vendredi 8 août 2014

Garches: Hollande et Touraine ont fait fermer le service de cancérologie infantile

Sus au nucléaire sous toutes ses formes, sans discernement

Osiris : la fermeture du réacteur de Saclay inquiète les médecins
L'Académie nationale de médecine, qui craint une pénurie d'imagerie médicale, s'alarme de cette décision gouvernementale pour décembre 2015. Rayons X, ultrasons, IRM, l’imagerie fait plus que dévoiler une anatomie, dans les tumeurs du sein ou dans le diabète de type 2, elle permet aujourd’hui de suivre le fonctionnement d'un organe ou d’assister le chirurgien en image 3D.
Le lundi 4, en plein mois d'août, une note écrite du gouvernement a adressée  au Commissariat à l’énergie atomique fait part de sa décision de fermer le réacteur nucléaire Osiris situé sur le site de Saclay (Essonne) en décembre 2015. L’Académie nationale de médecine a déjà protesté, en insistant sur la perte engendrée par un tel événement. Les radioéléments produits par le réacteur de Saclay permettent en effet de réaliser plus de 800 000 examens médicaux par an, précieux pour détecter les cancers et autres maladies.

Une rentabilité insuffisante...
Mis en service en 1966, Osiris est l’un des plus vieux réacteurs de France et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) recommande son arrêt depuis plusieurs années. Fessenheim continuerait son activité, mais Saclay serait menacé. pour Le gouvernement se justifie par un dilemme sur son utilité pour les examens médicaux. Il s’est finalement rétranché derrière un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour prendre sa décision. Raison invoquée: la production d’Osiris n'est pas suffisante pour empêcher une pénurie. La production de Saclay en radioéléments représente 8 % de la capacité de production ...mondiale. Mais le réacteur peut toutefois doubler ses capacités de production en cas de défaillance de l'un des autres réacteurs. Dans son rapport, l’IGAS préconise un repli sur d'autres techniques d’imagerie médicale. Le professeur Aurengo, président de l’Académie de médecine, s'indigne de cela : "Les autres techniques d’imagerie médicale sont très coûteuses et surtout inefficaces sur les enfants."

Le pouvoir prive les Français de techniques efficaces pour détecter les maladies
L'imagerie médicale désigne l'ensemble des examens qui permettent la restitution d'images du corps humain : absorption des rayons X (scanner), résonance magnétique nucléaire (radiographie), réflexion d'ondes ultrasons (échographie)… Les techniques sont nombreuses. Très efficaces pour diagnostiquer des maladies, ces méthodes sont également utilisées dans la recherche biomédicale du fonctionnement de l'organisme. Ces radioéléments, lorsqu'utilisés dans le domaine médical, servent aujourd'hui souvent à réaliser des scintigraphies, des radios de l’os utiles pour détecter les cancers.

Osiris est l'un des neuf réacteurs au monde (Canada, Belgique, France, Pays-Bas, Afrique du Sud, Australie, Pologne, République tchèque) dont les radioéléments servent à la médecine. Le président de l'Académie de médecine insiste sur "la lourde responsabilité" du gouvernement dont la décision entraînera, selon lui, "de véritables pertes de chance" pour les patients. 
La situation ne devrait pas s’améliorer avant 2018 quand le réacteur Osiris sera remplacé par Cadarache (Bouches-du-Rhône) et deux autres réacteurs ouvriront en Allemagne et en Corée du Sud.

Garches : l'AP-HP accélère la fermeture du service d'oncologie pédiatrique

Manifestation contre la fermeture du 
service d'oncologie pédiatrique de 
l'hôpital de Garches,  le 9 juillet 2014
L’assistance publique-Hôpitaux de Paris a annoncé vendredi 8 août la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches, dans les Hauts-de-Seine. Tous les petits patients ont dû quitter le service.

Cette décision suit l’annonce faite le 5 août par l’AP-HP d’accélérer la fermeture de cette unité de l’hôpital Raymond-Poincaré. Initialement prévue le 21 août, le service a fermé ses portes plus tôt en raison des tensions avec certains parents refusant le transfert de leur enfant dans un autre établissement.

Un petit "nucleus" de familles d'enfants cancéreux  – quatre, selon la direction de la police  des hôpitaux – (mais plus nombreux, en vérité, comme l'atteste la photo) sur une trentaine qui refusaient que leur enfant soit soigné ailleurs a finalement été expulsé de l’hôpital jeudi dans la soirée. En grève de la faim contre la fermeture programmée du service d'oncologie pédiatrique, ils occupaient depuis le 26 juin la chapelle de l'hôpital pour réclamer la poursuite des méthodes spécifiques de cette unité spécialisée dans les cancers des os.

Sans concertation, des "solutions" ont pu être imposées à chaque patient et les familles ont dû "accepter" "les propositions de prise en charge qui leur ont été faites". Deux des enfants des familles hostiles à l'abandon des méthodes de soins qu'ils avaient choisies ont été transférés avec une assistance médicale dans un autre hôpital. Deux autres ont été autorisés à rentrer chez eux. L'AP-HP avait programmé la fermeture de l'unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, dont les méthodes étaient contestées par une partie du corps médical depuis des années, mais elle s'était heurtée à la résistance de certains parents.

Carine Curter, présidente d’une association - non précisée ! - qui regroupe des proches de jeunes malades a déclaré que "cette fermeture n’est pas une défaite. Le combat continue, le Conseil d’État ne s’est pas encore prononcé, ni le Défenseur des droits, Jacques Toubon." Tous deux ont été saisis par l’association.
Ametist est cette association dont les références sont tues par certains media, Elle regroupe des proches de jeunes malades, et sa présidente, Carine Curter, confirme que les derniers patients ont été évacués jeudi vers 21 heures. "Il n'y a eu, en amont, aucun dialogue avec des responsables de l'AP-HP comme cette dernière l'affirme", souligne-t-elle.  Pour elle, "cela prouve simplement que l'administration a tout pouvoir pour imposer ses choix sans aucune concertation avec les parents qui ont subi de fortes pressions depuis plusieurs mois". "Des familles ont notamment été convoquées chez le procureur, hier", précise-t-elle.

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