Proche de Mendès France et Mitterrand,
il conteste le bien-fondé de cette mise en examen
G. Kiejman et F. Mitterrand à Belle-Ile-en-Mer, 1994 |
Georges Kiejman a qualifié de "mauvais coup porté à la justice" la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans le dossier Bettencourt.
L'avocat et ancien Garde des Sceaux souligne samedi les "invraisemblances" dans les charges pesant contre l'ancien chef de l'Etat.
"Cette mise en examen restera comme un mauvais coup porté à la justice", estime dans une tribune publiée dans le Figaro l'ancien avocat de Liliane Bettencourt. "Et peu m'importe que son auteur ait voulu ou non rejoindre au panthéon quelques gloires judiciaires que leur narcissisme a rendu illustres", critique Me Kiejman qui, en octobre 2011, avait lui-même été visé par une perquisition du juge bordelais Jean-Michel Gentil.
"Il y a trop d'invraisemblances et de doutes" dans les charges pesant contre l'ancien chef de l'Etat "pour que je puisse me dérober, indépendamment de toute sympathie pour M. Sarkozy", ajoute l'ancien ministre délégué à la Justice de François Mitterrand. En 2012, il avait appelé à voter François Hollande contre le candidat Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen jeudi pour "abus de faiblesse" à l'encontre de l'héritière de l'Oréal Liliane Bettencourt, sur fond de soupçon de financement illicite de parti politique. Il avait été interrogé pendant quelques 12 heures et perquisitionné pour au bout du compte être placé en novembre sous le statut de témoin assisté dans le cadre de cette affaire.
"Qu'est-ce que la mise en examen de M. Sarkozy permettra (au juge) de faire qu'il n'aurait pu faire sans le mettre en examen ?", s'interroge encore l'avocat, conseil de Liliane Bettencourt jusqu'à fin 2010.
"Qui peut croire que le financement occulte d'une campagne présidentielle, certes possible, se fait par remise d'une enveloppe au candidat, entre la poire et le fromage, en ajoutant probablement ‘Tenez, mon brave, cela pourra vous aider?'", ironise celui que le Canard enchaîné qualifia de grand courtisan de François Mitterrand.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):