lundi 1 avril 2013

Haro sur Ayrault: les media veulent-ils son suicide ?

La gauche croit-elle que le PS a mieux à offir que Ayrault ?
Ayrault en mal d'autorité ?

Après dix mois passés à Matignon, Jean-Marc Ayrault n'a jamais été aussi contesté dans son autorité.

François Hollande peut-il se sauver en le lâchant ? 

Alors que l'enregistrement de Koh-Lanta sur TF1 est arrêté à la suite du malaise mortel d'un candidat, le suicide du médecin de l'émission accusé de faute professionnelle donne des idées aux camarades de la Rue de Solférino et au-delà, au Front de gauche. Sous Mitterrand, Edith Cresson avait tant bien que mal résisté à la pression, mais le "sombre Ayrault" le peut-il sous Hollande ? Le Premier ministre a d'abord essuyé une série d'attaques et d'insultes frontales de la part de ses ministres, mais c'est le tour des media de le salir en mettant sur la place publique les coups qu'il encaisse au quotidien.

L'avalanche de critiques et d'insultes a manifestement pour objectif de pousser le président François à le démissionner
, comme il l'a déjà fait pour l'arrogant Jérôme Cahuzac, son vertueux ministre du Budget accusé d'exil fiscal.

VOIR et ENTENDRE
 une analyse positive de BFMTV, chaîne acquise à Hollande:

Le Premier ministre a courbé l'échine sans se formaliser.

"Nous sommes une équipe, nous devons jouer collectif", objecte-t-il faiblement. Une réponse de loser qui  dérange l'oppositioncomme Geoffroy Didier, membre de l'UMP. "Nous avons malheureusement un Premier ministre qui ne dirige rien. (...) Je crois sans doute que Jean-Marc Ayrault était une erreur de casting."

Jean-Marc Ayrault tente de se rallier la sympathie des Français


Il l'a reconnu lui-même dimanche dans les colonnes du JDD: oui, son ministre Arnaud Montebourg lui a bien dit en substance qu'il faisait "chier tout le monde" avec son projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes dans son fief nantais.


Ayrault aux abois se tourne en vain vers les Français  à la peine.

Il avait déjà rendu public son désaccord avec Vincent Peillon, son ministre de l'Education, en octobre 2012

Après les déclarations du ministre sur l'ouverture d'un débat sur la dépénalisation du cannabis, l'ex-professeur d'allemand à l'ancienne exige de sa classe qu'elle "défende" sa politique, "et rien d'autre".

Recadré par Matignon, Vincent Peillon rétro-pédala afirmant que sa déclaration  en faveur d'un débat sur la dépénalisation du cannabis était une "réflexion personnelle". "Elle ne contrevient pas à sa solidarité totale et entière à la position du président de la République et du gouvernement sur le sujet", expliqua un haut-fonctionnaire de son ministère, alors que le ministre avait affirmé sur France Inter qu'il s'agit pour lui d'un "sujet majeur".


En fait, Peillon avait défié Ayrault en repartant à la charge
En juin 2012, quatre jours avant le premier tour des élections législatives, l'ancienne porte-parole des écolos radicaux, la ministre Europe Ecologie-les Verts du Logement, Cécile Duflots'était déjà déclarée favorable à la dépénalisation, créant une vive polémique. Jean-Marc Ayrault avait alors assuré que la dépénalisation du cannabis n'était "pas à l'ordre du jour" et que la fermeté restait "d'actualité".

Le mépris du ministre frondeur s'est exprimé dès la mi-juin 2012

Premier court-circuitage et premier couac d'une longue série, dans "L'Est républicain" quand, sans en aviser son premier ministre, Vincent Peillon avait immédiatement annoncé l'allongement des vacances de la Toussaint à deux semaines à la rentrée 2012. Ayrault avait réagi le 14 juin à Angers déclarant que l'initiative de Peillon n'était qu'une "piste" et que la concertation "commençait".

Deux "gauches molles" ?

De nombreux ministres n’hésitent pas à régler directement leurs problèmes  par téléphone et SMS avec l’Elysée, sautant "Matignon" et son locataire. Lors de son intervention jeudi, soucieux de se faire passer pour le grand patron de l'hôpital France, le professeur François n’a pas cité une seule fois son chef de clinique, effaçant ce "collaborateur" et réduisant celui qu'au siège du PS on appelait 'La Voix de son Maître' à la condition d'interne anonyme. Jean-Marc Ayrault.

Le président François hésiterait à changer de cataplasme sur sa jambe de bois

Rien d'étonnant de la part d'un président qui foire son tête-à-tête télévisé
bien qu'il ait reçu les conseils d'une cinquantaine de conseillers en communication. 

"Si il s'agit de mettre en musique la politique du président de la République, à ce moment-là, François Hollande a parfaitement raison de garder quelqu'un qui est tout à fait fidèle, sur la même longueur d'ondes que lui", assure Gérard Grunberg, politologue social-libéral blairiste, directeur de recherche du CNRS à Sciences Po.



Si Jean-Marc Ayrault manque de cette autorité naturelle qui distingue les petits chefs des chefs, il ne pourra soudain trouver en lui les ressources qui lui manquent depuis dix mois et s'imposer au-delà du perron de Matignon.
Il a totalement remanié son équipe de communication la semaine dernière, mais quand un Premier ministre a toujours besoin de plus de conseillers pour savoir comment être, il doit s'interroger sur l'urgence de sa reconversion...


2 commentaires:

  1. Très bien dit.
    De tout façon Flamby le Patapouf a fait des choix qui lui ressemblent...
    Dans l'arrogance et le n'importe quoi, celui-ci ou un autre !?!?

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  2. J'espère que lorsqu'il touchait les alloc pour ses quatre niards, il les reversait à une œuvre de bienfaisance...............Facile aujourd'hui de faire la chasse au riches à 1500€ par mois.....


    c'est comme le mariage, bidochon ne s'est jamais marié avec la ségo sinon il n'aurait pu avoir un mandat de député en même temps........pas fou.....il sait compter pour sa pomme.

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