samedi 22 février 2014

Salon de l'agriculture: "pas de huées" pour Hollande (France bleue), mais des sifflets (Le Parisien) !

Hollande est arrivé à l'heure du laitier dans un climat de grogne du monde agricole 

François Hollande est arrivé aux aurores,  samedi 22 février
Cette vache est la star du Salon  2014
Le climat est à la gronde dans le monde agricole
Le petit-déj à la grimace pourrait se ressentir du mal-être des éleveurs, la guerre des prix avec la grande distribution ou les normes jugées trop lourdes.
Selon Europe 1, François Hollande aurait d'ailleurs décidé de limiter au maximum sa présence en 2014 au milieu des stands de la "plus grande ferme du monde" qui présente cette année plus de 4.000 animaux et avait reçu l'an dernier près de 700.000 visiteurs.

Redoutant des sifflets, le président était déjà sur le peid de guerre à 7heures, porte de Versailles, pour inaugurer le 51e Salon de l'agriculture. 


Les sifflets presque assurés provoquent une réaction de la "gauche molle" que l'on vient pourtant tout juste de décrire "sans affect" et de présenter comme un "tueur à sang froid". 
VOIR et ENTENDRE Eduardo Rihan Cypel sur le plateau de "Choisissez votre camp", lémission de Valérie Expert (LCI). Le porte-parole du PS affirmait que  pour lui "Hollande est le plus grand professionnel de la politique française, c'est un tueur... à sang froid puisqu'il a liquidé tous ses adversaires":
"On ne veut plus entendre parler de ça. Ce petit jeu ne nous amuse plus", tonne un proche du chef de l’Etat. L’équipe du président se prépare à charcler et fait même de la confrontation avec les Français un défi politique. Un ministre de premier plan résume l’état d’esprit : "Si on a peur des sifflets, on reste chez soi".
Le dernier bain de foule du président socialiste en France remonte au 11 novembre, et il ne l’a certainement pas oublié. François Hollande avait été sifflé sur les Champs Elysées le matin, puis à Oyonnax, en Rhône-Alpes l'après-midi. Depuis cette journée compliquée, la cote de popularité du chef de l’Etat n’a cessé de chuter. Alors forcément, son déplacement samedi 22 février au Salon de l'agriculture, un passage obligé pour chaque président, est l'objet de toutes les attentions de la part de ses conseillers et des forces de police. Et selon les informations d’Europe 1, François Hollande n'y resterait qu'une petite matinée, histoire de limiter les risques.

Le Parisien a entendu quelques sifflets à son arrivée

Le patron de la FNSEA, Xavier Beulin, qui avait évoqué vendredi un "ras-le-bol" généralisé et critiqué une accumulation de "beaucoup trop de contraintes qui pèsent sur les entreprises" était moins critique et revendicatif, samedi. Malgré le contexte morose, Xavier Beulin, a ainsi dit sa volonté d'aborder cette journée "dans un état d'esprit positif". "Je suis de bonne humeur. Le climat est serein", a de son côté renchéri François Thabuis, président du syndicat Jeunes agriculteurs (JA). "On a un certain nombre de rendez-vous avec les services publics, c'est plus apaisé", a-t-il insisté. En dépit de quelques sifflets, François Hollande avait d'ailleurs reçu l'an dernier un accueil poli de la profession, pourtant peu favorable à la gauche dans les urnes. 

Hollande a pu entamer son parcours dans un climat apaisé, sans effusion, mais sans hostilité, entouré de plusieurs ministres, dont Stéphane Le Foll (agriculture) et Guillaume Garot (agroalimentaire). En dépit de quelques sifflets,François Hollande avait reçu l'an dernier un accueil poli de la profession, pourtant peu favorable à la gauche dans les urnes. Le chef de l'Etat a évidemment exprimé sa "fierté" de voir "autant de producteurs de qualité, d'éleveurs qui se dévouent pour leur métier", ne manquant pas de saluer "un secteur d'excellence", "qui exporte considérablement, qui est reconnu partout dans le monde". Ca, c'est fait !

BFMTV n'assure pas la retransmission de l'accueil de la foule...
Il devait parcourir les allées jusqu'en début d'après-midi, après les dégustations, selon les uns, mais moins longtemps qu'en 2013, après son élection, ou qu'en 2012, lors de sa campagne électorale, selon les autres. A l'époque, ses visites d'une demi-journée avaient pris l'allure d'obligation professionnelle: il ne pouvait faire moins que Nicolas Sarkozy, quoi qu'il lui en coûte. "C'est une visite de travail", a admis la "gauche molle", ajoutant aussitôt que son objet est aussi de "prendre en compte les problèmes, de les régler".

Mais le quadrillage policier n'a pas pu contenir la contestation.
"Vous avez soulevé beaucoup d'espoirs, mais on a l'impression qu'ils ne sont pas récompensés", lui a reproché Jean-Pierre Fleury, patron de la Fédération nationale bovine (FNB). 
"Ce président, il fait plus de choses pour les profs que pour les agriculteurs", a regretté Simon, 14 ans, un fils d'éleveur parvenu à forcer le passage du cordon de sécurité avec son taureau Rouge des Prés.

François Hollande a notamment été interpellé sur le dossier du lait. 
"Quand le prix du lait baisse en Allemagne, il baisse ici et quand il remonte en Allemagne il ne remonte pas en France", a souligné un éleveur irrité des Pays de Loire. Le président se retourne alors vers son ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, lui disant : "Stéphane, faut négocier, faut négocier". Cette année, le prix du lait revient d'actualité alors que les cours ont flambé de près de 10% l'an dernier et que les éleveurs français n'en voient toujours pas la couleur.

Les  Bonnets rouges ou la Manif pour tous pourraient tenter de se faire entendre
L'Elysée redoutait la détermination de divers mouvements contestataires comme la Manif pour tous ou celui des Bonnets rouges puissent faire entendre leur voix en cette journée d'inauguration. 
Alors que son premier ministremobilise cette après-midi les écologistes radicaux Eva Joly et José Bové, ainsi que l'altermondialiste J.-V. Placé (EELV), aux côtés des anti-libéraux anarcho-révolutionnaires contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes voulu par Jean-Marc Ayrault à Nantes, Hollande restera-t-il dix heures, comme en 2013 après son élection, et douze heures, un record, en 2012, lors de sa campagne? 

Sa ministre écologiste,
Cécile Duflot (EELV), a boudé le déplacement présidentiel au salon des agriculteurs et a préféré envoyer un message de soutien aux manifestants de Notre-Dame-des-Landes...
"Je suis de coeur avec eux et ils le savent," fait-elle savoir.
Sur Twitter, la sortie de Duflot a donné lieu à des commentaires chargés en pesticides.
ou
 
Et "le temps des demi-mesures est révolu", ajoute Duflot (lien Le Monde).

Après tout le temps qu'il a consacré à l'étranger, le décompte de ses heures sacrifiées aux agriculteurs sera lourd d'enseignements sur les craintes du président pour l'avenir.

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