Le président qui tire sur les ambulances
Le limogeage de Batho "en dit long sur la personnalité de Hollande", observe l'ex-ministre de l'Ecologie
L'ancienne ministre de l'Ecologie a taclé François Hollande mercredi matin sur Europe 1 après l'éviction de Delphine Batho. Pour la candidate UMP à la mairie de Paris, ce limogeage est "un signal mauvais pour l'écologie, les femmes et la personnalité du président".
La personnalité de la "gauche molle" ?
"Je n'ai pas trouvé que l'action de Delphine Batho comme ministre de l'Ecologie pendant un an ait été formidable. A vrai dire, j'ai trouvé qu'il ne se passait rien. Mais la manière dont c'est fait en dit très long sur la personnalité de François Hollande", a jugé NKM. "Il y en a eu beaucoup des ministres qui se sont opposés au Premier ministre ou au président de la République. Montebourg, Hamon, il y en a bien eu des clashes dans ce gouvernement. Finalement, on veut faire acte d'autorité mais on fait acte d'autorité sans prendre trop de risque. Ça dit des choses sur la personnalité de François Hollande : fort avec le faible et faible avec le fort", a-t-elle dénoncé.
"Il n'est pas trop autoritaire mais il fait acte d'autorité pour pas cher. il n'y a pas de bilan à l'écologie, il n'y a pas de budget, manifestement ce n'est pas une priorité du gouvernement, Delphine Batho a été déstabilisée, elle élève la voix et boum, il l'a vire. Montebourg, il en a dit bien des choses et lui, il ne lui arrive rien", a encore poursuivi l'ex-ministre.
"Au delà des personnes, ce qui me scandalise c'est la manière, le cynisme avec lequel est traitée l'écologie. Depuis un an, l'écologie c'est la descente aux enfers. Le ministère est passé de n°3 à n°10, puis on l'a découpé, il a perdu le logement, donc on perd en cohérence. Puis la première ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq (une spécialiste), a été virée pour avoir tenu tête au lobby pétrolier. Si je fais le bilan d'un an, sortir des décrets d'application dans la suite du Grenelle, ce n'est pas un bilan", a encore souligné Nathalie Kosciusko-Morizet.
A demi-mot, l'ancienne ministre du Budget a donné raison à Delphine Batho qui avait vivement critiqué la baisse de budget de son ministère.
"Prendre 500 millions d'euros au budget du ministère de l'Ecologie, ce n'est pas la même chose que prendre 500 millions au budget d'un gros ministère avec un gros budget. Il y a un mensonge derrière tout ça: on dit que ce sera compensé par l'écotaxe poids-lourd. Mais ça s'appelle un hold-up, parce que cette écotaxe devait servir à faire du transport propre", a dénoncé NKM.
De Louis XVI à François Hollande
Mais comment en est-on arrivé là ? Moins d'un an après son arrivée à l'Elysée, François Hollande fait l'objet de toutes les critiques, tant il accumule reculades et répressions, en alternance. Dans ce climat délétère prévaut une violence verbale inédite où la haine transparait en filigrane. L'opposition méprisée voudrait que ce "vent de révolte" soit insurrectionnel. Il interpelle par ses analogies avec le contexte pré-révolutionnaire de 1789.
François Hollande partage les rondeurs physiques et morales de Louis XVI. Un souverain que l'on décrit comme intelligent mais manquant de caractère, que sa timidité presque maladive aurait porté à adopter des attitudes hésitantes et contradictoires. Or, hésitations et contradictions, pour ne pas dire louvoiements et duplicité, sont les mamelles du Hollandisme. Un président qui paraissait certes normal et sympathique mais insaisissable. Ses supporters y voient du pragmatisme, mais ses détracteurs dénoncent une impréparation et une indécision constitutives qui lui confèrent un insupportable côté caméléon à ce poste. Son côté influençable satisfait les éminences grises, mais son côté imprévisible fait redouter des réactions brutales de velléitaire ombrageux.
Les similitudes ne s'arrêtent pas là. Il y a aussi l'épouse, Marie-Antoinette, haïe par le peuple. Mais il y a surtout la volonté de rompre avec les habitudes de débauche de la Cour, d'avoir conscience des réformes à mener mais de ne pas donner pour autant à ses ministres (Turgot et Necker) le feu vert pour mettre en place les réformes nécessaires et juguler une dette publique abyssale. Le dernier souverain français se passionnait pour l'horlogerie. François Hollande il y a peu parlait de sa boite à outils. Comme si le président normal s'était mué en monsieur bricolage.
Autre point commun, la politique extérieure. Les Etats-Unis naissants ne sont pas le Mali, mais on retrouve cette idée de soutien à un idéal de liberté quitte à ce que cela contribue à dégrader des finances déjà mal en point (1 milliard de livres pour l’indépendance américaine). Or, aujourd'hui, le départ des forces françaises du Mali est loin d'être acquis avec un coût des opérations loin d'être négligeable. On parle de 400.000 € par jour et une facture déjà supérieure à 100 millions €.
Si les prémices de la Révolution sont constituées d'une crise financière doublée d’une crise morale, politique et sociale, une question de mariage cristallisait hier les mécontentements. En 1789 c'était le mariage de Figaro, la pièce de théâtre de Beaumarchais qui dénoncait les privilèges archaïques de la noblesse. Aujourd'hui, c'est la question du mariage pour tous qui sert de catalyseur à une droite de convictions et à une France des mécontents.
Comment se terminera le mandat de François Hollande ?
Nul ne le sait. L'intelligence ce serait de ne pas reproduire les erreurs. Dans un monde en plein bouleversement, notre pays attend un Christophe Colomb, un navigateur au long cours, un visionnaire capable de deviner derrière l'horizon des terres accueillantes. Pas un bricoleur du dimanche.
Force est de constater que le pouvoir socialiste fait aujourd'hui aux classes moyennes sur-fiscalisées une réponse à la Marie-Antoinette du style, s'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche ! Les mauvaises analyses appellent les mauvaises questions. "C'est une révolte ? se serait interrogé trop tard Louis XVI. "Non sire. C'est une révolution," lui aurait-on répondu.
Un sujet de méditation pour l’Élysée.
En attendant, ils "déstabilisent" leurs adversaires (MLP, NS) mais ils en oublient l'essentiel.
RépondreSupprimerLa France, c'est la France, elle a une Histoire !
Le Peuple de France dans toute sa diversité, celle qui respecte l'histoire de ce pays, a ce petit quelque chose en plus, cette lumière que les Veilleurs ont rallumée et que rien ni personne ne pourra éteindre.
Impossible d'éteindre cette lumière intérieure qui brille au fond des êtres, il est triste qu'un pouvoir politique veuille l'affaiblir, voire l'éteindre, surtout cette lumière de la jeunesse !
Non, le Peuple de France n'est pas endormi !
http://www.bvoltaire.fr/videos/les-lundis-de-boulevard-voltaire-la-manif-pour-tous-et-apres,29290
https://www.facebook.com/nicolassarkozy
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