18 millions de dollars de rançon, malgré les assurances officielles
Les "fonds" ont été acheminés en Turquie par Jean-Yves Le Drian
Hollande jurait ses grands dieux que la France ne verse jamais de rançon. Or, l'hebdomadaire allemand Focus contredit le pouvoir socialiste, précisant même ce samedi que la France a versé 18 millions de dollars, soit 13 millions d'euros, pour la libération des quatre journalistes français enlevés en juin 2013 en Syrie et relâchés la semaine dernière.
Leurs ravisseurs appartiennent à un groupe djihadiste lié à al-Qaida, EILL, et présenté comme ayant "des liens particuliers avec le régime syrien" de Bachar al-Assad, qui le soutient contre les rebelles de l’Armée syrienne libre et d’autres factions islamistes.
La presse a la consigne de ne pas parler de rançon mais de " fonds"
Ils ont été convoyés vers Ankara par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian et versés aux ravisseurs par l'intermédiaire des services secrets turcs, écrit Focus, citant des sources proches de l'OTAN à Bruxelles.
Proche de F. Hollande, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé sa visite en Turquie "il y a plusieurs semaines", un déplacement "discret" au cours duquel il a rencontré les autorités politiques turques et les services "pour permettre de réaliser ce qui est arrivé", avait confirmé, en son temps, une source "proche du dossier", mais anonyme.
Selon des experts de l'OTAN, l'espionnage français a été informé dès le début de la prise d'otage du lieu de détention des quatre journalistes, mais n'a entrepris aucune intervention armée pour les libérer, en raison des combats qui secouent la Syrie, poursuit le magazine.
Hollande a affirmé ne pas "payer de rançon"
Le président de la République française, François Hollande, a affirmé le 20 avril que la France "ne paie pas de rançon" dans les affaires d'otages.
"L'Etat ne paie pas de rançon. C'est un principe très important pour que les preneurs d'otages puissent être tentés d'en ravir d'autres. Tout est fait par des négociations, des discussions", avait-il assuré.
VOIR et ENTENDRE François Hollande affirmer que la France ne verse pas de rançons pour la libération de ses otages, à l'occasion de la libération, le 27 avril 2013, de la famille Moulin-Fournier, dont quatre enfants, enlevés au Cameroun et retenus deux mois au Nigeria.
La France "ne cède pas sur les principes", le "non versement par la France de rançons", a déclaré le président français. "C'est en étant le plus discrets possible que nous pouvons être le plus efficaces", a ajouté Hollande. "Nous ne pouvons pas tout dire, mais nous ferons tout".
Didier François, grand reporter à la radio française Europe 1, et le photographe Edouard Elias avaient été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013. Nicolas Hénin, reporter à l'hebdomadaire français Le Point, et Pierre Torrès, photographe indépendant, avaient été enlevés le 22 juin à Raqqa.
VOIR et ENTENDRE mentir, outre Laurent Fabius, J-Yves Le Drian:
Les otages de Syrie ont été retrouvés par une patrouille de l'armée turque dans la nuit du 19 au 20 avril dans le no man's land de la frontière séparant la Turquie et la Syrie, près de la petite ville turque d'Akçakale (sud-est).
En vérité, on sait maintenant que les quatres otages n'ont pas été "retrouvés" mais échangés par EILL avec les autorités turques contre 13 millions d'euros.
Quant aux quatre otages d’Arlit au Niger libérés le mercredi 30 Octobre 2013, ils avaient déjà manifesté leur malaise -et leur désapprobation de l'instrumentalisation de leurs épreuves, en faisant vivre un grand moment de solitude au président Hollande venu se montrer à l’aéroport militaire de Villacoublay.
Laurent Fabius a nié toute livraison d’armes.
Attendons que la vérité éclate à nouveau...
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