"Aucun regret" de l'ex-banquier d'avoir célébré à La Rotonde sa première place, anticipant - un peu vite - le second tour
Le candidat a riposté, dénonçant le "diktat de la bien-pensance triste"
Qualifié pour le second tour de la présidentielle, l'insolent fêtard a assuré ce mardi 25 avril n'avoir "aucun regret" d'avoir célébré dimanche sa première place à la brasserie parisienne La Rotonde.
Le candidat d'En Marche! s'était attiré des critiques en anticipant sa victoire dans cette brasserie huppée, en présence de proches et de plusieurs personnalités du monde politique et du show-business, avant que les Français ne l'ait porté à l'Elysée, face à Marine Le Pen.
"C'était sincère et je l'assume totalement", a naïvement rétorqué l'ancien ministre de Hollande au JT de France 2, ajoutant, hautain, "ne pas avoir de leçon à recevoir".
"J'assume totalement", a enchaîné "Emmanuel Hollande". "François Macron" a défié l'opinion, assurant qu'il n'obéira pas au "diktat d'une bien-pensance triste qui (lui) dirait où aller".
Macron s'est encore défendu mercredi à Amiens
Le favori des sondages et de la presse sociale-libérale s'est aussi dit "triste" pour "les électeurs de Mélenchon" qui "valent beaucoup mieux", alors que le candidat du PCF masqué derrière le slogan 'La France insoumise' n'a pas à ce stade donné de consigne de vote pour le second tour.
Le candidat d'En Marche! a donc précisé que Jean-Luc Mélenchon "n'avait pas hésité, il y a quinze ans, à appeler à faire rempart au FN" au côté de Jospin (éliminé au premier tour, comme Hamon en 2017) et à appeler à voter Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen.
Le banquier a vendu la peau de l'ourse avant de l'avoir tuée
L'arrogant Macron s'est considéré élu à la présidence face à David Pujadas : "Je resterai le maître des horloges, il faudra vous [les media] y habituer".
Une phrase qu'il avait d'ailleurs déjà prononcée quelques heures plus tôt lors d'un déplacement à Garches dans les Hauts-de-Seine.
Imbu de sa personne, le p'tit gars ?
Critiques à droite comme à gauche.
A droite, Sébastien Chenu, délégué national du Rassemblement Bleu Marine, a dénoncé un "petit Fouquet's, avec le showbiz". "On a vu cette France du bling bling qui revenait", s'est-il indigné sur Europe 1. "Les Français ne veulent plus voir ça et c'est le marqueur d'Emmanuel Macron : les start-ups, le champagne, les paillettes, non merci."
Le maire LR de Tourcoing, Gérald Darmanin, a pointé une attitude "indécente au moment où l'extrême droite est au second tour".
A gauche, c'est David Cormand, numéro un d'EELV, qui a jugé cette "fête assez indigne".
46 euros entrée-plat-dessert : bio ?
Les inconditionnels de l'entourage d'Emmanuel Macron - des socio-démocrates ?- se sont pourtant empressés de prendre sa défense au lendemain de la soirée. Le maire de Lyon et fidèle soutien, Gérard Collomb, a ainsi posté le menu du restaurant sur Twitter pour montrer que les prix, dans la moyenne de ceux d'une grande brasserie parisienne, n'avaient rien d'extravagants. Ce n'est ni Flunch, ni McDo !...
Lundi sur Europe 1, Benjamin Griveaux, porte-parole d'En Marche!, a enfoncé le clou. "Le repas coûtait 46 euros entrée-plat-dessert", a-t-il souligné. Surtout si la soirée est financée sur les "frais de bouche" de Bercy ...
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