire de police".

    Une "étude par coloration et par pixels" a permis de mettre à mal "une illusion d’optique", raconte le procureur à propos des causes de la chute de l'extrémiste survoltée, alors que les policiers tentaient d’évacuer la place Garibaldi de Nice, interdite de manifestation. "Il y a eu beaucoup d’autres investigations qui ont consisté pour l’essentiel à de l’analyse d’images de la vidéosurveillance, de professionnels, de particuliers et d’un très grand nombre de témoignages", indique le procureur, à qui est reproché son zèle à disculper les forces de police chauffées à blanc par les consignes d'extrême fermeté, du fait de la présence à Nice du président chinois XI-Jinping, au même moment : "Nous avions jusqu’à présent des images qui montraient qu’il y avait une distance de plusieurs mètres au moment de sa chute entre madame Legay et le cordon de compagnie départementale d’intervention," poursuit le représentant de Castaner, donneur d'ordre aux forces de l'ordre. 

    Résultat de recherche d'images pour "Macron Genevieve Legay sagesse"
    "Contrairement à ce qui pouvait être interprété des premières images, il y a eu un contact direct entre un membre des forces de l’ordre et madame Legay.
    [Le policier] a dû, comme nous tous, se rendre à l’évidence et constater qu’il avait directement touché du bras Madame Legay," explique piteusement le procureur. Au moment du "mouvement du bras", l’agent se trouvait en dehors du cordon et ne portait pas de bouclier.

    Le procureur a donc saisi des juges d’instruction et a ouvert une information judiciaire pour des faits de "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique". Le policier risque une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement. Les donneurs d'ordre de fermeté aux forces de l'ordre, que ce soit à Beauvau ou à l'Elysée sont tranquilles et "assument" !...  
    Entendu mardi, puis ce vendredi matin, l’agent pensait avoir bousculé un homme. Ce qui changerait tout, aux yeux de Marlène-la-Madelon du gouvernement... "En réalité, c’est madame Legay qu’il a poussé, précise encore Jean-Michel Prêtre. Tout en mettant en cause la vivacité de la septuagénaire : "Elle a fait un mouvement de virevolte. C’est elle qui est touchée la première par le mouvement du bras de ce fonctionnaire de police."

    Le policier aura été victime d'une vieille un peu trop vive. 

    Selon Femme actuelle (groupe Prisma Media, filiale du groupe allemand Bertelsmann, comme RTL ou M6) , Geneviève, qui aime le chocolat (sauf Trogneux au Touquet), est plus coriace que Brigitte qui, "pour rester présentable [question d'appréciation !] en toute circonstance, et afficher fièrement sa taille 36" et "rester glamour", s'astreint à un régime d'anorexique. Geneviève ne fait pas comme l'autre "du vélo d’appartement tous les matins pendant une heure. Une machine brûleuse de calories qui permet d’améliorer le système cardio-vasculaire et de renforcer ses muscles" [sic]. Voyez en effet les coton-tiges qui supportent le reste, nourri d'une salade composée". "Hygiène de vie irréprochable," assure Femme actuelle qui précise par ailleurs qu'elle carbure au vin blanc (77,3 calories pour un verre de 10 cl, soit plus qu'un quart d'heure d'abdo-fessiers !)...
    Si un geste circulaire de policier dans la force de l'âge envoie Geneviève au tapis, que resterait-il de Brigitte et de ses cinq fruits et légumes par jour ? Pas sûr que ça donne un 'smoothie'...