mercredi 30 avril 2014

Le "pacte" de stabilité de Valls ébranle la "majorité" présidentielle socialiste

Valls, amer : "La critique permanente est le mal de la gauche française"

Le Premier ministre ne supporte pas les oppositions
Valls, isolé, mesure l'ampleur de l'opposition
interne dans la majorité présidentielle
De la fronde à la révolte. Le vote sur le pacte de stabilité a mis en évidence une fracture de la majorité à l'Assemblée nationale. Les députés ont voté par 265 voix pour le "pacte" de stabilité, 232 contre et 67 abstentions... Ce n'est plus qu'un "plan", puisqu'il aurait dû convaincre les 290 élus de sa majorité parlementaire.  41 députés socialistes se sont abstenus. Valls et Hollande sont donc désavoués. En public, Manuel Valls se félicite cependant d'avoir su convaincre la "gauche moderne". "Je salue la gauche moderne qui a voté le pacte". Invité de France Inter mardi matin, Manuel Valls a tenté de positiver la victoire obtenue à l'arraché et grâce au soutien d'une partie de l'opposition. 
Gouverner, c'est devenu "assumer" erreurs et impopularité. "Le vote d'hier est un vote fondateur, prétend-il. C'est un vote dans la clarté. J'assume de réformer sur une ligne sociale-démocrate". Face à la multiplication des critiques des parlementaires de gauche, Manuel Valls joue le stoïcisme. Il affirme promouvoir "du sérieux budgétaire, pas de l'austérité".En privé, il ne décolère pas contre les rebelles animés par Martine Aubry. 
 
Le premier ministre accuse  le coup

Le "pacte" de stabilité ébranle
la majorité présidentielle
Seulement 232 députés  - sur 577 - ont dénoncé le plan d'économies de 50 milliards d'euros par leur voteet 67 se sont abstenus dont 41 au PS"L'ironie, la critique permanente, c'est le mal de la gauche actuelle", gronde Manuel Valls à l'encontre des députés de la gauche du PS.289 est la majorité absolue. 

L'ancien ministre de l'Intérieur se sent obligé de justifier la sincérité de son engagement socialiste: "Ma stratégie collective, c'est celle de la réussite de la France (…) Suis-je de gauche? Mais c'est quoi être de gauche? La gauche est elle-même quand elle s'adresse aux Français, quand elle rassemble. La gauche est forte quand elle est réaliste (…) pas quand elle refuse la réalité et le rassemblement".

Refusant "le sectarisme de certains", Manuel Valls comprend tout de même "qu'il a du trouble à gauche". 
Et il nie que le pacte de stabilité y est pour quelque chose. "C'est à cause de la crise", lance-t-il. 

Désormais, Manuel Valls s'emploie à effacer le vote de défiance de mardi soir: "Le dialogue est rouvert avec les députés", veut-il croire. Le texte est voté, "la responsabilité doit maintenant s'imposer"...

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