Le rappeur Orelsan condamné pour injure et provocation à la violence
Le rappeur était poursuivi par des associations féministes pour huit de ses chansons.
Orelsan prend la pose au 46e Midem, Cannes le 30 janvier 2012 |
Le rappeur Orelsan a été condamné ce vendredi, pour injure et provocation à la violence à l'égard des femmes, à une amende de 1000 euros avec sursis: injure pour sa phrase "les meufs c'est des putes", sans parler de "je croyais que t'étais différente des autres pétasses..je te déteste , je te hais...", et provocation à la violence notamment pour les termes "mais ferme ta gueule ou tu vas t'faire marie-trintigner".
Parmi les propos poursuivis: "je te quitterai dès que je trouverai une chienne avec un meilleur pédigree", ou "si t'es gourmande je te fais la rondelle à la margarine", interprétés lors d'un concert au Bataclan à Paris le 13 mai 2009.
Tandis qu'en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon, la chanteuse Olivia Ruiz dédia pourtant son concert du 14 juillet 2009 à Orelsan.
VOIR et ENTENDRE des points de vue représentatifs:
Les associations prennent de l'ascendant sur les juges
Les Chiennes de garde, le collectif féministe contre le viol, la Fédération nationale solidarité femmes, Femmes solidaires et le Mouvement français pour le planning familial, avaient attaqué le rappeur de 30 ans. D'autres, comme le magazine homosexuel Têtu, de Pierre Bergé, dénoncent par ailleurs des textes homophobes.
Déjà, en 2009, il avait été poursuivi par l'association "Ni putes ni soumises" pour sa chanson intitulée du terme respectueux de Sale pute, qui avait suscité une vive polémique. Le rappeur incarne alors un homme en costume menaçant de violences l'ex-petite amie qui l'a trompé, en lui promettant entre autres qu'il lui "déboiterait la mâchoire" ou la "ferait avorter à l'opinel".
Pour sa défense à la barre du tribunal correctionnel le 21 mars, Oreslan - Aurélien Cotentin de son vrai nom - avait soutenu qu'il s'agit de "fiction" et non d'incitation à la violence sexiste.
Alors que le directeur du festival des Francofolies de La Rochelle, Gérard Pont, que son choix de déprogrammer le rappeur Orelsan, n'était pas censuré par la présidente de région Marie-sEGOlène Royal, Orelsan avait été ...relaxé par le tribunal correctionnel de Paris.
Lien PaSiDupes - " La sournoise Désirdavenir Royal en flagrant délit de censure ": La présidente stalinienne de région coupe les vivres à OrelSan
Lien PaSiDupes - " L’affaire Orelsan ouvre les yeux d’artistes socialistes sur le PS " : Cali et Olivia Ruiz découvrent Désirdavenir Royal
Le 20 avril 2009, le journal socialiste Libération, avec Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT, mit en cause "le féminisme bon marché du gouvernement" d'alors et jugea " suspect ce nouveau cheval de bataille ainsi enfourché par Valérie Létard" qui estimait avant l'heure que la chanson Sale pute incite à la violence sexiste et demanda aux dirigeants des sites de vidéo en ligne comme Dailymotion de la retirer.
En 2012, Orelsan remporta néanmoins deux Victoires de la musique, notamment dans la catégorie Album rap et musiques urbaines de l'année, pour son album ...Le Chant des sirènes !
Piketty au côté de Hollande |
Le jury des Victoires est formé de 4 collèges (auteurs, compositeurs, éditeurs; artistes interprètes; producteurs phonographiques et producteurs de spectacles), mais aussi du ministère de la Culture et de la Communication, incarné en l'espèce par Aurélie Filippetti.
Devoir de mémoire
Aurélie Filippetti a pourtant été sensibilisée et a en effet poursuivi en justice Thomas Piketty, un précédent compagnon, pour violences conjugales.
Lien PaSiDupes - " La députée Filippetti accable le PS de couacs et de bourdes " : Aurélie Filippetti souffre-t-elle de séquelles des violences de son compagnon ?
Lien PaSiDupes - Un Vert pas tendre du tout: Pocrain tabassait sa concubine : ses violences conjugales lui valent le sursis
Yacine Chaouat adjoint au maire PS du 19e arrondissement de Paris, écroué pour violences conjugales agravées: condamné en première instance, puis en appel, en septembre 2012 - lien Le Parisien