vendredi 8 août 2014

Avant embargo russe, le déficit commercial de la France s'était creusé à 5,38 milliards d'euros en juin

La secrétaire d'Etat au Commerce extérieur se félicite d'un déficit au plus bas...depuis 2010

Le déficit commercial de la France s'est creusé à 5,38 milliards d'euros en juin
selon les statistiques CVS/CJO publiées jeudi par les Douanes. Il se compare à un précédent déficit revu en hausse à 5,13 milliards d'euros pour le mois de mai, alors qu'il avait été annoncé à 4,87 milliards en première estimation. Le déficit cumulé sur l'ensemble du premier semestre s'élève à 29,2 milliards d'euros contre 30,7 milliards un an plus tôt

Hausse des exportations et des importations

Pour juin, les Douanes font état d'une hausse de 2,2% des importations, à 42,1 milliards d'euros. Dans le même temps, les exportations ont progressé de 1,8% à 36,7 milliards, un plus haut depuis avril 2013.
 
Le déficit des seuls produits manufacturés est en hausse à 4,0 milliards contre 3,0 milliards en mai, en raison ses importations plus fortes de produits chimiques et pharmaceutiques, d'automobiles, dont les ventes d'étrangères ont augmenté en juin, et d'équipements industriels (mécaniques et électriques). Les ventes d'Airbus (30 appareils) ont représenté 2,51 milliard d'euros sur le mois contre 1,48 milliard en mai (21 appareils).
 
Par zones géographiques, le déficit avec les autres pays de l'Union européenne s'est nettement creusé à 3,43 milliards (contre -2,80 milliards), tandis que celui avec les pays hors Europe est resté globalement stable (-3,43 milliards contre -3,44 milliards). Avec la seule zone euro, il s'est élevé à 3,67 milliards contre 3,44 milliards. 

Fleur Pellerin simule l'extase 

Le déficit commercial français s'établit donc à près de 30 milliards d'euros pour le premier semestre 2014. Un chiffre commenté jeudi dans les colonnes du Figaro par la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur. "A mi-année, nous sommes au niveau le plus bas depuis 2010", explique Fleur Pellerin. "Hors énergie, il a atteint neuf milliards. Pour mémoire, il était de 17 milliards à mi-2011, c'est un progrès considérable." Le graphique à gauche rétablit une part de vérité manipulée par la ministre.
 
Notre déficit commercial de  est au même point, 
en juin 2014 qu'en juin 2013
 
F. Pellerin impute d'ailleurs ce résultat notamment  à des importations peu dynamiques, en réduction d'environ 1,0% du fait du recul du prix de l'énergie, et juge au bout du compte que la situation est encore loin d'être satisfaisante, avec des exportations encore faibles. 

La ministre ne pouvait encore prendre en compte les conséquences de l'embargo décidé par Moscou sur les produits français, suite aux attaques incessantes de Hollande et Fabius contre la Russie, à propos de l'Ukraine de l'Est pro-Russe.
Pour Fleur Pellerin, la principale force de la France réside encore dans l'aéronautique et le spatial, la chimie, les parfums et cosmétiques, en hausse par rapport à 2013, et dans le redémarrage de l'automobile.

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