dimanche 14 avril 2013

Mariage homo: le gouvernement doit assumer son mépris des opposants

Actions des anti-mariage homo: gauche et droite se renvoient la balle

L'anticipation de l'examen en deuxième lecture du texte de loi attise le resentiment

Les opposants au projet désarment d'autant moins, multipliant les opérations spectaculaires, alors que chaque camp se rejette la responsabilité de la crispation croissante autour du débat.

Le gouvernement fait tout pour prendre l'opposition par surprise.

L'accélération du calendrier parlementaire est vécu comme une provocation. L'examen du projet de mariage et de l'adoption aux couples de même sexe reviendra en effet un mois plus tôt que prévu, dès mercredi à l'Assemblée nationale après son adoption vendredi au Sénat, seulement cinq jours avant. 

La mobilisation des "anti" est donc logiquement montée d'un cran ces derniers jours: ministres chahutés, "réveil" matinal d'un député, TGV bloqué, confrontation avec les forces de l'ordre, la révolte gronde et s'amplifie.
Les premières actions avaient commencé à la suite de la manifestation nationale des opposants du 24 mars, après l'appel à des actions plus radicales lancé par le Printemps français, plus marqué à droite que la Manif pour tous, le principal collectif d'opposition au mariage et à l'adoption homosexuels. Elles se sont multipliées depuis.


FEMEN en action
A Nantes, où les écolos riposte pareillement au mépris du gouvernement sur le projet d'aéroport Ayrault, des opposants ont essayé  samedi de se faire entendre de   la journaliste Caroline Fourest, une proche des activistes féministes du mouvement extrémiste des FEMEN, demandant la parole au cours du débat auquel la militante participait, bloquant aussi son TGV et assurant un comité d'accueil à son retour en gare Montparnasse à Paris. 

Dès l'aube, une quinzaine d'entre eux avaient manifesté sous les fenêtres du député de Loire-Atlantique, François de Rugy,
un écologiste arrogant qui soutient le projet. Une action subversive s'il en est !

A Bordeaux
, au moins 300 personnes ont défilé jusqu'au domicile de la ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, absente, pour réclamer sa démission. 

A Toulouse
, des manifestants ont défilé à bord de pas moins de  150 véhicules aux cris de "Hollande, ta loi on n'en veut pas !". Un nouveau rassemblement est prévu dimanche après-midi à Lyon.

Les laissés-pour-compte du président socialiste ne renoncent pas
 
Simone Veil était, avec son défunt mari,

au côté de La Manif pour Tous
Dès vendredi, au soir du mauvais coup des sénateurs, quelques heures à peine après l'adoption du texte par la Haute chambre, des milliers de mécontents -7.500 selon les organisateurs, 2.300 pour la police- étaient redescendus dans la rue à l'appel de la Manif pour tous pour dénoncer un "déni de démocratie".  
Un certaine presse parle de "virulence", un terme qu'elle n'applique pas à la CGT quand une cinquantaine de ses militants de PSA Aulnay s'introduisent de force au Conseil national du PS qui se tenait samedi à la Cité des Sciences, à la Villette, à Paris.

A l'origine, le projet de loi ne devait repasser que fin mai devant les députés.

Les forces de l'ordre avaient dû recourir à des gaz lacrymogènes pour  disperser les exclus de la république de Hollande, au prétexte de la présence  d'éléments de l'institut Civitas et de groupuscules qualifiés d'extrême droite pour discréditer le mouvement.
"Hollande veut du sang, il en aura ! Tout le monde est furieux,avait prévenu Frigide Barjot, chef de file du Collectif La Manif pour tous. 
Le Collectif a appelé à un nouveau rassemblement national le 5 mai, qui coïncide avec la date choisie par Jean-Luc Mélenchon et ses camarades communistes pour donner "un grand coup de balai" après l'affaire Cahuzac. Sans "véhémence" ? Le gouvernement a pris cette responsabilité en raccourcissant le calendrier parlementaire : la Manif pour Tous était programmée le 26 mai avant que Hollande ne décide de hâter le mouvement. Sans concertation !

Le mépris de l'exécutif fait monter  les réseaux sociaux aux créneaux

L
e débat fait rage.
 

Samedi, l'agression d'un jeune militant UMP connu pour son engagement contre le mariage homosexuel a été qualifiée de "crapuleuse" selon les sources proches du pouvoir, alors que le jeune homme portait un T-shirt de La Manif pour Tous....  

La mauvaise fois générale a enflammé Twitter

Nombre de militants partagent les positions de la victime poignardée à plusieurs reprises, comme certains autres membres du groupe, hospitalisés. L'AFP ne s'attarde d'ailleurs pas sur ce genre de "détails" concernant un jeune hétérosexuel...

Deux rassemblements de soutien à Paris ont réuni plusieurs centaines de personnes
, notamment à l'Odéon à 18h, mais 
l'AFP ne diffuse pas non plus d'informations à ses confrères sur ce point...
On saura tout en revanche des propos du Premier secrétaire du PS, si contesté soit-il pourtant de l'intérieur. Harlem Désir a dénoncé dimanche 14 la "traque" de Caroline Fourest, y voyant des "actes de terreur idéologique" encouragés par "les silences de la droite". 
La droite "se laisse diriger par une Mme Barjot, qui pense qu'un vote du Sénat relève de la dictature, et Mme Boutin, qui profère les pires menaces sur la démocratie et la République", a lancé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault aux abois qui perd toute mesure. La présidente du Parti démocrate-chrétien avait parlé de "guerre civile" dans un tweet.
En son temps, Ségolène Royal disait "sentir un vent de révolte se lever" en février 2008. Lien PaSiDupes : Madame Royal soulève "un vent de révolte" contre le pouvoir

La même ex-concubine du président Hollande avait appelé les jeunes à "descendre dans la rue", en octobre 2010. Lien PaSiDupes : PS: Valls fustige Royal qui appelle les jeunes dans la rue

Le gouvernement n'est "pas innocent dans la violence", a fait valoir l'UMP Jean-Pierre Raffarin.  

L'accélération du calendrier parlementaire est une décision "stupide" qui va "encore un peu plus radicaliser" le débat, a estimé François Fillon, emboîtant le pas au président de l'UMP Jean-François Copé, qui a parlé samedi de "véritable provocation" qui "aura forcément pour conséquence une grande mobilisation populaire" des opposants.
Tout en "condamnant" les violences, ils ont pressé le président de la République de suspendre le projet de loi. 


3 commentaires:

  1. Tout est dit et quelle sera la prochaine loi votée à mains levées ?

    http://www.atlantico.fr/decryptage/vote-mariage-homosexuel-nouveau-brigandage-ephese-roland-hureaux-696818.html

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  2. A méditer..........

    "QUI VEUT VIVRE LIBRE ? QUI VEUT PÉRIR ESCLAVE ? "


    http://www.bvoltaire.fr/pierrefrancoisghisoni/a-t-on-le-droit-de-critiquer-la-manif-pour-tous,17139

    http://olni.over-blog.com/article-une-fracture-de-trop-115068329.html

    http://olni.over-blog.com/article-qui-veut-vivre-libre-qui-veut-perir-esclave-116537633.html

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  3. Début de la fin ???????????????


    http://www.lepoint.fr/politique/mariage-gay-le-vote-solennel-aura-lieu-le-mardi-23-avril-15-04-2013-1655114_20.php

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