Les affrontements avec la police ont duré toute la nuit, prenant fin peu avant 6 heures.
Feux de poubelles, de voitures, pompiers et policiers caillassés, bus attaqués...
Incendie maîtrisé @SDIS35officiel 1 Square de Provence #Rennes 1personne en urgence absolue prise en charge @TVR35 @joleneroue pic.twitter.com/PNviPLitaM— Sandra Douceré (@Sandra_Doucere) 31 octobre 2016
La nuit d'Halloween a été émaillée d'affrontements urbains dans plusieurs quartiers de Rennes, a fait savoir mardi 1er novembre les pompiers qui n'ont pas besoin d'un supplément de violences.
Au total, les "soldats du feu" ont recensé 13 feux de poubelles et trois voitures incendiées, ainsi que des dégâts importants sur le mobilier urbain, dans différents quartiers de la ville.
Rennes. La nuit d'Halloween vire aux affrontements urbains https://t.co/GpqfJRTkTS pic.twitter.com/60Om71qw3h— Ouest-France (@OuestFrance) 31 octobre 2016
Les pompiers ont indiqué avoir essuyé des violences verbales durant leurs interventions. Interrogé par Ouest-France, l'un d'eux a déclaré que son véhicule a été la cible de jet de projectiles dans le quartier de Villejean, quartier périphérique situé au nord-ouest de Rennes. "On est là pour porter secours aux gens et sauver des vies ! Pas pour se faire caillasser", a-t-il déclaré au quotidien local.
Chez moi quand c'est halloween, les gamins pètent les abris bus et brûlent les poubelles :D #Rennes #Kennedy pic.twitter.com/NUGIUTfgDV— 03062016_UNDYING (@Cry_Like_This) 31 octobre 2016
Lundi soir, alors que ses collègues ont sauvé des vies lors d'un incendie d’appartement à Villejean, un pompier s'est en revanche fait caillasser, alors qu’il tentait d’éteindre un feu de poubelle dans le même quartier. Sans motif et sans raison apparente.
Les délinquants ont été également attaqué des bus et bloqué leur circulation.
Des incidents ont été signalés à Bellangerais, Maurepas, à la Poterie et à Saint-Jacques-de-la-Lande. Des équipes de la brigade anti-criminalité sont intervenues pour protéger les pompiers et faire cesser les destructions.
Les violences ont duré une grande partie de la nuit, se terminant mardi peu avant 06h00.
22 conteneurs de poubelles ont été incendiées, dont ceux de l’école Georges-Brassens de Sartrouville, et les forces de l'ordre ont essuyé des jets de cocktails Molotov à Trappes et à Meulan, où l’éclairage public a été coupé sur un transformateur, vers 23 heures, rue de la ferme du Paradis. Les agresseurs sont parvenus à couper la lumière une seconde fois avant de se disperser. Dans cette dernière ville, PS jusqu'en 2014, les forces de l'ordre ont été prises à partie par une quarantaine de "personnes" (sic) : zone de non-droit ?
— Sébastien JALLAMION (@SJallamion) 23 octobre 2016
Rapport de cause à effet
Des bus ont aussi été caillassés à Poissy, à Mantes-la-Jolie et à Trappes. Il n'y a, fort heureusement, aucun blessé.
Plus tôt dans la soirée, peu avant 20 heures, une bouteille pouvant contenir de l’acide a été jetée dans la cour du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine. A 1 heure du matin, c’est un policier municipal de Carrières-sous-Poissy qui a été blessé à l’épaule sur jets de pierre.
Cette montée de violence contre les policiers ne devrait pas faire baisser la colère des forces de l'ordre.
Cette nuit de violence s’inscrit dans un contexte tendu dans les zones sensibles du département. "Le problème de fond, c’est que la police n’est plus respectée", dénonce Cyrille Thiboust, du syndicat de police Unité SGP (Force Ouvrière). Pour Julien Lecam, son collègue d’Alliance, cette forte augmentation des agressions sur les forces de l’ordre est un "déplorable effet de mode", le syndicaliste estimant que les agresseurs agissent pour imiter ceux qui ont attaqué les fonctionnaires de Viry-Châtillon (Essonne), sur fond de communication via les réseaux sociaux.
Les policiers dénoncent depuis plusieurs semaines le manque de respect de la population, la presse et le gouvernement.
Sans compter les juges.
Les syndicats de police des Yvelines ont été reçus, mercredi dernier, par le préfet à Versailles, qui a écouté leurs doléances sur le manque d’effectifs et l’exigence d’une réponse pénale plus ferme à l’égard de ceux qui s’attaquent aux forces de l’ordre.
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