Libération appelle au sursaut, sans autocritique!
Les employés des milliardaires Bruno Ledoux et Patrick Drahi appellent à la révolte
"Pris entre les critiques du public et des politiques, les professionnels de l’information doivent réinventer un métier en mutation. Ils ont déjà commencé," assure Johan Hufnagel, "numéro un bis" brut de décoffrage ci-contre, à la tête de la rédaction de Libération, en compagnie de Laurent Mouchard-Joffrin. Et ça se voit à quoi ?
Journalistes, levez-vous !
«Merdias», «journalopes», «presstiputes», «laquais du pouvoir», «gauchiasses»… Voici, entre autres noms fleuris, comment sont qualifiés sur les réseaux sociaux ceux qui font profession d’informer [mais dont est dénoncée la désinformation]. Une détestation sans filtre, anonyme, souvent doublée d’injures racistes et sexistes [et homophobes, sans doute, mais il a dû faire une omission vénielle], qui peut virer au harcèlement [comme celui dont sont l'objet les "usagers" pourchassés pour leur consommation d'articles pourtant rédigés "avec l'AFP"].
Mais assez logique : en France, le métier de journaliste, un temps reconnu comme respectable, reste depuis des années dans le wagon de tête des pires jobs à exercer [il y a bien pire toutefois, si on prend en considération l'abattement de 7.650 euros dont ils jouissent en râlant : qu'ils le cèdent aux plus défavorisés qui ont calculé de combien de SMIC le budget social de l'Etat est privé du fait de leur refus de solidarité]. Avec celui de «responsables politiques». C’est peut-être pour cela, d’ailleurs, que ces derniers aiment bien taper dessus [quand ils ne voyagent et ne dînent pas ensemble], avec le secret espoir de se refaire la cerise sur leur dos. Leur démagogie sans limite n’est pas la seule raison. [Il parle de la démagogie des politiciens, l'ingrat ? Qu'est-ce qui est le plus choquant, d'être traités de "merdias", "journalopes", "presstiputes", "laquais du pouvoir", "gauchiasses", ou de se voiler la face, sans se remettre en cause ? Si le client est roi, est-il tellement injuste d'être dénoncés pour des comportements serviles, si on se prend pour une élite, parmi d'autres plus respectables, sans compromissions déontologiques, et si on est soumis aux lois du marché de la pub et aux aides gouvernementales ?]
La campagne présidentielle a vu monter encore d’un cran le niveau de guéguerre que mènent les politiques à ceux qui essaient de ne pas subir la propagande [une accusation totalement déplacée au regard du parti-pris - aussi outrancier que militant - de cette presse que Hufnagel pare de toutes les vertus (en préférant ne point les évoquer ! La responsabilité est-elle unilatérale?) ]: meetings mis en scène et filmés par les équipes de communication [le coup est rude après cinq années de main-mise sur la communication de l'exécutif socialiste], interdiction de suivre des meetings [après avoir fait leur promotion éhontée], pressions diverses et variées [exemples ? Hufnagel distille la suspicion sans fournir de faits : il nous immerge dans le cloaque des sources anonymes, des "sources proches du dossier", des témoins choisis et citations sélectionnées: de quoi nous donner la nausée, à nous "les gens", méprisables et manipulables à merci], coups [mais les policiers, les profs et les infirmières en prennent aussi sans disposer d'aucune tribune]… Ce qui n’aura pas empêché la presse (le Canard, Mediapart, Libération, entre autres…) de soulever le tapis peu reluisant des rapports des élus avec l’argent public [ce journal infect rappelle ainsi au pouvoir en place les services rendus pendant plusieurs présidentielles ou législatives et réclame son dû, au nom de sa morale odieuse... Quelle honte ! Que Libération soulève celui de ses rapports avec le fisc et de son usage des contributions solidaires des travailleurs imposées par Bercy].
Le dragon du changement
Hufnagel poursuit ses indécentes jérémiades. Il n’y a pas que les journalistes politiques qui entendent voler les noms d’oiseaux et vivent sous pression. Les critiques de cinéma, par exemple, sont habitués depuis longtemps à vivre sous un double tir de barrage, entre les cinéastes et les spectateurs. Il n’y a bien que les reporters de guerre qui trouvent grâce, et encore il ne faut pas que leurs récits viennent contrecarrer les délires des conspirationnistes. Dans ce cas, leur prise de risque ne pèse guère… [Quels risques Hufnagel a-t-il donc bien pu prendre pour en parler avec une telle empathie ? Journaliste sans aucun diplôme, ce rédacteur en chef de site web a passé devant un ordinateur sa vie exposée. Est-il parvenu à son poste actuel de responsabilités sans joncher son parcours de confrères morts et sans commettre de bassesses qui lui interdiraient d'accuser l'Autre ?]
Nous voilà donc pris entre deux feux, selon Hufnagel. D’où la question provocante que nous posons, [c'est sa ponctuation!] qui sera débattue fort à propos au Festival [sic] du journalisme vivant, organisé jusqu’à dimanche à Autun par les revues XXI et 6 Mois : «Faut-il brûler les journalistes ?» Peut-être, oui. [Mais il n'en est pas sûr: il ne veut pas mourir !]
Il y a largement de quoi critiquer cette profession. Les raisons du discrédit sont réelles, même si elles dépassent le seul cadre du métier [car le journaliste a ceci en commun avec le politicien: ils n'ont jamais tort, ne sont jamais responsables de rien. Ils "assument" mais, s'il regrettent parfois, ils ne s'excusent jamais]. Les maux sont connus, justifiés, parfois fantasmés [il peine à assumer, le garçon !]: perte d’indépendance, entre-soi, absence de «diversité» sociale et ethnique, suivisme, éthique en berne, collusion, absence de pluralisme [il omet le machisme et la place des femmes dans la presse !]. On peut ajouter fainéantise, manque de rigueur, d’humilité, de curiosité, rejet de toute critique, amour de la petite phrase, éditorialisme, etc., etc., etc.
Les journalistes ont aussi commis des erreurs [on ne parle jamais de "faute", même lorsqu'on met la vit de l'Autre en danger: cf. BFMTV lors des attentats islamistes parisiens] et ont été lents à les reconnaître [ou les ont niés tout en restant en place sans être sanctionnés comme de vulgaires flics de terrain]. Les médias, qu’on évitera si possible de mettre tous dans le même sac [Libération sort-il du lot ?], ont eu du mal à comprendre la révolution technologique, toujours en cours, et à enfourcher le dragon du changement. [Hufnagel a cette vision étroite qui borne son champ intellectuel et lui évite d'embrasser l'ensemble des turpitudes de la profession, lesquelles ne sont pas seulement technologiques et financières, mais avant tout professionnelles et éthiques, s'agissant de désinformation et de parti-pris sectaire. Qui prendrait Libération pour autre chose qu'un organe de presse gouvernementale depuis plus de cinq ans, après avoir été dans l'opposition systématique ? Ses a priori sont sa fierté de militant.]
Libération jette la pierre à la concurrence
Tout ceci est vrai, et plus que vrai. Et je dois avouer, moi-même [en personne !], céder comme tout lecteur, téléspectateur ou auditeur [il s'humilie en s'abaissant à se rang subalterne], à la colère contre certains confrères [cette discrimination doit en faire gerber plus d'un !]. Nombre ne sont guère enclins à l’autocritique publique, mais souvent prêts à allumer les feux [une mise en cause globale et sournoise]. Nous pourrions aussi ajouter un paragraphe spécifique à Libération. L’autocritique a ses limites.
Régler ses problèmes d’identité.
Rangeons donc les allumettes [après les avoir grattées...]. Le métier se réinvente et sait qu’il doit travailler au rétablissement de la confiance [Là, le lecteur sain doit commencer à sentir monter l'acidité de son estomac]. Et il faut être, raisonnablement mais résolument, optimiste pour l’avenir. Car les périodes de ruptures sont propices aux changements. [Après avoir bavé, Hufnagel passe un coup de lèche.]
Que voyons-nous aujourd’hui, en France ? Les Français [il se pique de les connaître ou parle-t-il en leur nom pour les avoir vu depuis son taxi courir au travail] n’ont jamais autant lu, vu, entendu d’informations [toutes les mêmes, copiées-collées de l'AFP et recomposées pour coller aux desiderata du pouvoir et des principaux actionnaires : tâche aisée; ils sont du même bord]. Ils ont de la chance [les Français ?] : médias traditionnels ou pure-players leur proposent en permanence toutes formes de récits et d’enquêtes, en images, en sons, en textes, en dessins… [Tous sont partisans, téléguidés par les groupes de pression et leurs intérêts commerciaux ou politiques : cette semaine, Macron et Macron, puis les perturbateurs endocriniens et encore Macron, en occultant tout des développements des affaires Ferrand, Bayrou, Sarnez et Macron à Las Vegas ] Le foisonnement et l’inventivité [car l'information peut être inventive !] sont des briques nécessaires à la reconstruction du lien entre les lecteurs et ceux qui les informent [Hufnagel maçon (comme d'autres sont des pompiers incendiaires) de niveau insuffisant, en première année depuis 2014]. Voire consubstantielles [des briques "consubstantielles", c'est osé, mais s'il s'agit du foisonnement et de l'inventivité sus-nommés, ils sont éventuellement "consubstantiels'...] aux nouveaux usages. Les premiers à avoir pris en compte les bouleversements du Web avaient espéré qu’en se glissant dans cette culture décentralisée, collaborative, de pair à pair, ils pourraient retrouver une légitimité, une proximité avec les lecteurs, parfois eux-mêmes producteurs de contenus. [Foin de cette démagogie : selon ses besoins, Libération dénonce communément les réseaux sociaux et leurs twittos aussi illettrés que des salariées de Gad].
Les nouvelles formes de distribution de contenus, avec leurs algorithmes de personnalisation, ont accéléré la [bi]polarisation de l’opinion, la diffusion des fausses nouvelles [les "fake news", c'est les autres, on vous le disait, et le "fact checking", c'est Libé...], l’impossibilité du débat, au lieu de valoriser la sérendipité [découverte scientifique ou invention technique inattendue, consécutive à un concours de circonstances fortuites], la connaissance et la subtilité [les trois mamelles de Libération, en partage avec Tirésias]. Mais l’idée de penser les usages des lecteurs et la production de l’information en parallèle est restée. S’ajuster à ces nouvelles règles et les dompter [Macron en bat des mains d'avance] ne suffiront toutefois pas.
Les médias qui aujourd’hui se réinventent avec succès et retissent les liens sont ceux qui règlent leurs problèmes d’identité [, pontifie Hufnagel : moins on fait d'études plus on cherche à épater. Mais il a dû mettre une doctorante sur le coup]. Peu importe qu’ils soient numériques ou analogiques. Qui sommes-nous ? A quoi servons-nous ? Quels sont nos combats, nos règles, nos priorités ? [Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quel état j'erre ? ] -nous aux lecteurs, auditeurs, téléspectateurs que nous voulons informer [informer ou manipuler? Après tant de mots, il n'a toujours rien compris...] ? Il n’y a pas de réponse unique [C'est du Bruno Roger-Petit ?]. Ni même l’assurance que ça fonctionne [On est mal ! ]. Après tout, cela fait plus de cent cinquante ans qu’on veut mettre les journalistes au bûcher. A croire que, vous et nous, aimons jouer avec le feu [C'est en effet du BRP !].
Johan Hufnagel
[Au lieu de renverser la table, Libération doit se remettre en question et faire table rase...]
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