vendredi 19 septembre 2014

Renzi, le père de l’icône de la gauche européenne, suspecté de banqueroute frauduleuse

Le père du président du Conseil italien visé par une enquête
On choisit ses amis, pas ses parents...
Le choc est rude pour le populaire président du Conseil italien âgé de 39 ans, dont les débuts ont été très remarqués en Europe. Alors que Matteo Renzi peine à sortir son pays de la morosité, son père serait visé par une enquête pour banqueroute frauduleuse, à en croire jeudi Il Secolo XIX, le principal quotidien de la ville de Gênes.

Une affaire de vente d'entreprise. 

Le tribunal de Gênes suspecterait Tiziano Renzi d'avoir quitté le siège de sa société sans payer des arriérés de loyer pour les locaux de l'entreprise Chil Srl, implantée dans le domaine de la distribution de journaux et magazines. 
Le père de l'espoir de la social-démocratie européenne, poursuivi par le propriétaire des locaux, a entre-temps revendu la société à un entrepreneur génois, peu avant qu'elle ne soit déclarée en faillite en 2013. Un procédé qui a déclenché une procédure judiciaire pour banqueroute frauduleuse.

Il n'a pas encore été possible d'obtenir confirmation de l'affaire auprès du tribunal. Selon le quotidien génois, l'entreprise Chil avait été condamné en première instance à payer 11.000 euros de loyers et frais de justice. Bien avant les faits, de 1999 à 2003, Matteo Renzi et l'une de ses soeurs étaient les propriétaires officiels de la société, selon le journal.

Comme en France, l'Italie attend toujours le changement


Pour la troisième fois depuis 2007, en août 2014, l'Italie a replongé dans la récession. Son PIB a reculé de 0,2% au deuxième trimestre 2014, après une baisse de 0,1% au premier. Pour Matteo Renzi, dont les débuts ont été très remarqués en Europe, l'heure de vérité a sonné, alors qu'il est aux affaires depuis février dernier. Le gouvernement italien comprend au total 16 personnes dont la moitié sont des femmes est rajeuni, paritaire et resserré. Et ça change quoi ?

Un schéma italien à l'identique de la France de Hollande
Certes, les analystes ne s'attendaient pas à des miracles. Mais ces résultats plus mauvais que prévus compliquent l'équation de Matteo Renzi, qui espérait une sortie de crise afin de rétablir le plus rapidement possible la situation des finances publiques. La dette italienne culmine à plus de 2.000 milliards d'euros, dépassant 135% du PIB, et le déficit public menace de franchir le seuil fatidique des 3%. Confronté à un taux de chômage de 12,3%le plus jeune chef de gouvernement de l'Union européenne et ancien secrétaire général du Parti démocrate se retrouve au pied du mur, avec une popularité que Hollande lui envie.

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