Bercy nie la dégradation de la note de la France par Moody's
Le journal "L'Opinion" révèle que Moody's va abaisser la note de la France de Aa1 à Aa2.
Le gouvernement assure n'avoir "reçu aucune information de l'agence de notation" prévue dans sa prochaine actualisation vendredi soir. Et la presse assure que le sort s'acharne sur Hollande qui ne fait pourtant que récolter les fruits de sa politique.
L'annonce est tombée au moment où François Hollande raconte que tout lui est est rendu "difficile", mais qu'il fait tout pour donner un second souffle à son mandat, et cela, à défaut d'une mobilisation de son énergie molle à la relance économique qu'il consacre à celle, verbeuse, de sa popularité.
Le journal L'Opinion affirme sur son site internet que Moody's, dont la publication officielle est attendue en fin de semaine, après clôture de la Bourse, soit après 17h35 heure de Paris, a déjà fait savoir à l'exécutif que la note de la qualité de dette à long terme de la France avait été baissée d'un cran, à Aa2. Les analystes de la Royal Bank of Scotland jugeaient dès mercredi une baisse de la note française par Moody's "très probable", et estimaient que l'agence pourrait de plus "assortir la note d'une perspective négative", en d'autres termes menacer Paris de continuer sur cette lancée. L'agence la plus connue, Standard and Poor's, a déjà baissé sa note sur la dette française, au troisième échelon de son tableau, soit "AA".
Le gouvernement "n'a reçu aucune information de Moody's à ce stade", a aussitôt assuré le ministère des Finances qui pourtant "dément l'information donnée par L'Opinion". L'agence de notation a quant à elle rappelé qu'elle ne faisait pas de commentaires sur ses éventuelles décisions en matière de notation.
L'agence patientait depuis plusieurs mois
Dès août, Moody's avait affirmé que la France manquerait ses objectifs budgétaires pour 2014 et 2015, ce que le gouvernement vient d'ailleurs de confirmer, et émis des doutes sur la capacité de l'exécutif à mettre en oeuvre les réformes promises. Loin de ramener le déficit public sous la barre de 3% du Produit intérieur brut comme promis aux partenaires européens,le gouvernement le regardera dépasser 4% cette année comme l'an prochain.
Mais le message ne passe pas auprès de Hollande.
"Je ne sais pas ce que fera l'agence Moody's", a assuré le président François Hollande lors de sa 4e conférence de presse semestrielle, cet après midi. Et de conclure: "ce n'est pas l'agence de notation qui m'inquiète."
La note Aa2 est la troisième meilleure possible dans l'échelle de Moody's, et désigne encore un émetteur "de haute qualité".
L'agence la plus connue, Standard and Poor's, avait elle baissé en avril sa note sur la dette française, au troisième échelon de son tableau, soit "AA", avec une perspective stable, le 8 novembre 2013. Cela correspondait déjà à la note "Aa2" dans le système de notation de Moody's. Jusqu'ici ces baisses, au fort retentissement politique, n'ont pas eu d'impact concret pour la dette française. Le pays continue à emprunter à des taux historiquement bas.
L'annonce de Moody's sera donc dans tous les cas très suivie, alors que la France est considérée par son propre ministre de l'Economie Emmanuel Macron comme "malade".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):